C'est dans les locaux parisiens de Sega que nous avons pu essayer Vanquish sur PlayStation 3 (qui sera également disponible sur Xbox 360), un blockbuster emprunt d'influences très nettes, mais néanmoins assez charismatique pour tirer avec brio son épingle du jeu. En effet, ce TPS lorgnant vers Gears of War ou Lost Planet en met plein la vue avec son puissant moteur graphique et son gameplay dynamique, la vitesse étant un élément majeur de ce dernier. D'ailleurs, comme nous ne confondons pas celle-ci avec précipitation, prenons d'abord le temps d'installer le décor de Vanquish.

Back in the U.S.S.R

Dans un futur plus ou moins proche, c'est la fin du monde, comme notre prophète Trazom s'évertue à nous le répéter quotidiennement depuis 25 ans. Rien de nouveau sous le soleil donc, si ce n'est sous celui de Californie où San Francisco a été rayé de la carte. Godzilla n'y est pour rien, les aliens non plus, ce sont les Russes qui ont fait le coup. Comme vous n'avez jamais fermé le robinet quand vous vous brossiez les dents, les ressources terrestres sont désormais presque épuisées et Américains et Russes se tirent de nouveau violemment la bourre version conquête de l'espace, à la recherche de nouvelles ressources. Providence, une station spatiale, devient alors le théâtre principal de ce conflit et le terrain d'action du personnage que vous incarnez. Il s'agit de Sam, un des concepteurs américains de la fameuse armure blanche, parfois accompagné d'une escouade de militaires. Bien que proposant un environnement et (il faut bien le dire) une intrigue de SF, Shinji Mikami a tenu à s'inspirer d'éléments du réel, à l'instar de l'acronyme DARPA (une agence du département de la Défense US) qui orne l'épaule de l'armure du protagoniste. Une armure qui offre des capacités surhumaines à Sam, un moindre mal quand on se retrouve dans le viseur de menaçants mécha et autres fantassins mécaniques.

Le surfeur de métal blanc

Les Russes ont beau être les vilains dans cette histoire, les adversaires rencontrés dans cette première partie de Vanquish ressemblaient bien à des robots et plus précisément à ceux d'extraterrestres que l'on peut trouver dans Halo. Robotique, cybernétique, l'environnement de Vanquish n'en est pas moins un véritable champ de bataille ou quelques secondes d'inattention peuvent vous être fatales. Pas d'inquiétudes cependant, vitesse et réactivité sont de votre côté. En effet, votre armure est pourvue de mini-réacteurs, qui d'une simple pression de gâchette sur votre pad, vous propulsent dans une grisante et véloce glissade. La durée de cette dernière est limitée par une jauge qui se rechargera automatiquement qu'après quelques secondes. Ces glissades peuvent aussi bien être utilisées à des fins défensives qu'offensives. Ciblé par les missiles d'un ennemi, propulsez-vous à toute berzingue afin de les éviter et d'aller vous mettre à couvert. Au contraire, engagez l'assaut tout en glissant et les cibles seront alors "lockées", donnant lieu à une sorte de bullet-time aussi jouissif qu'efficace. Les changements de rythme entre la glissade et les déplacements "pédestres" sont une des grandes forces du gameplay de Vanquish, rendant l'ensemble dynamique et pêchu.

Du grand spectacle

Toute la mise en scène de Vanquish se veut extrêmement spectaculaire, à la manière par exemple d'un Lost Planet. Ainsi le boss auquel nous avons été confronté en fin de niveau était absolument colossal. Sorte de crabe mécanique dans un premier temps, celui-ci se redressa ensuite pour ressembler à un simili de Megatron de l'enfer. Une bonne dose de tactique est alors nécessaire pour se défaire du monstre mécanique, via l'usage de votre glissade et des tourelles qui vous entourent. En effet, les armes au poing vous seront dans ce cas de peu d'utilité. Shotgun, grenades paralysantes, fusil de snipe, heavy machine gun étaient quelques-unes des armes à notre disposition. Les quatre armes en votre possession s'affichent constamment en bas à droite de l'écran, via un icône en croix, où chaque emplacement correspond à un point cardinal de la croix de la manette. Quand vous changez d'arme, la nouvelle sélectionnée se matérialise, comme par magie, dans un effet bio-technologique de toute beauté dans les mains du héros à l'armure blanche.

Le jeu devrait compter entre douze à quinze armes dans sa version finale, toutes gagnant en efficacité par un système de grade à mesure qu'elles sont utilisées. Tout comme dans Gears of War, le champ de bataille est âpre et vous pourrez vous mettre à couvert. Petite subtilité en plus, vous pourrez surgir de derrière votre planque par un saut top classe, vous permettant de rester en l'air quelques secondes, engageant un effet de ralenti bien utile pour loger une balle en pleine tête des belliqueux. Dernier petit clin d'œil amusant, celui à Metal Gear. Il vous sera possible derrière votre abri de fortune de vous allumer un cigarillo afin de vous en servir comme leurre, en le lançant en l'air, attirant ainsi le feu ennemi. Les communications avec votre petite troupe s'opère également par une petite fenêtre surgissant, bien proche du fameux codec de MGS. Des conversations qui se cantonneront à l'I.A., car comme Mikami le confirmait il y a peu, Vanquish sera une expérience exclusivement solo, en raison principalement de la difficulté de transposer la jouabilité du titre à l'expérience du multi.

Si on conclut ces impressions en continuant de filer la métaphore automobile, alors on peut dire que Vanquish est un véritable petit bolide. Prévu pour tourner sur Xbox 360 et PS3 (Sega nous promet deux versions absolument identiques en qualité), le TPS de Platinum Games possède un moteur sans failles, ne souffrant d'aucun ralentissement (même quand on amorce une glissade, canardé de partout, dans une débauche d'effets visuels) et propose des graphismes de haut-vol. S'inspirant de références du genre tel que Gears of War ou Lost Planet, Vanquish propose un gameplay très nerveux, fluide et grisant, notamment grâce à la spéciale du jeu, la glissade. Un titre qui déboulera dès octobre 2010 et qui saura à l'évidence, convaincre les amateurs d'action.