Contrairement à ce que veut nous faire croire le titre, d'aventure ce Sonic ne porte finalement que le nom. Il s'agit d'un jeu de plateformes plutôt oldshool, mâtiné de quelques dialogues entre les personnages et pas grand-chose de plus. Il n'empêche que c'est sans doute l'un des jeux du genre les plus plaisants qu'il m'ait été donné de pratiquer depuis un bon petit moment.

De la 2D qui pète

Le titre propose une bonne dose de tableaux classiques en 2D, comme on en voyait dans les premiers volets. Ces derniers sont ultra speed : ça va à 200 à l'heure, sans temps mort ou presque ! Les deux écrans sont exploités et on passe ainsi de l'un à l'autre, constamment, sans que cela ne gêne la jouabilité. De petits éléments 3D sont en plus disséminés à droite à gauche, histoire de faire un peu plus monter l'adrénaline. Comme d'habitude enfin, les chemins cachés et autres raccourcis sont nombreux, de manière à pouvoir refaire les niveaux un bon nombre de fois en les redécouvrant (avec Sonic ou un second personnage à débloquer). De ce côté, je dois dire que j'ai un profond respect pour les level-designers, qui ont fait en sorte que tout s'enchaîne à la perfection et sont ainsi parvenu à donner un rythme hallucinant aux parties. Arriver à un tel résultat est impressionnant. Champagne !

Et de la 3D sympa

Lors des passages d'un monde à l'autre (qui sont en fait représentés par des îles au beau milieu de l'océan), on se retrouve dans des phases en 3D durant lesquelles on dirige un véhicule aquatique (bateau, hydroglisseur, sous-marin...) qui permet de passer d'une île à l'autre. Ces phases ne sont pas particulièrement géniales, elles deviennent même rapidement répétitives (au point de regretter de ne pouvoir les zapper), mais après tout ce n'est pas dramatique non plus. En poussant un peu l'exploration de la carte aquatique, on pourra tout de même se satisfaire de trouver des îles - et donc des niveaux - bonus.

Beau comme un hérisson

Graphiquement, on peut féliciter la Sonic Team pour le bon boulot réalisé, surtout dans les scènes de combat de boss d'ailleurs, qui font plus de place à la 3D tout en gardant un aspect visuel irréprochable. En réalité, la grosse nouveauté de ce Sonic vient plus de l'option Wi-Fi, qui permet d'affronter des joueurs de la planète entière tout en restant chez soi, peinard, assis sur le trône. On trouve également la possibilité d'uploader les meilleurs temps réalisés dans le mode Time Attack, ce qui permet de prendre une leçon d'humilité lorsque l'on s'aperçoit qu'un joueur japonais plie en 30 secondes un niveau qui vous prend personnellement plus de deux minutes (c'est du vécu). En somme, Sega a fait ce qu'il fallait pour que l'on passe un très agréable moment sur ce nouveau Sonic. Le gameplay s'adapte parfaitement à la DS et, techniquement, je crois bien qu'il n'y a rien à redire. Fortiche ! On n'achètera donc pas Sonic Rush Adventure pour son originalité, mais pour sa finition, la précision de son level-design et son gameplay ultra maîtrisé.