Nos vous en parlions déjà hier : voilà maintenant plus de quatre ans que Microsoft a publiquement opéré un changement de fond dans son modèle économique en lançant le désormais célèbre Xbox Game Pass. La formule qui devait au départ prendre la forme d'un système de location est aujourd'hui essentielle dans la stratégie du constructeur américain, encore obligé de faire preuve d'un peu de pédagogie en la matière.

Et c'est rentable... maintenant !

Ceux qui suivent de près l'actualité de Microsoft le savent : il est encore difficile de savoir combien d'abonnés compte les différentes versions du Xbox Game Pass. Entre les 18 millions avancés par Microsoft ou les 30 millions évoqués par Strauss Zelnick, il y a quand même un monde. Alors, aujourd'hui encore, le responsable de la branche Xbox Phil Spencer reprend son micro (et son bâton de pèlerin) pour expliquer que le modèle économique de l'abonnement est non seulement là pour durer, mais qu'il est déjà profitable :

Vous ne savez pas combien d'abonnés nous avons ou combien chacun d'entre eux paie, mais vous pouvez littéralement faire un petit calcul sur ce que le Game Pass pourra devenir à terme. Le Game Pass est quelque chose de durable. Il ne concentre pas à lui seul toute l'attention de l'entreprise, mais en tant que service, il est déjà viable à l'heure où nous parlons.

Bis repetita

Spencer avait déjà défendu la même thèse en janvier 2020, mais face aux déclarations d'Aaron Greenberg - qui est pourtant son collègue - sur le peu de bénéfices enregistrés à court terme, il fallait peut-être en remettre une couche :

Je sais que beaucoup de gens qui aiment affirmer nous brûlons en ce moment de l'argent pour être rentables plus tard. Non. Le Game Pass est rentable, il l'est déjà, et va continuer de croître.

L'affaire est assurément belle pour Microsoft, mais l'information nécessite-t-elle vraiment d'être si souvent répétée si elle s'avère exacte ? Avant de vous laisser en débattre dans les commentaires ci-dessous, rappelons tout de même que ledit Game Pass n'était pas parvenu à remplir ses objectifs de la dernière année fiscale. Et là, Microsoft n'avait pas pris soin de commenter l'actualité.

Un dernier mot, m'sieur Spencer ?