La planète Asposia est particulière : c'est une boule creuse, peuplée sur la paroi intérieure, avec des trous ici et là pour apporter l'air. Mais le vent s'est tari et les habitants vivent dans la peur des dieux Balosyan, qui apparaissent pour pétrifier les hérétiques. Malgré les "bons conseils" du grand prêtre Conroy, qui profite bien de cette situation, le monde semble toujours à deux doigts de s'éteindre à jamais. Et ce n'est pas à vous que l'on penserait si on devait chercher un sauveur héroïque. Vous, Robert, jeune apprenti et protégé de Conroy, qui n'a jamais quitté son palace. Et pourtant...

Sens dessus dessous

Le problème de cet univers étrange et poétique, c'est que tout cet illogisme déteint rapidement sur le scénario, et même sur les divers puzzles. C'est vraiment très sympa à regarder : joli, bien animé, plein de vie ; et très rigolo à écouter, si on aime les dialogues un peu longuets mais marrants. Mais alors l'histoire ne tient pas debout une seconde. OK, ce n'est pas trop grave. En revanche, les manipulations deviennent de plus en plus bizarres, et c'est plus embêtant. On se retrouve très souvent à enchainer de nombreuses actions sans trop savoir où l'on va. Mais c'est un "défaut" habituel dans pas mal de point'n clic, et au moins ce denier est amusant. On finit tout de même par s'en sortir, malgré quelques passages bien obscurs.

Au final, j'ai bien apprécié The Inner World, son monde tout creux et ses personnages attachants. Il n'y a donc pas de raison d'être trop sévère avec ce premier "gros" jeu de Fizbin. On aurait aimé plus de cinématiques animées (un des points forts de la réalisation), une interface plus ergonomique et... euhh, un générique de fin peut-être ? Un petit patch est de rigueur, je crois. Mais ce qui gênera vraiment, c'est l'absence de VF, surtout qu'un des puzzles demande une bonne compréhension de l'anglais... À vous de voir maintenant.

The Inner World est disponible le 27 septembre 2013 sur PC, Mac, iPad et iPhone, pour 15 euros environs.