Le roi du J-RPG publiait hier ses résultats consolidés pour la période courant du 1er avril au 31 décembre 2020, et réussit un joli exercice d'équilibriste en réalisant des hausses en progression de 34% par rapport à l'année précédente, pour un total de de 253 milliards de yens (environ 2 milliards d'euros). La performance globale de l'éditeur se répète depuis le mois d'avril, puisque chaque trimestre de l'année fiscale en cours a vu les chiffres de ventes augmenter de 64%, 28% et 16%.

Gare aux gros Gils

Ces jolis scores sont largement à mettre au crédit de Final Fantasy VII Remake, une poule aux oeufs d'or qui aura permis d'observer un résultat opérationnel largement positif entre avril et juin 2020, une période aussi faste que brève, mais qui permet à Square Enix d'envisager sereinement la prochaine échéance.

Ces bonnes nouvelles interviennent malgré la contre-performance de Marvel's Avengers, l'autre grosse sortie de l'année, dont les faibles ventes n'avaient même pas permis de couvrir le coût de développement et qui plombe ainsi le résultat opérationnel du groupe pour les seconds et troisièmes trimestres.

Heureusement, le temps long de la formule MMORPG permet également de sauver les meubles, puisque les extensions Final Fantasy XIV Shadowbringers et de Dragon Quest X permettent d'assurer des ventes stables dans le temps, à l'inverse de la division "Amusement", très largement affectée par la fermeture des salles d'arcade. Après un premier trimestre en chute libre (les ventes encaissent une baisse de 57%), Square Enix remonte la pente, pour revenir à -5% entre septembre et décembre 2020.

Enfin, les chiffres dévoilés attestent d'un rebond des ventes de jeux physiques, qui occupent désormais 51% des ventes totales de l'éditeur en 2020, contre 38% en 2019. Si rien ne permet de l'affirmer avec certitude, impossible de ne pas y voir là une sorte "d'effet Final Fantasy VII Remake". Le jeu culte de toute une génération de rôlistes avait pour rappel obligé Square Enix à détailler ses plans concernant sa distribution en pleine pandémie.