Les amateurs de Jurassic Park connaissent bien le Docteur Wu. En effet, Henry Wu est le généticien en chef d'InGen qui fut engagé dès la fin des années 80 pour travailler sur le projet de John Hammond. Malgré les échecs successif de la société et la catastrophe de 1993, puis celle de de 1998 avec l'incident de San Diego (le T-Rex en liberté), le bonhomme fut engagé par Masrani en 2000 pour travailler sur les dinosaures du futur Jurassic World. C'est notamment lui qui, sous la pression des actionnaires, fut responsable des modifications génétiques sur les génomes de dinosaures, dont le but était de créer de véritables monstres en mélangeant l'ADN de plusieurs dinosaures parmi les plus dangereux.

"L'homme détruit Dieu. L'homme crée les dinosaures. Les dinosaures mangent l'homme, la femme hérite de la Terre"

C'est donc avec ce postulat de départ que l'on commence dans Jurassic World Evolution. Les actionnaires souhaitent faire du sensationnel et, en plus de l'Indominus-Rex et de l'indoraptor, les propriétaires du parc veulent aller encore plus loin avec notamment le spinoraptor (qui mélange les gènes du Spinosaure, soit le dinosaure naturel le plus dangereux du parc jurassique, avec ceux du raptor).

Tout dans le DLC consiste ainsi à faire une multitude de modifications permettant de mieux asservir vos créatures et de mieux effrayer vos visiteurs. Car en plus de mélanger un tricératops et un stégosaure ou autres folies de ce genre, l'intérêt principal consiste ici à pouvoir modifier le comportement de vos dinosaures. Il est par exemple possible de modifier leur niveau de socialisation, pour permettre de mettre plusieurs grands carnivores dans un enclos sans causer de problème, ou encore de régler (jusqu'à un certain niveau) le taux d'agressivité. Il est également dans vos cordes d'apprenti sorcier de changer les gènes "de camouflage" pour permettre à l'Indominus-Rex de s'adapter à son environnement tel un caméléon (comme dans le film). De bonnes mécaniques qui permettent de se prendre pour Dieu avec encore plus d'aisance en créant de monstrueux hybrides. Voilà qui ajoute quelques heures de plus au compteur de durée de vie du jeu (3 heures grand maximum pour en faire le tour).

Un manque de contenu ?

Si l'on ajoute à cela le cycle jour/nuit (disponible via la mise jour), on devant nous un jeu de gestion encore plus complet, certes, mais qui manque toutefois encore de dinosaures marins et volants. Plus gênant en l'état : pas vraiment de nouveaux bâtiments à construire, ce qui est tout de même dommage pour un DLC de jeu de gestion. Cette petite extension est donc intéressante, mais un peu (voire très) avare en contenu, surtout si l'on s'en réfère à son prix de lancement (15 euros). Reste à voir maintenant ce que nous prépare Frontier pour la suite des aventures...