Proteus est une île. Enfin, peut-être. En tout cas, il y a une île. On arrive de la mer, en marchant : ce n'est pas un problème. Il y a des arbres, des collines, des montagnes : on avance et on grimpe où l'on veut, pas de restriction. Tout va bien. On se promène. L'île est colorée, les arbres sont en fleurs, des petites bestioles comme des lapins sautillent un peu partout. C'est plaisant, très plaisant... On trouve des statues étranges, mais rien n'est interactif. Sauf peut-être des espèces de menhirs qui résonnent quand on les touche. Et des petites lumières s'en échappent. On se balade encore. Un gros nuage s'écrase contre une montagne alors on monte et on le traverse. C'est cool, je n'ai jamais traversé un nuage à pied avant.

Hymne à la joie

Il fait nuit à présent et des petites lumières dansent au loin. Je me rapproche et elles se mettent à tourbillonner au centre d'un cercle de pierres. L'île s'emballe, les nuages défilent à toute vitesse, je suis ébloui... Et me voilà en été. La même île, mais avec un soleil de plomb. L'ambiance sonore a changé, de nouveaux animaux sont apparus. Je glande, je traîne, c'est agréable. Je fais sonner d'autres pierres. Et ensuite, l'automne, l'hiver... C'est cool, parce que je n'ai jamais vu un levé de lune sur une mer de nuage. Je n'ai jamais vu d'aurores boréales en vrai...

Proteus est une invitation au voyage virtuel qui dure un peu plus d'une demi-heure tout au plus. C'est carrément zen et idéal pour se détendre en débranchant son cerveau (et parfois un peu psychédélique). Bien entendu, ce n'est pas un jeu minimaliste, et alors ? Ça ne me dérange pas. Le prix de 10 euros sur Steam en revanche, c'est un peu dur. À voir lors des soldes ?