Après s'être intéressée à la Seconde Guerre mondiale, la saga Call of Duty s'octroie un retour dans le futur. Treyarch reste dans la continuité de son travail effectué sur les Black Ops. Le gameplay est très proche du troisième opus, mais cette fois-ci exit l'exosquelette et la possibilité de courir sur les murs, cependant les glissades au sol sont toujours d'actualité.

Tout comme avec son aîné, les gunfights sont nerveux et dynamiques. Le level design made in Treyarch aide notamment à apporter ce brin de dynamisme aux parties. Toutefois, les néophytes et les habitués devront apprendre à gérer une nouvelle composante de gameplay : la santé.

Si la vie demande ça

La vie ne remonte plus automatiquement, vous devez presser une touche afin de vous injecter une dose de PV. Cette mécanique présente des avantages comme des inconvénients. Cela permet de gérer ses gunfights dans le sens où l'on peut se permettre d'aller au front quitte à encaisser des dégâts pour enchaîner plusieurs duels, sachant qu'à tout moment il est possible de faire sa piqûre.

Le problème est que la dose de santé revient rapidement après utilisation. Si l'on part au duel, l'opposant ayant subi des dommages peut se rendre rapidement de l'énergie pour tenter de renverser la tendance ou prendre la poudre d'escampette. Reste à voir si les développeurs garderont cette composante intacte ou bien s'ils tenteront d'amoindrir l'effet pour ne restaurer qu'une partie de la santé au lieu de son intégralité. À voir donc. Dans tous les cas, il faudra désormais prendre l'habitude de se faire une injection après d'intenses échanges de tirs.

Vous pourrez troquer ladite injection pour une armure ayant pour effet d'absorber les premières rafales ennemies, laissant donc un bon avantage durant les gunfights. Il reste de l'équilibrage à faire du côté de Treyarch pour ne pas trop frustrer les joueurs.

Ce n'est pas tout au rayon des nouveautés, car nous y retrouvons une nouvelle catégorie d'arme : les fusils tactiques. Ces derniers sont à mi-chemin entre les fusils de la classe assaut et sniper. Des armes très voir même trop efficace ce qui est notamment le cas de l'ABR 223. Ces engins tirent 2 à 3 rafales et ne sont pas automatiques. Mais les dégâts qu'ils offrent permettent de terrasser plusieurs ennemis à la fois, permettant de se faire de belles quadfeed, si vous êtes un pro de la manette gâchette.

Le point noir se situe au niveau du fusil à pompe. Celui-ci n'a plus sa propre classe, mais est relégué au rang d'arme secondaire. Celles étant proposées sont tout de même jouables, mais offrent trop de hitmarker pour être vraiment intéressantes.

Les mains en l'air

La dernière nouveauté aperçue dans cette Bêta est le mode "Hold-up". Le principe est simple : deux équipes, la première éliminant l'escouade adverse ou récupérant l'argent situé au milieu du niveau pour l'amener au point d'extraction remporte une manche sur un total de quatre. Ici aucune utilisation des bonus des opérateurs ou d'améliorations d'armes. Dès le début de partie, tout le monde démarre à l'arme de poing et avec 500$ en poche pour acheter un upgrade sur le "marché". Si vous gagnez une manche, vous gagnez de l'argent, du moins beaucoup plus que si vous la perdez.

Cettte monnaie sert à investir dans une arme lourde, une armure, des grenades, des séries de points ou encore des améliorations. Il s'agissait clairement u mode le plus intéressant de la Bêta, car nouveau dans la série et sortant des sentiers battus des habituels "Recherche & Destruction" "MME" ou le "Moshpit".

On peut s'avancer sans craintes en disant que ce mode sera apprécié du côté eSport. Celui-ci étant avant tout tourné sur le skill plus que l'avantage donné par les opérateurs. D'ailleurs, abordons le sujet de ces derniers. Déjà présents dans Black Ops 3, ils font leur retour dans ce nouveau volet.

Nous retrouvons de nouveau Seraph, Ruin, Prophet, Battery & co. Ceux-ci sont intéressants, permettant de jouir d'un bonus et d'un super bonus activable à certains moments dans la partie. Par exemple pour Battery, celle-ci à donc la possibilité d'avoir une grenade à dispersion en bonus et d'un lance-grenade en super bonus. Au final, la Bêta permettait de jouer avec 10 opérateurs. Il y en aura probablement davantage dans le jeu final.

Au global ?

Cette mise en bouche nous a permis de constater les nouveautés à venir sur Call of Duty : Black Ops 4, exclusivement tourné vers le multijoueur. Au départ déroutante, l'expérience devient au fil des parties très agréable. Il est bien sûr nécessaire prendre en compte le facteur vie et certains pourront noter le fait qu'il faille énormément de balles pour abattre un ennemi. On s'y fait et cela fait notamment baisser le taux de campeurs présent sur les niveaux. Pour faire un topo rapide sur les capacités des armes, vous pourrez les faire monter de niveaux et ajouter des poignées, viseurs et autres joyeusetés habituelles.

Reste maintenant à Treyarch à effectuer de l'équilibrage et cela devrait être au point. Les maps proposées quant à elle restent dans la veine Call of Duty habituel avec des maps petites, rapides et d'autres grandes comme Hacienda. Techniquement le jeu reste dans la lignée de la série sans pour autant proposer un rendu époustouflant. Quelques baisses de framerate ont été ressenties sur PS4 Pro. Gageons que le développeur corrige cela facilement.

ON L'ATTEND... AVEC CURIOSITÉ

Il faudra attendre la version finale pour voir ce que le titre réserve dans son intégralité. Si cela demeure dans la veine de nouveaux modes comme le "Hold-up", alors cela pourrait s'avérer être une bonne surprise. Reste également à voir si de l'équilibrage sera fait sur les armes, la santé et la minimap, parfois illisible, tant il y a de choses affichées. La Bêta a offert une bonne expérience et Treyarch doit maintenant confirmer l'essai. Nous retrouverons d'ailleurs une nouvelle Bêta pour le mode "Blackout" (Battle Royale) le 10 septembre prochain. Call of Duty Black Ops 4 est attendu pour le 12 octobre sur PS4, Xbox One et PC.