Depuis le succès du Chatbot d'OpenAI, tous les géants de la technologie veulent concevoir leurs propres IA. Ce qui est le cas de Microsoft qui a décidé d'intégrer un chatbot à son moteur de recherche Bing. Jusqu'à présent, cette initiative semble être une source de satisfaction, à tel point que son grand rival, Google, pourrait bien l'imiter.

Les chatbots impacteront-ils négativement les résultats de recherche sur Google ?

D'après le PDG de Google, la réponse est « non ». Au lieu de représenter une menace, les améliorations en matière d'intelligence artificielle augmenteraient la capacité de Google à répondre efficacement aux requêtes sur son moteur de recherche.

Cela fait un bon bout de temps que la firme de Mountain View travaille sur un gros modèle de langue (LLM). Ces modèles de traitement de langage naturel se distinguent par leur utilisation d'un vaste corpus de données textuelles dans le but d'apprendre.

C’est d'ailleurs ce que propose Bing sur son moteur de recherche. Jusqu'à présent, Google avait résisté à l'idée d'incorporer cette technologie pour influencer le comportement des utilisateurs sur son moteur de recherche. Cependant, selon Sundar Pichai, cette position est sur le point d'être revue.

« L’espace d’opportunités, le cas échéant, est plus grand qu’avant […] Les gens pourront-ils poser des questions à Google et interagir avec les LLM dans le contexte de la recherche ? Absolument. »

Bard : une nouvelle fonctionnalité ?

Google veut apparemment imiter Bing, en intégrant une IA conversationnelle à son moteur de recherche.

L'entreprise californienne a rapidement riposté contre l'IA ChatGPT en mettant en place une IA nommée Bard. Néanmoins, cette dernière est destinée à des tâches différentes de celles du chatbot d'OpenAI. D'après les responsables de Bard, cette IA est destinée à un rôle de « compagnon créatif ». Quant à la partie recherche, c'est toujours au moteur dédié de s'en occuper.

Lors d'un entretien, Sundar Pichai, le PDG de Google, a affirmé qu'il ne considérait pas la montée en puissance de l'IA comme étant une menace à la stratégie commerciale de Google. D'après lui, « l'espace d'opportunités, s'il en est, est plus grand qu'auparavant ». Sachant que Google détient une part de marché de 93,4 % pour les recherches en ligne, toute politique de restriction sur les chatbots pourrait avoir un impact significatif sur le développement de ces agents conversationnels.

En effet, si Google choisissait de restreindre l'accès à certaines fonctionnalités de son moteur de recherche pour les agents conversationnels, cela limiterait probablement leur capacité à fournir des réponses précises et pertinentes aux utilisateurs.