En plus de faire chuter l'action et la valorisation boursière de CD Projekt, le RPG le plus commenté (et précommandé) de cette fin d'année continue de défrayer la chronique après la palanquée de bugs qui avaient accompagné la sortie du jeu sur les consoles sorties en 2013, entraînant même son remboursement par l'éditeur, pour ceux qui se sentiraient floués.

Y m'énerve, c'est un gros méta

Mais si les joueurs savent a priori se faire entendre, ce sont les développeurs passablement crunchés dont il est cette fois question : contrairement à la pratique qui corrèle l'octroi de juteux bonus pour avoir sué sang et eaux durant de nombreux mois (une pratique toujours adoubée par certaines vipères du milieu) au dépassement d'un certain score sur l'agrégateur de notes Metacritic, le journaliste de Bloomberg Jason Schreier révèle que les petites mains de CD Projekt RED recevront bel et bien leur bonus, et ce quelle que soit ladite note méta.

Cette "mansuétude" n'aurait été que tardivement décidée par le studio, après un accueil très différencié en fonction des différentes plateformes et/ou configurations. Il faut dire que l'équation n'est pas simple : si la version PC atteint encore le score de 90 sur 100, seuil pour profiter desdits bonus financiers, les versions current-gen risquent d'avoir le bec dans l'eau au vu des premiers retours, comme vous l'expliquait cet esthète de Plume dans son test.

Dans un e-mail envoyé aux équipes lessivées, le dirigeant Adam Badowski et les responsables tentent donc de jouer l'apaisement :

Nous avions initialement opté pour un système de bonus axé sur les notes du jeu après sa date de sortie, mais après réflexion, nous pensons que cette mesure n'est tout simplement pas juste dans les circonstances actuelles. Nous avons sous-estimé la longueur et la complexité nécessaires au développement de Cyberpunk 2077, et vous avez tout de même fait tout ce que vous pouviez pour offrir un jeu ambitieux et spécial.

Au-delà de l'euphémisme dont vous apprécierez la mesure, et des excuses formulées par écrit sur l'impossibilité de tenir un planning réaliste, l'article reprend les témoignages de plusieurs employés, qui expliquent que des jetons étaient distribués à la fin de chaque semaine aux "plus méritants", qui seraient ensuite convertis en bonus à la sortie du jeu.

Cette fois, tout le personnel devrait donc toucher l'intégralité de leur récompense, après plusieurs mois (et parfois, années) de crunch intensif, six jours sur sept. Cette décision symbolique permettra-t-elle de véritablement faire changer les pratiques au sein de l'industrie ? En ce bas-monde, rien n'est moins sûr...

Que pensez-vous de cette décision de la part de CD Projekt RED ? Faut-il définitivement enterrer les bonus basés sur une note ? Faites-nous part de vos avis crunchés dans les commentaires ci-dessous.