Voler, c'est un rêve commun que la plupart des humains partagent. Et dans Hybrid, ce sera votre seconde nature. Equipé d'une fusée à réaction dans le dos, le joueur se déplace dans les airs pour faire du tir au pigeon sur ses petits camarades. Allier le FPS et les sensations de vol s'avère une excellente idée, source de sensations originale, mais une prise en main destabilisante ainsi que l'impossibilité totale de se déplacer à pieds en surprendront plus d'un.

Vol au dessus d'un nid de shooter

Je passe sur l'histoire dont on se fout totalement puisqu'elle n'est ni expliquée correctement, ni développée suffisamment, pour vous parler d'emblée de la jouabilité. Dans Hybrid, vous incarnez un Paladin ou un Variant, deux factions qui se font la guerre pour prendre le contrôle de différentes régions du globe (en ligne et donc entre joueurs) afin d'en récolter une énergie particulière. Après un petit tutoriel dont le but est de vous familiariser avec les commandes, vous passez directement online pour commencer la baston face à d'autres joueurs. L'idée ici est de passer d'une couverture à l'autre grâce à la fonction de vol et sans jamais marcher ou courir. Certains murets servant à se cacher sont placés au sol et d'autres à la verticale alors que les plus surprenants sont carrément au plafond. Hybrid joue donc sur la gravité et il faut pas mal de temps pour s'habituer au style malgré des commandes simples à prendre en main. En effet, au plafond lorsque la visée est inversée et qu'il faut retourner à sa dernière couverture en vitesse lorsqu'un rush d'ennemis vous tombe dessus, les choses se corsent. Heureusement, un boost temporaire de vitesse permet d'échapper aux tirs de ses poursuivants si on maitrise le straff aérien par exemple. Côté jouabilité un temps d'adaptation est nécessaire pour maitriser toutes les subtilités en termes de déplacement, d'esquives, de placements et de tirs. Les sensations de ces derniers sont d'ailleurs assez satisfaisants et la batterie d'armes et d'équipements à débloquer plus que plaisants.

Kill Streaks Rulez

Autre aspect important du gameplay d'Hybrid, les Kill Streaks. A chaque fois que vous tuez des ennemis, vous obtenez une aide au travers de robots dédiés aux combats. Après un mort, le Stalker vient vous prêter main forte. Petit, il vous suit partout, se cache tout comme vous et vous accompagne à l'assaut. Abattre trois ennemis permet au Warbringer de vous épauler. Lourd, gros et lent, ce drone encaisse de nombreux tirs et avance progressivement vers l'ennemi. Le Peyron, lui, arrive après cinq adversaires tués et fonce sur un ennemi pour le tuer d'un seul coup. Heureusement, il peut être intercepté si vous êtes bon tireur. Ces petits bonus permettent d'agrémenter les parties et obligent chacun à toujours avoir un oeil sur ses adversaires afin d'éviter de se retrouver face aux joueurs et aux drones pendant une même attaque.

De bonnes idées qui ne suffisent pas

Vous l'aurez compris, Hybrid procure de bonnes sensations de jeu, tant en ce qui concerne les tirs que la gravité ou l'utilisation intelligente des positions de couverture. Toujours du côté des bons points, l'arsenal, les spécialisation et les armures à débloquer (ou à payer, à vous de voir même si les prix sont "corrects"...) motivent les joueurs à partir en guerre. Néanmoins, le peu de cartes de disponibles (moins d'une dizaine) et leur architecture finalement peu développée déçoivent sur le long terme. Preuve qu'une bonne idée ne suffit pas toujours si les bases ne sont pas bien maitrisées. Un FPS compétitif cartes originales et en grand nombre est aujourd'hui une aberration. Enfin, les modes de jeu font eux aussi dans le classique (Deathmatch, Team Deathmatch, capture de zones, etc.) même si on soulignera le plaisir d'une bonne course à l'Artefact (obtenir le contrôle d'un objet pendant un certain temps), particulièrement amusante lorsqu'on la découvre.

Au final Hybrid ne renouvelle pas le genre mais s'avère être une alternative correcte compte tenu de son prix. Et ceci même si nous sommes loin d'aller titiller les ténors du genre, ce qui n'est pas l'objectif d'un titre estampillé Summer of Arcade. Alors pour 1200 Microsoft Points, il y a largement de quoi s'amuser si on est amateur de FPS mais attention tout de même, le jeu de la gravité et de la couverture permanente, qui favorise les contacts pour abattre l'adversaire au corps à corps, ne sera pas du goût de tout le monde. Ne l'oubliez pas si vous ne voulez pas perdre le sens de la gravité et tomber de haut si je puis dire...