Les Mason (les maçons ?) sont une famille maudite de colons. Ils ont décidé de s'installer sur Mars, le caillou rouge. Toutes les deux générations, un fléau s'abat sur le fils du moment. Après qu'Alec a donc libéré la planète du joug de l'EDF (Earth Defense Force), c'est au tour de Darius, son petit fils, de faire face à des hordes de monstres venus des entrailles de la planète rouge. Pour le meilleur, le pire ? Ni l'un, ni l'autre !

Un scénario et une réalisation béton ?
Pour la petite histoire, Darius va successivement faire deux petites boulettes qui vont obliger les colons humains de Mars à faire face aux dangers de la surface, mais aussi à ceux des profondeurs. Du coup, Armageddon se déroule dans les grottes de l'écorce martienne. Une manière de nous proposer autre chose que les déserts du précédent volet ? Sans doute, sauf qu'il faut bien reconnaitre que le level design ainsi que la direction artistique de cet épisode ne cassent pas des briques. Si techniquement, il n'y a pas de quoi se relever la nuit, reconnaissons tout de même que l'ensemble est fluide et que finalement, ça tombe bien car cela sert l'action et donc le coeur du gameplay de ce jeu de tir en vue à la troisième personne.
A nouveau jeu, nouveau style

Tour à tour jeu de tir en vue subjective, puis GTA Like, les Red Faction évoluent à chaque nouvelle itération. Cette fois, Volition tente de nous proposer une expérience à la troisième personne. Si la forme est cette fois encore différente, la saga conserve son ingrédient de base, la destruction. En effet, le moteur graphique (GeoMod), permet de détruire la plupart des environnements (sauf les bords de l'espace 3D dans lequel se trouve Darius), structures, batisses, etc. Et il faut avouer que cette possibilité rend le titre particulièrement accrocheur. Techniquement d'abord car à défaut d'être impressionnant d'un point de vue graphique, Armageddon est extrêmement fluide. Sachant que le plaisir du titre vient de l'action frénétique qu'il propose, on apprécie que l'ensemble ne souffre pas de ralentissements. Ensuite, c'est au niveau du gameplay à proprement parler que l'on apprécie le système de jeu. Exploser les décors est un régal et intervient directement dans la jouabilité puiqu'on peut s'en servir pour éliminer les ennemis, ou encore résoudre certaines énigmes.

Détruire pour mieux reconstruire
Oui, Armageddon permet de détruire la plupart des décors mais, heureusement, il est possible de tous les reconstruire grâce à la Nanoforge. D'une simple pression sur une touche de la tranche, Darius peut rematérialiser escaliers, pentes, mécanismes et j'en passe. De quoi s'amuser donc, sans pour autant en pâtir. En effet, il serait assez déplaisant de détruire une passerelle, pour en broyer les gardiens, alors qu'elle est nécessaire, un peu plus tard, pour progresser dans l'aventure. Darius possède d'ailleurs un sacré arsenal de combat, du classique flingue, au fusil à pompe en passant par le fabuleux Magnet Gun ! Ce dernier rapproche deux structures visées précédemment. Exemple, vous ciblez un caillou puis un ennemi et le rocher vient s'écraser sur votre adversaire ! Armageddon offre donc des mécaniques de jeu assez originales qui donnent lieu à une action vraiment séduisante, transcendée par une maniabilité tout à fait correcte. De ce point de vue, Volition a fait de l'excellent boulot !
Mars et ça repart ? Non !
Vous l'aurez compris, Armageddon est un jeu correct, sans plus. Et ce sentiment, on le doit surtout à une linéarité trop présente dans les niveaux. En gros, on suit des couloirs, on dézingue du monstre pour atteindre le prochain check point et laisser l'histoire se dévoiler. Un level design assez affligeant qui n'empêche pas de s'amuser durant l'action, sans pour autant avoir envie d'y revenir. Heureusement, des phases de jeu en mecha viennent changer un peu votre quotidien mais rien de bien transcendant là-dedans. Elles ont juste le bon goût de vous faire changer d'air. Si en plus, on accroche pas au scénario, que nous avouons comme étant assez pauvre, il y a de fortes chances qu'Armageddon vous permette de vous défouler sans pour autant rester dans votre ludothèque comme le shoot de référence, loin de là même...
En multi, ça défonce ?
Non plus ! Les développeurs se sont contentés de nous pondre deux modes de jeux. L'un autorise quatre joueurs à casser de l'alien par vagues en jouant de leurs pouvoirs (débloqués via un système de points dans le solo) et de leurs talents (eux aussi débloqués en solo) pour survivre. Enfin, le mode Ruines fait de vous un destructeur en puissance. Vous devez tout simplement tout casser. Défoulant mais pas de quoi se relever la nuit non plus !

En définitive, Armageddon est donc un TPS ultra classique mais très défoulant grâce à son système de destruction et de reconstruction des décors. On s'extasie devant un tel défouloir, malgré des niveaux ultra classiques (couloir, arène, couloir, arène, etc.), un scénario franchement pauvre, des monstres pas toujours excitants et une réalisation moyenne. Pas de quoi casser la baraque mais cela demeure suffisant pour passer un moment sympa lors d'une soirée en solitaire (comptez un peu moins de 8 heures de jeu en solo).