Stream Deck, Stream Deck Mini, Stream Deck XL, Stream Deck Pedal, Stream Deck Mobile, Stream MK.2 et, maintenant, Stream Deck + : le moins que l’on puisse dire c’est qu’Elgato a de la suite dans les idées ou, plutôt, des idées de suites à ne plus savoir qu’en faire ! Il est toutefois amusant de constater que, pour la première fois, Elgato intègre des molettes à son Stream Deck… copiant ainsi nettement le concurrent Loupedeck, partenaire de Razer. Pour la bonne cause ?

Boîtier bien construit quoiqu’un peu massif

Esthétiquement parlant, difficile de ne pas reconnaître la filiation du Stream Deck + avec tous les autres membres de la gamme. Qu’il s’agisse de l’allure générale, de la forme des boutons ou de la teinte du boîtier, presque tout rappelle les autres Stream Deck. En revanche, Elgato change un peu de formule dans la conception du « soutien » de la bête. Il est maintenant question d’un pied plus simple sous lequel se trouve un énorme patin antidérapant.

Le reste du boîtier est élégant avec son mélange de plastique et d’aluminium, ses angles arrondis et sa robe noire. La façade du Stream Deck + se découpe en trois parties distinctes : les boutons LCD, l’écran tactile central et les molettes multifonctions. Au total, on profite de treize commandes (8 boutons, 1 écran, 4 molettes) qui peuvent interagir les unes avec les autres pour démultiplier les options. Un petit reproche d’emblée : si les boutons sont bien faits, l’écran est encadré par un large pourtour noir qui réduit grandement la surface exploitable. Dommage.

Quiconque a déjà utilisé un Stream Deck ne sera pas surpris par les boutons du Stream Deck + : ils sont proches quoique plus grands (19 millimètres) et conviennent mieux à une main d’adulte. L’écran tactile mesure 108 x 14 mm, mais nous n’avons pas de précision sur sa définition, qui ne pose toutefois aucun problème à l’usage. Les quatre molettes tournent sur 360°, sont légèrement crantées et cliquables. Enfin, la connectique se résume à un simple port USB-C auquel on connecte le câble fourni.

Moins de boutons, mais du tactile et des molettes

De base, on peut se dire que le Stream Deck + marque une certaine régression par rapport aux 15 boutons du Stream Deck MK.2 ou aux 32 du Stream Deck XL. Dans les faits, les choses sont plus complexes. Il faut savoir qu’il est possible de générer des « pages » pour les boutons du Stream Deck +, des pages qui fonctionnent comme autant d’ensemble de 8 fonctions et que l’on peut « tourner » en glissant simplement le doigt sur l’écran tactile.

Non content de fonctionner de pair avec les huit boutons du Stream Deck +, l’écran est également associé aux quatre molettes multifonctions de sorte que l’action réalisée avec ces dernières se matérialise sur l’écran. Forcément, cela rend les choses plus claires et plus précises. Puisque nous parlons de clarté, la taille même des huit boutons est un facteur déterminant : tout ce qui y est inscrit gagne nettement en lisibilité par rapport aux précédents Stream Deck.

Enfin, il ne faut pas oublier qu’Elgato n’a jamais ménagé sa peine pour faire de son interface logicielle un complément indissociable de ses périphériques. Au moment du test du Razer Stream Controller, nous avions loué le matériel tout en regrettant que la partie software ne soit pas au niveau. Un problème qu’Elgato a compris depuis les premières versions de ses Stream Deck et qui vient, une fois encore, renforcer l’intérêt du « + ».

Excellence logicielle

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Ainsi, alors que nous avons déjà parlé de la possibilité de générer des « pages » pour l’ensemble des huit boutons, il convient de souligner que l’on peut en créer jusqu’à dix, pour un total, donc, de 80 commandes. Mieux, il est très simple de configurer la chose puisque le glisser/déposer du logiciel Stream Deck nécessite grosso modo quatre seconde – oui, c’est précis ? – pour être maîtrisé. Encore mieux, les raccourcis ne mènent pas forcément vers une application.

Elgato autorise effectivement la création de dossiers et de sous-dossiers pour réunir les fonctions qui vont bien ensemble. Théoriquement, il n’y a pas de limite à la profondeur de ces dossiers, mais pour que les choses restent pratiques, on imagine mal aller à plus de trois ou quatre niveaux hiérarchiques. Toutefois, Elgato a pensé à une fonction pour revenir d’un seul coup au dossier racine : il suffit de maintenir appuyée la touche de retour. Bien vu.

Pour ne rien gâcher, il est aussi possible de mettre en place des profils, de gérer les applications les plus courantes dans le monde du streaming avec des panneaux prédéfinis par Elgato (Discord, OBS, Spotify, Twitch, Twitter, YouTube…) et de profiter d’innombrables plug-ins pour enrichir encore les choses. Plus important, toutes ces fonctions sont utilisables le plus simplement du monde et qu’il s’agisse des boutons, de l’écran tactile ou des molettes, la précision est au rendez-vous.

Nous avions des craintes quant au confort des molettes tant elles peuvent sembler éloignées des habitudes de streaming. Il n’en est rien. D’abord, leur conception (aluminium texturé) est parfaite, mais le crantage n’est ni trop prononcé ni trop léger. De fait, on agit sur les réglages avec une grande efficacité. Non, le seul problème du Stream Deck + est une fois encore le prix. Elgato ne se sent pas en danger et garde une tarification très (trop ?) élevé pour ce qui reste un accessoire.

Fiche technique

  • Prix : 230 euros environ
  • Poids : 465 grammes
  • Dimensions : 140 x 138 x 110 millimètres
  • Connexion : filaire (câble USB-C vers USB-A, 2 mètres)
  • Commandes : 8 boutons tactiles LCD, 1 panneau tactile LCD (108 x 14 mm), 4 molettes multifonctions
  • Garantie : 2 ans
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