À notre connaissance, il s'agit donc de la première tentative de Razer dans le monde du boîtier PC. Une tentative qu'il décline en deux tours : la « mini » se destine au format mini-ITX, mais son positionnement est assez étrange dans la mesure où la tour accuse tout de même près de 6 kilogrammes sur la balance. De plus, avec ses 37 centimètres de profondeur, elle va prendre une certaine place sur le bureau : Razer ne voulait aucune limite côté carte graphique. Il en va d'ailleurs de même pour la version ATX du boîtier Tomahawk que nous testons aujourd'hui.

Une moyenne tour massive !

Sans doute inspiré par certaines créations de chez Lian Li, Razer adopte un design particulièrement sobre pour ce Tomahawk ATX. Au final, on peut résumer ce boîtier comme un gros bloc noir plutôt imposant pour une « moyenne tour » avec ses 49,5 x 23,5 x 47,5 cm, mais ce que l'on retient surtout au sortir du carton, c'est son poids nettement plus élevé que la moyenne de sa catégorie. Avec un tout petit peu plus de 13 kilogrammes sur la balance, il paie le prix de sa conception faisant appel à une structure en acier et des parois amovibles / articulées en verre trempé : une fois monté, c'est clairement un modèle que l'on bouge le moins possible !

Intégralement noir, le Tomahawk ATX ne déroge à cette uniformité que pour intégrer trois zones lumineuses. En premier lieu, on retrouve logo de la marque - vert évidemment - sur le devant du boîtier. Dans un second temps, nous disposons de deux bandes RVB sous le boîtier, au niveau des bords latéraux. Razer a évidemment dans l'idée que son boîtier soit plutôt en hauteur - par exemple posé sur le bureau - de sorte que les illuminations de ces bandes RVB soient clairement visibles. De manière plus générale, Razer délègue cependant la fantaisie aux autres composants et c'est d'ailleurs pour cela qu'il a employé du verre trempé pour les deux parois latérales.

Il s'agit d'exploiter les illuminations de la carte mère, de la carte graphique, des ventilateurs ou des systèmes de refroidissement pour égayer tout cela. Pour en terminer avec le tour du propriétaire, il nous faut encore souligner que le Tomahawk ATX dispose de quatre solides pieds sur le dessous et que l'on retrouve un filtre à poussière au niveau de l'alimentation : celui-ci est aisément amovible pour que l'on puisse le nettoyer sans peine. Sur le dessus du boîtier, Razer a installé un second filtre à poussière, magnétique cette fois : il est encore plus simple à retirer / nettoyer, mais peut avoir tendance à glisser. Un regret, Razer n'a placé aucun filtre sur l'avant du boîtier.

Montage proche de la perfection

Rappelons que la façade est « pleine », un filtre n'aurait donc pas été utile à ce niveau. En revanche, la ventilation passe par des « grilles » placées sur les parties latérales de la façade : nous aurons d'ailleurs l'occasion d'y revenir car c'est la raison d'un des plus gros défauts de ce modèle. Le tour du propriétaire effectué, il est plus que temps d'ouvrir la bête pour installer nos composants. Rien à redire sur cette ouverture : les parois en verre trempé disposent d'un petit bouton que l'on presse pour les ouvrir, elles peuvent alors basculer sur leurs charnières et, au choix, rester dans cette position ou être complètement retirées pour simplifier le montage.

Nous avons opté pour cette seconde solution et il faut reconnaître que l'on dispose alors d'un vaste espace de montage. Razer a succombé à la mode du compartiment inférieur dédié à l'alimentation et aux unités de stockage : c'est d'autant plus efficace qu'une autre porte à bascule s'ouvre pour accéder à tous ces éléments. L'insertion de l'alimentation (21 cm de profondeur maximum) ne pose aucun problème et le passage des câbles se fait au dos de la carte mère, un cache est judicieusement placé pour que ces derniers soient planqués au maximum. Rien à redire non plus sur la compatibilité du boîtier qui permet pratiquement toutes les configurations PC du moment.

Ainsi, pour la carte mère, on peut par exemple aller du format mini-ITX jusqu'au E-ATX en passant par tout ce donc vous pouvez avoir l'habitude (mini-DTX, micro-ATX, ATX...). Au dos de la carte mère, un astucieux cache vient couvrir la backplate du CPU pour un changement pas trop pénible du ventirad si besoin. Notons à ce niveau que la hauteur maximale dudit ventirad est de 176 mm, plus qu'il n'en faut en principe. Enfin, dernière contrainte, au niveau de la carte graphique, on pourra sans problème placer même les modèles plus imposants : Razer a prévu un espace de 384 mm. Un regret toutefois, aucun système de rétention de la carte graphique n'est prévu pour assurer tout ça.

Malgré le tarif élevé de son Tomahawk ATX, Razer a décidé de n'intégrer qu'un seul ventilateur 120 mm à son boîtier. Il est placé en extraction sur l'emplacement arrière. Il est évidemment possible d'en ajouter : 3x 120 ou 2x 140 mm dans le haut du boîtier et 3x 120 ou 2x 140 mm sur le devant. Notez cependant que ces deux « séries » sont plutôt prévues pour accueillir du watercooling. Enfin, soulignons la présence de nombreux emplacements pour des unités de stockage même si - comme c'est de plus en plus souvent la mode - Razer ne propose aucun emplacement 5,25 pouces ni aucun emplacement « vers l'extérieur » : 2x 2,5 pouces sont présents sur le dos de la carte et une cage 3x 3,5 pouces se trouve devant l'alimentation.

Ventilation limitée... pensée pour le watercooling

En définitive, le montage d'une configuration complète dans le Tomahawk ATX ne prend guère de temps. Tout est très bien pensé, l'agencement des éléments est parfait, les finitions impeccables et tout se fixe sans encombre. Les vis moletées sont présentes pour assurer de solides maintiens et le passage des câbles est un régal. Les illuminations de nos barrettes mémoire Corsair Dominator et de notre kit watercooling Corsair iCUE H150i rendent particulièrement bien à travers la vitre en verre trempé... même si tout cela est évidement une question de goûts. En revanche, le manque très net d'aération de ce boîtier Razer est tout ce qu'il y a de plus objectif... et triste.

Alors certes, Razer l'a pensé pour l'utilisation de kits de watercooling et il est vrai que pour le CPU ça devient de plus en plus simple. En revanche, on sent que le fabricant a délaissé la question de la carte graphique : l'unique ventilateur 12 cm en extraction est insuffisant pour évacuer l'air chaud du boîtier et les températures montent rapidement. Sans ajouter de ventilateur, notre Asus TUF Gaming RTX 3080 a crevé le plafond avec des montées - en charge - dépassant les 89°C ! Autant dire que nous n'avons pas eu à coeur de tester la chose longtemps. Nous avons vite ajouté trois ventilateurs 12 cm en façade et notre kit de watercooling était dans la partie supérieure.

La température était alors plus raisonnable, mais on dépassait encore très légèrement les 80°C en pleine charge et un second problème survenait alors : les grilles d'entrée d'air aménagées sur les parties latérales de la façade nous semblent un peu légères pour faire correctement leur job. De plus, nous l'avons dit, elles n'intègrent aucun filtre à poussière... autant dire qu'il faudra nettoyer l'intérieur du PC de manière régulière. Heureusement les portes s'ouvrent aisément. L'ajoute de trois ventilateurs 12 cm entraîne également une augmentation sensible des nuisances sonores alors que le Tomahawk ATX était particulièrement doué à ce niveau... en même temps avec un seul ventilateur, il pouvait être discret !

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EN RÉSUMÉ

UN BOITIER ELEGANT,SPATIEUX... ET BIEN TROP CHER

En découvrant le Tomahawk ATX, on ne peut que tomber sous le charme de son esthétique toute en sobriété, de sa finition exemplaire et des matériaux employés. Hélas, on déchante très vite en remarquant que malgré le coût élevé - voire très élevé - de cette solution, le fabricant a laissé d'importantes questions sans réponse.

Ainsi, tout en ménageant de généreux espaces pour installer des kits de watercooling, Razer semble dire aux utilisateurs de se débrouiller pour refroidir leur configuration : il ne livre qu'un seul ventilateur 12 cm ! Par ailleurs et alors que l'installation des composants est un modèle du genre, Razer n'a pas prêté beaucoup d'attention au flux d'air dans son boîtier : résultat, l'air chaud a tendance à y être emprisonné et la température monte fatalement. Élégant et solide, le Tomahawk ATX n'est donc un boîtier que nous conseillons qu'en connaissance de cause : vous savez que vous aurez à bien penser la question du refroidissement... À plus de 200 euros, c'est plus que regrettable.

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ON A AIMÉ : ON N'A PAS AIMÉ :
  • Beaucoup de place pour installer son PC
  • Très belles finitions (paroi en verre trempé, illuminations RGB)
  • De nombreux emplacements pour rajouter des ventilateurs
  • Chambre pour les unités de stockage bien pensée
  • Intégration très simple d'une solution de watercooling
  • Filtre anti-poussière bien pensé sur le
  • Seulement deux USB-A en façade
  • Pas de filtre anti-poussière sur l'avant
  • Le verre trempé... c'est lourd !
  • Un seul ventilateur 12cm livré en standard
  • Prix particulièrement élevé
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FICHE TECHNIQUE :
  • Prix : 230 euros environ
  • Poids : 13,5 kg
  • Dimensions : 495 x 235 x 475 mm
  • Carte mère compatible : Mini-ITX, Micro-ATX, ATX, E-ATX
  • Nombre de slots d'expansion : 7, pleine hauteur
  • Nombre de baies : 3x 3,5 pouces, 2x 2,5 pouces
  • Connecteurs de façade : 2x USB-A 3.2 Gen 1, 1x USB-C 3.2 Gen 2, 2x jack 3,5 mm
  • Limites : CPU, 176 mm / GPU, 384 mm / PSU, 210 mm
  • Ventilateurs présents : 1 x 120 mm (arrière)
  • Ventilateurs optionnels : 3x 120 mm / 2x 140 mm (avant), 3x 120 mm / 2x 140 mm (dessus)
  • Garantie : 1 an
  • Où acheter ? : Razer et Amazon