Oui, Forza Motorsport arrive et il est fin prêt à faire ronronner les moteurs sur Xbox Series et PC dès le 10 octobre prochain. Mais avant d’en mettre plein les yeux aux fans de course auto, Forza s’est laissé approcher le temps de quelques courses. Cinq circuits, une poignée de voitures et pas mal de pneus usés, voilà ce qui m’a été donné de voir durant une session de prise en main. Oui, ce n’est que le sommet tout fin d’un gigantesque iceberg.

En route vers un nouvel horizon

preview xbox series

On oublie la folie et les couleurs du Mexique, laissons ça à Forza Horizon 5. Dans Forza Motorsport, on vient chercher l'adrénaline autrement, dans le chrono, dans les meilleures trajectoires, dans le haut du classement. Le tout, en mettant les mains dans le cambouis pour bichonner chacun de ces bolides comme si notre vie en dépendait. Mais rassurez-vous, si vous n’êtes absolument pas habitué aux simulations, ce n’est pas bien grave, ce Forza a plus d’un tour dans son sac. Cinq circuits, c’est assez peu, surtout lorsqu’on ne conduit finalement que cinq véhicules. Mais c’est suffisant pour voir ce que le gros bébé de Playground a dans le ventre, ou du moins, en partie.

À la sortie, le jeu proposera plus de 500 véhicules et près de 25 circuits différents. Vertigineux, mais après tout, nous sommes là pour ça. Malheureusement je n’ai pas pu tout voir, pas même la concession ou la boutique en ligne histoire d’aller faire un peu de lèche-vitrine. On m’a mis au volant d’une Subaru STI S209, d’une Ford Mustang GT 2018, d’une Cadillac Racing V Series.R de 2023 (un pur bijou), d’une Honda Civic Type R de 2018 et d’une Corvette qui ne verra le jour que plus tard. Autant de voitures qui font rêver et que j’ai pu tester le temps d’un ou deux tours pour certaines. C’est en réalité surtout avec la Ford Mustang que j’ai fait le plus gros. Une voiture robuste qui en a sous le capot, finement modélisée au passage. Ça ne surprendra personne, mais oui, Forza Motorsport est visuellement assez impressionnant sur Xbox Series X. Que vous choisissiez le mode performance (4K 60fps) le mode Performance + Ray Tracing (résolution variable + ray tracing à 60fps) ou Graphismes (4K + Ray Tracing) le jeu est déjà sublime malgré la présence d’un peu d’aliasing dans l’environnement.

La course à la technique

preview Forza Motorsport

Les véhicules sont criants de vérité et modélisés à la perfection. De quoi faire de superbes photos et même séduire les joueurs n’ayant absolument aucune affinité avec l’automobile. Forza Horizon 5 était déjà très beau, mais Motorsport est un cran au-dessus encore, encore plus avec le Ray Tracing qui est actif en et hors course d’ailleurs contrairement à Gran Turismo 7 qui ne l’active qu’en mode photo. Les environnements aussi profitent davantage de détails et même de photoréalisme. On le voit surtout sur les arrière-plans très fins ou encore la roche. Les textures sont fines, même à grande vitesse finalement. C’est franchement joli, le jeu final devrait nous en mettre plein les mirettes.

Après avoir bavé sur la plastique du jeu et ses différentes vues pour la conduite (la vue cockpit est démentielle), j’ai finalement commencé à m’intéresser à la conduite. Pas de volant, cette prise en main s’est faite à la manette et je ne m’en plains pas. C’est réactif et totalement maîtrisé, pas de surprise. Simulation oblige, on peut bien entendu régler son véhicule dans les moindres détails. Pneus, rapports, anti-roulis, volant, amortisseurs, etc. Les entrailles de vos bolides n’auront plus aucun secret pour vous. Malheureusement lors de mes sessions, je n’ai pas pu vraiment doser l’impact de ces modifications, ni même leur viabilité ou leur précision. Les options ne se déverrouillent qu’en jouant et en débloquant des pièces spécifiques pour sa voiture. On conduit, on engrange de l’expérience en roulant et en ayant une conduite parfaite, et on déverrouille des pièces à acheter. Il faudra donc voir tout ceci dans le jeu final et de toute façon, on ne pourra juger de tout ça qu’en ayant plusieurs heures de route dans les pattes.

Là, je n’ai pu me faire la main que sur une poignée de circuits en me frottant à l’IA et en essayant différents profils de conduite. Forza Motorsport est un jeu orienté simulation, oui, mais il pense aussi aux autres joueurs, ceux qui aiment le sport auto sans forcément être calés en mécanique, ou tout simplement les joueurs curieux. C’est pour ça qu’en plus des aides à la conduite habituelles dont on pourra même régler la force (assistance au freinage, aide à la prise de virage, ligne au sol pour guider…), il est possible d’activer des profils pré-réglés pour gérer la difficulté : règle Club, l’équivalent du mode facile, minimise les pénalités, rend les dégâts purement cosmétiques et fait même une croix sur l’usure des pneus ou la gestion du carburant. Le mode normal, ou Règle Sport, prend quant à lui en compte le carburant et l’usure des pneus et active les pénalités modérées. Enfin, pour les pros de la piste, il y a les Règles Expert. Là on ne rigole plus, c’est la simulation ultime, les dégâts impactent le gameplay, il faut gérer les moindres aspects de son bolide et les pénalités sont extrêmes. C’est aussi le seul mode à ne pas autoriser le rembobinage, une action activable d’une pression de touche qui nous permet de revenir en arrière lorsque l’on fait une faute en course. Utile, et même très fort pour les joueurs qui ont besoin d’une seconde chance de temps en temps.

Dans les coulisses de la pitlane

aperçu Forza Motorsport

L’IA aussi, les Drivatars, peut être réglée via une jauge de performance. Plus vous augmentez la difficulté, moins l’IA fera d’erreurs et plus elle sera capable de prendre ses décisions avec précision pour remporter la course. Adaptabilité et accessibilité donc. Ce Forza Motorsport ne laissera personne sur le carreau. Même lorsque le jeu vous demande de faire vos réglages ou de jeter un œil aux pièces pour modifier votre véhicule, il vous accompagne. Des fenêtres textuelles aident sur absolument tout et sont même lues en bon français. C’est clair et limpide. Mieux encore, vous pouvez utiliser une option permettant de régler et d’améliorer automatiquement votre voiture. Très utile pour les pilotes en herbe, mais ce sera certainement moins précis que des réglages et des améliorations personnalisés.

En jeu, les différents réglages de la difficulté se font directement ressentir sur la conduite, sans même toucher à la mécanique de la voiture. Lorsque tout est activé pour nous aider, on n'a pas grande chose à faire si ce n’est bourrer l’accélérateur comme dans un jeu arcade. La voiture freine comme une grande et réactive l'accélérateur quand il le faut, et on ne dérape simplement jamais. En réglage moyen, on commence à toucher du doigt la simulation, c’est peut-être le mode que je conseillerais aux joueurs casual qui cherchent de bonnes sensations quand même et qui veulent pouvoir gérer leur réglage de voiture et sentir la différence sur le circuit tout en gardant un œil sur la jauge de carburant et les pneus. Le mode expert quant à lui sera recommandé qu’aux joueurs vétérans, les amateurs de sensation forte et de simulation poussée. Difficile de voir réellement la profondeur d’un tel mode et l’impact qu’auront les réglages du véhicule là-dessus, mais les promesses sont là.

Ce qui est certain en revanche, c’est que les sensations de conduite sont bien là. La gestion des dégâts semble elle aussi être plutôt bien gérée. Visuellement en tout cas, c’est crédible. Je m'abstiendrai de parler de physique dans la mesure où je n’ai pu conduire que par temps dégagé, sans trop de problèmes sur les quelques circuits qui m’ont été proposés. Difficile d’entrer dans les détails donc.

preview Forza Motorsport

À sa sortie, Forza Motorsport proposera un mode carrière où l’on devra se faire une place au soleil en tant que pilote chevronné. Difficile de dire ce que vaudra ce gros morceau sur le long terme dans la mesure où je n’ai pu jouer qu’à sa toute première heure, mais ce qui est sûr, c’est que Playground mise tout sur le réalisme. Je l’ai dit, visuellement, le jeu est vraiment sublime, mais en prime, l’ambiance est assez incroyable. Le sound design est remarquable, les environnements sont plus vrais que nature, et on a même le droit à de petites cutscenes pour animer les passages au stand, les lancements de course ou la mise en route des moteurs.

Avant chaque course, on pourra également faire quelques tours d’essai histoire de se chauffer un peu sur le circuit et même gagner un peu d’expérience pour sa voiture au passage, rien n’est perdu sur la grille de départ enfin, on pourra jeter un œil sur ses concurrents, voir leur bolide customisé ainsi que leur palmarès, histoire de savoir à quoi s’attendre lors de la course. On se doute que les Drivatars seront ensuite calqués sur des pilotes réels, des joueurs, des amis, etc.

On attend Forza Motorsport… à fond la caisse

Forza Motorsport semble bien parti pour devenir un incontournable dans son genre. Alors oui, il est un peu trop tôt pour crier au génie, mais le fait est que les sensations sont bien là. Mi simulation, mis arcade, Forza joue sur tous les tableaux et sait s’adapter à tous les profils de joueurs grâce à tout un tas d'options de personnalisation de l’expérience et d’aide au cas où. Il n’oublie pas pour autant d’être généreux en termes de personnalisation et devrait proposer tout ce qu’il faut pour jouer les mécanos accro au bitume. Verdict définitif dans quelques semaines, mais pour le moment, ça sent très bon.