Un jour, votre serviteur a eu un rêve : Jouer à Fallout 3 sur sa PSVita. C'était alors possible, mais il fallait pour cela craquer PS3 et VITA pour autoriser le remote play entre les deux... Pas vraiment la panacée. Puis Fallout 4 est arrivé, avec un vrai mode remote play, mais on y a surtout joué sur grand écran. Il aura donc fallu attendre 2021 et la sorte de The Outer Worlds et de son DLC Péril sur Gorgone pour avoir le droit de gouter aux joies du vrai CRPG nomade sur une console autonome dédiée.

Les mondes extérieurs

Et si en 2021 The Outer Worlds est toujours plutôt un bon représentant de son genre, avec du RPG très complet allant de la gestion de l'équipement à celle du héros et de ses acolytes, des combats plutôt nerveux avec des armes parfois délirantes, ainsi que des choix moraux aux conséquences lourdes, et un univers digne d'un "Fallout dans l'espace" avec un humour plutôt cynique qui fait mouche à de nombreuses reprises. D'ailleurs, les deux licences sont plus ou affiliées

Le seul vrai reproche qu'on pourrait lui faire, c'est sur sa durée de vie, puisque comparé à un titre comme Fallout 4, l'expérience est clairement plus light et ne vous prendra que quelques dizaines d'heures pour en voir le bout. Le premier DLC disponible augmente bien évidemment cette longueur, avec une expérience dans la lignée de ce que propose le jeu de base, mais se faire un speedrun any% en moins de 30 minutes c'est toujours bien évidemment possible. Ha, aussi, il n'y a toujours pas de voix françaises.

The Switch Worlds

Sur Switch, franchement, on n'assiste pas à un vrai miracle comme DOOM mais le tout se montre très convaincant. On est loin, très loin de Borderlands 2 version PS Vita ! La résolution est pourrie, clairement. Et le jeu est globalement flou, de près ou de loin. Il nous semble même que pour une fois, les défauts étaient plus flagrants en mode portable. Lors de fusillades, lorsque les ennemis sont un peu loin, on tire sur des bouillies de pixel. On a l'habitude sur PSVR mais ça détonne un peu ici !

Mais bon, on chipote. En vérité, cela ne gêne pas tant que ça le plaisir de jeu, et le tout se montre plutôt fluide, avec quelques menues chutes de framerate quand l'écran est un peu chargé, mais cela ne pénalise pas l'expérience de jeu, même en combat. Les éléments du décor apparaissent au dernier moment que ce soit de près ou de loin, et il en va de même pour les textures qui mettent du temps à se charger, tout comme les effets de lumières qui ne concernent qu'un périmètre autour du joueur et pas le champ de vision complet. Et ce même si les effets lumineux sont plutôt bien gérés, quand ils le sont.

Bien, mais pas top

Notez aussi que les chargements sont plutôt longuets, allant généralement de 30 à 45 secondes. Quand on joue sur PS5 et Series X depuis quelques mois, c'est long, très long. Et les chargements qui interviennent en cours de déplacement sur la map, encore une fois, bof bof. Franchement, c'est assez bluffant, mais on reste un cran, voire deux, en dessous du portage de DOOM, par exemple.

Malgré tout, c'est un vrai plaisir de voir tourner The Outer Worlds sur Switch, presque sans accrocs, avec l'ajout d'anecdotiques commandes gyroscopiques, et si vous n'y avez pas encore joué, que vous avez l'âme nomade et que le flou ne vous fait pas peur, cette version Switch pourrait bien être faite pour vous !