Les versions étant similaires, les tests le sont également.

Lorsque j'ai lancé LEGO Harry Potter : Années 1 à 4 chez moi l'autre soir, la femme de ma vie virevoltait, à moitié nue avec le sex appeal qui la caractérise, dans notre salon de vie commune. Jusque là, la scène me plaisait bien... Mais dès que la musique fétiche de la saga des prépubères magiciens se fit entendre, le temps sembla s'arrêter et sa douce voix (vous savez, celle qui charme au début de la phrase mais qui agace ensuite...) me glissa ces quelques mots. Mais c'est mon Harry ? Oui, chérie. Je peux essayer ? Oui chérie. Quatre heures plus tard, je n'avais toujours pas récupéré la manette... Heureusement, à Poudlard, on accepte les couples qui aiment jouer à deux (le second joueur n'a qu'à presser Start pour se retrouver dans la peau d'un second personnage joué par la console)... Ouf !

Harry et ses fanatiques

Bon, c'est bien simple, ma demoiselle est devenue totalement folle de ce jeu. Pourtant, il ne casse pas des briques, comme dirait l'ami Angel en un habile jeu de mots. Le concept est simple : vous dirigez une centaine de personnages de la saga de J.K. Rowling dans un jeu de plate-forme empreint de nombreuses énigmes, le tout designé façon LEGO. C'est plutôt joli, et surtout ultra mignon, d'autant que les quatre premières années de l'histoire d'Harry se dévoilent au moyen de cinématiques pleines d'humour mais néanmoins peu claires pour le profane. Finalement, c'est assez logique puisque ce titre ne se destine qu'aux amoureux du sorcier à lunettes. Au programme, des références à l'univers par centaines, des sorts tirés de la série pour résoudre des casse-tête rigolos, tous plus farfelus les uns que les autres, et un monde bien plus ouvert que celui de LEGO Star Wars ou Indiana Jones.

Un Harry très ouvert

Si le scénario se dévoile de manière linéaire et que les tableaux se succèdent dans un ordre logique lorsque l'on suit l'histoire, rien ne vous empêche d'explorer toute l'école de Poudlard comme bon vous semble. Bon, n'exagérons rien, tous les lieux ne sont pas accessibles de suite mais un sentiment de liberté vous envahit à chaque fois que vous sortez de la ligne directrice, laissée derrière eux par les fantômes de l'école qui tentent toujours de vous ramener à l'étape scénaristique suivante. Pour le reste, il faudra utiliser vos neurones, sans trop forcer, afin d'exploiter, au mieux, la plupart des sorts (Leviosa, Stupéfix, Luminos, Ridicoulous, Celestocozmik, etc.) ainsi que les pouvoirs spéciaux de chaque personnage (le rat de Ron, la plante d'Hermione, la force d'Hagrid, etc.) et venir à bout des énigmes qui se présentent à vous sur la vingtaine de missions qui retracent, dans l'ordre, les quatre films : L'école des Sorciers, La Chambre des Secrets, Le Prisonnier d'Azkaban et La Coupe de Feu (dans laquelle on retrouve d'ailleurs le vampire de Twilight mais ça n'a rien à voir...).

On prend Harry et on recommence !

Je ne vais pas vous faire un dessin, si vous êtes fan d'Harry Potter, d'énigmes et de plate-formes, et que vous n'avez rien contre les LEGO, il est clair que vous serez sous le charme. Néanmoins, on peut reprocher aux développeurs de ne pas s'être réellement foulés pour proposer un peu d'originalité. Ils ont repris ce qui fonctionnait dans les autres volets de la saga LEGO sans prendre le moindre risque. Ça marche mais attention, on pourrait commencer à se lasser... D'autant que les mêmes défauts refont surface : manque de rythme flagrant, décors souvent étriqués, énigmes parfois tirées par les cheveux et jouabilité approximative (surtout durant certaines phases de plate-forme) qui parfois, agaçent. Rien de bien méchant mais bon, il serait temps de corriger tout ça et de penser à se renouveler un peu !

Inutile de se mentir, le plaisir est bel et bien au rendez-vous (surtout à deux) si vous adhérez à l'univers d'Harry Potter et il est évident que le fan service vous comblera forcément, même si nous attendions un peu plus d'audace de la part des développeurs de Traverller's Tales. Enfin, LEGO Harry Potter possède, en plus de son charme fou, quelques atouts de poids. En effet, les fans du meilleurs score prendront un malin plaisir à explorer les moindres recoins des décors pour récolter plus de points, résoudre des énigmes mineures, sauver des étudiants en danger, acheter de nouveaux sorts dans le chemin de traverse, etc. Bref, il y a de quoi faire !