Il est difficile d'ignorer l'essor fulgurant des intelligences artificielles génératives dans notre environnement depuis deux ans, ChatGPT en tête de lice. De la simple recherche d'information à l'assistance créative, les usages semblent se multiplier à une vitesse folle. Mais, là où certains se contentent de simples recherches comme il le ferait sur Google, d'autres trouvent dans l'outil d'OpenAI un recours bien plus important au quotidien. Mais quel poids cela risque-t-il d'avoir sur la Gen Z et les millennials ?

ChatGPT, bien plus qu'un moteur de recherche pour les jeunes

Selon Sam Altman, le PDG d'OpenAI, les différences générationnelles sont plus que frappantes dans l'usage de l'intelligence artificielle. C'est en tout cas ce qu'il a révélé à l'occasion d'une conférence donnée pour Sequoia Capital, en mai 2025. Ainsi, nous pourrions déterminer l'âge d'une personne rien que par sa manière d'utiliser ChatGPT !

Pour faire simple : les plus âgés utilisent ChatGPT comme substitut à Google. Les personnes qui sont dans la vingtaine et la trentaine, elles, s'en servent plutôt comme un genre de conseiller de vie.

Sam Altman, pour Sequoia Capital.

Concrètement, les statistiques tendraient à montrer que les jeunes adultes prendraient de moins en moins de décisions sans demander l'avis de l'intelligence artificielle. Que ce soit pour leur orientation scolaire, leurs choix de carrière, ou même des conseils amoureux, pour leur santé ou leurs investissements, ChatGPT est devenu un indispensable des générations nées entre le milieu des années 1980 et le début des années 2000.

Ainsi, une étude interne menée par OpenAI estime qu'un tiers des personnes âgées entre 18 et 24 ans se tourneraient vers ChatGPT pour guider leur quotidien. Grâce à sa mémoire conversationnelle, l'outil devient une sorte de confident numérique, un véritable de coach de vie, capable de se rappeler de contextes personnels précédemment abordés avec lui pour adapter ses réponses en conséquences.

Sans surprise, les étudiants sont ceux qui en font un usage plus poussé. Ils optimisent toujours plus leurs prompts — les commandes envoyées à ChatGPT — pour en tirer le maximum, comme pour organiser complètement leur emploi du temps par exemple. Dès lors, ils paraissent développer une dépendance qui impressionne autant qu'elle inquiète.

Logo de ChatGPT.
© OpenAI.

Des usages massifs qui inquiètent les experts

Pour Altman, cet essor rapide de ChatGPT rappelle l'arrivée du smartphone sur le marché. Comme souvent avec les évolutions technologiques, les jeunes s'emparent immédiatement de ce nouvel outil. En revanche, les anciennes générations, moins à l'aise avec le numérique, ont une approche beaucoup plus timide, qui reste familière de leurs habitudes prises sur les moteurs de recherche.

En fin de compte, les plus jeunes voient en ChatGPT un nouvel assistant personnel connecté et efficace. Mais les experts tirent déjà la sonnette d'alarme, soulignant que les modèles d'IA ne sont pas infaillibles. Il y a évidemment le risque d'erreurs, d'informations biaisées et même de conseils potentiellement dangereux lorsqu'il s'agit de santé. De même, cela soulève de nombreuses questions vis-à-vis de la protection des données personnelles. Que fait OpenAI des informations que nous lui transmettons, par exemple ? À l'avenir, L'enjeu sera assurément de trouver un équilibre raisonnable dans le fait de déléguer nos tâches aux machines.

Source : Sequoia Capital.