Parmi les grosses sorties Next-Gen qui sont prévues à court terme, s'il y en a une que je scrute du coin de l'oeil, il s'agit bien de Burnout Paradise. Non pas que je sois fana de voitures, mais simplement parce que je suis curieux de voir ce que Criterion, qui a largement fait ses preuves en matière de jeux explosifs, ultra nerveux et spectaculaires, est capable de tirer des entrailles de nos consoles nouvelles génération. S'ils font ce que les gens attendent d'eux (contrairement à Burnout Revenge sur 360, qui n'avait pas vraiment fait des merveilles), on peut carrément s'attendre à une sorte de jeu benchmark, qui pourrait servir de mètre étalon technique. Dès les premières minutes de la présentation, Nick Channon nous confirme que les Burnout suivent une règle d'or : le jeu doit tourner à 60 images par seconde quoi qu'il arrive. Forcément, avec la précédente génération de machines, en suivant cette règle, les limitations ont vite montré le bout de leur nez. Des contraintes qui les ont obligé à mettre certaines idées au fond d'un tiroir. Avec Burnout Paradise, les développeurs ont donc décidé de tout reprendre à zéro et d'intégrer ce qu'ils n'avaient pas pu faire avant, sans reprendre une seule ligne de code des précédents volets... C'est ce qui s'appelle faire table rase.

Take me down to the paradise city

Première grosse nouveauté de gameplay (et pas des moindres) : finies les courses que l'on enchaîne comme des tableaux. Burnout Paradise a succombé à la tentation de l'environnement ouvert où tout se déroule sans temps de chargement, façon Midnight Club. Ainsi, c'est toute une ville, baptisée Paradise City, qui a été créée. C'est là-bas que tout se passe et nulle part ailleurs. Grosso modo, comme tous les autres jeux à environnement ouvert, on peut se balader librement autant qu'on le souhaite en profitant du paysage et d'une circulation bien peinarde. Mais dès que l'on veut passer aux choses sérieuses, il n'y a qu'a se rendre dans l'un des points signalés sur la carte pour switcher dans un mode plus conventionnel, et le tout sans chargement. On retrouve alors tous les classiques qui ont fait le succès de la série, de la course banale au takedown, en passant par le stunt mode et bien d'autres réjouissances. C'est au joueur de choisir ce qu'il préfère faire, selon son humeur du moment, en se dirigeant à l'endroit adéquat. Vous êtes donc prévenus : cette fois, en plus des courses punchies, l'accent sera mis sur la liberté de mouvement et sur une immersion plus profonde.

Where the cars are pretty

Une grande ville, le trafic qui va avec, pas de loading... On pourrait penser que la technique allait en souffrir, mais non, au contraire... Burnout Paradise est de très loin le plus beau de la série. Les voitures sont super détaillées, mais surtout (et c'est le plus important en fait) les déformations lors des accidents sont superbement bien foutues, ça se tort et ça se brise d'une manière vraiment naturelle. Au risque d'avoir la Sécurité Routière aux miches, je serais tenté de dire que jamais des accidents n'avaient été si beaux à voir. Et bien sûr tout cela en affichant les fameuses 60 images par seconde, qui garantissent une fluidité à toute épreuve et en toute circonstance. Enfin, un dernier mot sur le mode online, qui surfe lui aussi sur la vague des réseaux sociaux.... Criterion à développé son multi dans le but d'encourager tout le monde à jouer en ligne, même ceux qui n'en ont pas l'habitude. Un système à la Test Drive Unlimited qui permet, tout en jouant offline tranquillou, de voir si quelqu'un dans sa liste d'amis joue, et surtout dans quel coin de la ville il se trouve. Il suffit ensuite de le rejoindre et d'appuyer sur un bouton. Simple comme bonjour ! Là, on peut se tirer la bourre et s'exploser à coup de takedown, en toute amitié bien sûr. La webcam servira aussi, pour prendre automatiquement des snapshots de vous qui seront envoyés au concurrent lors de moments clefs. A vous de prendre la pose la plus rageuse.

Criterion affiche bonne mine

Avec cette preview, on se dit que le courage de Criterion d'avoir tranché dans le vif en repartant de zéro (avec la masse de boulot que ça représente) a été payante. Un joli calcul sur le long terme qui leur permet d'avoir de bonnes bases pour les futures productions de cette nouvelle génération. Et pour le court terme, Criterion s'assure un bon titre qui ravira les adeptes du genre, dont les rétines se délecteront comme jamais. Dernière info : ça sort le 24 janvier, un jour béni des dieux, mais pour une toute autre raison que je vous laisse deviner.