Bruce Wayne hérite de l'argent de ses parents, et Batman : Arkham Asylum d'une mythologie étoffée et ciselée par les nombreux artistes qui l'ont réécrite. Les oeuvres majeures présentées ci-après ont nourri ce jeu vidéo particulièrement fidèle à l'esprit du mythe, et sont aussi une excellente introduction à l'univers de Batman.

Arkham Asylum : A Serious House on Serious Hearth, de Grant Morrison et Dave McKean (1989)
Arkham Asylum est un graphic novel, ou roman graphique, une oeuvre dessinée plus littéraire et artistique qu'un simple comic. Il a très certainement inspiré le scénario du jeu : ce récit poétique et chargé en symboles tant psychologiques qu'ésotériques voit le justicier masqué s'enfoncer dans les méandres de l'asile d'Arkham, et s'interroger sur la folie des vilains et celle de Batman, et de la relation très intimiste qui les lient. On y recontre aussi l'Esprit d'Arkham, ou Amadeus Arkham, fondateur de l'asile.

Batman, la série animée (1992)
Paul Dini, co-producteur et scénariste de la série animée, est responsable du scénario, et dans une large mesure du choix des méchants, du background général du jeu et du contenu de certains bonus. Il connait parfaitement l'univers et les personnages de Gotham City. Il a remis certains méchants tombés dans l'oubli au goût du jour, comme Poison Ivy. Harley Quinn quant à elle a été créée par Paul Dini et Bruce Timm, toujours pour la série animée. Devenue très vite populaire, elle fera l'objet d'une mini série dont elle partagera la vedette avec Poison Ivy. Pour la petite histoire, on leur attribue parfois une relation amoureuse...

Les films de Batman
C'est Tim Burton, dans Batman (1989) puis Batman Returns (1992), qui offre à Gotham City son architecture mi-gothique mi-fifties, qui mêle habilement gratte-ciels et éléments religieux, telle la cathédrale dans laquelle se déroule la scène finale du premier film, ou les fameuses gargouilles, devenues un élément crucial du gameplay d'Arkham Asylum ! L'armure de Batman, avec ses rivets et ses jointures, s'inspire plutôt des derniers films de Christopher Nolan, qui ancre, lui, le mythe du Chevalier Noir dans la réalité.

Year One, de Franck Miller et David Mazzucchelli (1987)
Ce comics très film noir n'a pas simplement inspiré les dernières adaptations cinématographiques de Batman, mais aussi posé définitivement les bases de son histoire personnelle, qui pèse aujourd'hui encore sur Batman : le meurtre des parents du jeune Bruce Wayne, qui sera élevé par son majordome, sa rencontre avec les chauve-souris, etc. On retrouve aussi sa carrure très musclée et lourde, et bien sûr ses mollets...

The Killing Joke, de Alan Moore et Brian Bolland (1988)
Ce récit très violent et réaliste de Alan Moore engendrera la création d'Oracle, et modifie de façon quasi immuable une partie de la mythologie du justicier. En effet, Barbara Gordon, alias Batgirl, y perd l'usage de ses jambes. Plus tard, sous la plume de John Ostrander, elle prendra l'identité d'Oracle, pour seconder Batman et d'autres superhéros en leur offrant un soutien informatique.

Enfin, sachez qu'en février dernier, Batman s'est éteint. Whatever Happened to the Cape Crusader est un récit en deux parties publié d'abord dans Batman n°686 puis dans Detective Comics n°853 (la publication qui l'avait vu naître). Ce récit poignant, dans lequel tous les personnages, amis ou ennemis, viennent lui rendre un dernier hommage, est écrit par l'écrivain britannique Neil Gaiman. Mais Batman peut-il vraiment mourir ? N'est-il pas, finalement, l'esprit de Gotham City ?