Si vous n'avez pas joué aux précédents épisodes, nous vous déconseillons évidemment la lecture de ce test, qui pourrait vous spoiler une partie de l'intrigue.


Cet épisode intitulé Checkmate débute là où le précédent nous avait laissés, juste avant le vote qui scellera le devenir des grandes nations du monde, avec en arrière-plan la guerre fratricide livrée par Lord Mortimer et Sir Gregory Holm.

Daemoncratie

Néanmoins, comme de coutume avec les entrées en matière des épisodes, le temps du climax est une nouvelle fois ajourné et pour cause : il nous faut encore rallier les quelques réfractaires à l'opinion de Mortimer ou de Holm, selon les choix opérés lors de l'épisode précédent. D'ailleurs, nombre de ceux qui ont été effectués depuis le début de l'aventure prennent sens dans ce dernier épisode, bien que leur impact réel soit inégal.

On ne peut pas en dire autant du premier acte de cet épisode puisque de la réussite de la mission de Louis de Richet à convaincre les autres votants dépend intégralement l'issue du vote. Cela donne lieu à des confrontations plutôt intéressantes à suivre qui ont la même structure de vulnérabilités/immunités que précédemment. Toutefois, j'ignore si j'avais déjà bien défriché le terrain avec mes choix précédents, mais les personnages qui étaient fermement opposés à la cause embrassée par Louis se montrent bien moins constants lorsqu'on les confronte. Il faut dire que fort de ses nouveaux pouvoirs lui permettant de lire les pensées de son interlocuteur (et plus encore), notre héros a toujours l'avantage dans la discussion puisqu'il peut deviner ses craintes ou ses aspirations, et ainsi anticiper ses prises de parole.

Mais c'est dans sa deuxième moitié que l'épisode Checkmate étonne, avec des séquences pour le moins surréalistes qui assument cette fois-ci pleinement leur dimension fantastique. Une séquence en particulier retient l'attention et n'est pas sans évoquer un certain Super Mario 64 (oui, oui)... Dommage que l'ultime confrontation soit aussi précipitée, ce qui explique sans doute l'amputation d'un bon tiers du temps de jeu par rapport aux précédents épisodes.

Mort dans l'âme

Les révélations entourant les origines des personnages arrivent à la pelle dans cet épisode mais la mise en scène manque toujours autant de panache, de sorte qu'on a l'impression qu'elles sont simplement énoncées à la suite. C'est d'autant plus flagrant que, la courte durée de cet épisode aidant (un peu plus d'1h30), le rythme de ces derniers chapitres s'en trouve bien plus agréable à suivre. Cette bonne impression est accentuée par une réduction conséquente des temps de chargement ; pour avoir suffisamment pesté contre eux par le passé, je me devais de souligner ici l'amélioration à ce niveau.

Côté visuel, pas grand chose à signaler : globalement, le titre reste dans le ton des épisodes précédents. À noter toutefois que les déplacements de Louis de Richet s'avèrent moins sujets aux saccades en tout genre, rendant, une fois de plus, l'exploration plus plaisante. C'est plutôt au niveau du département sonore que j'émettrais un bémol, lequel peut s'étendre à l'ensemble de l'aventure. Non pas que les différents bruitages ou les compositions d'Olivier Derivière soient de piètre qualité, mais ces dernières manquent cruellement de variété : ce sont les mêmes depuis le tout premier épisode. On aurait souhaité un renouvellement des thèmes musicaux pour mettre en valeur cette dernière confrontation ou les séquences plus oniriques de cet épisode. Dommage.