Deux pour le prix d'une


La reddition du Général Bourgoin, en présence du Marquis de La Fayette (peinture de John Trumbull)

Deux indices, deux révolutions. Et là, le déclic : un parallèle entre les deux révolutions est possible. Historiquement, elles sont très proches dans le temps et dans les faits. Un même assassin a très bien pu vivre les deux événements (à peine 13 ans d'écart !) On y retrouve d'ailleurs les mêmes grands personnages... au premier rang desquels notre marquis de La Fayette, ce héros des deux mondes, parti aider les insurgés américain et fervent défenseur des idées de la Révolution une fois rentré à Paris. On retrouve aussi Benjamin Franklin et Thomas Jefferson, deux des cinq rédacteurs de la déclaration d'indépendace américaine, et deux ambassadeurs des Etats-Unis en France respectivement avant et pendant notre révolution. Certains historiens disent même que c'est carrément Jefferson qui aurait soufflé le texte de notre Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. Un texte voté sous la forme du "Bill of Rights" aux Etats-Unis le 21 août 1789. Oui, 5 petits jours avant nous... et vous allez me faire croire que l'un n'est pas lié à l'autre ? En tous cas, c'est un terrain de jeu unique à explorer...

Allez, j'en rajoute une couche. LaFayette, Franklin et, dans une moindre mesure, Jefferson, étaient Francs-maçons (Jefferson était plus sympathisant que membre à part entière). Ne me dites pas que vous n'avez jamais fait le rapprochement entre le symbole des Assassins et le symbole des Francs-maçons, le compas ? Ces derniers n'étant, si on imagine la logique de la myhtologie de la série, qu'une transformation plus ou moins publique des Assassins en une société certes secrète mais respectable. Comme le sera plus tard Abstergo pour les Templiers.

Logique économique

Et puis si tous ces arguments historiques ne vous suffisent pas, j'ai un argument de poids. Economique. Car c'est bien gentil tout ça mais bon, faut quand même en vendre, des galettes. Alors, quel est aujourd'hui le marché unifié le plus gros dans le monde du jeu vidéo ? Yep, les Etats-Unis. Et quoi de plus simple pour capter et aggrandir la base des joueurs d'AC que de leur faire revivre l'événement fondateur de leur propre histoire ? Parce que bon, faire joujou au Moyen-Orient et chez les Italiens ça va 5 minutes, mais le Yankee il veut qu'on parle de lui, aussi. Et puis si on l'enrobe bien dans l'histoire, qu'on lui fait suivre un de ses pères fondateurs chez les fromages qui puent, il consentira certainement à un détour par Paris. Rien que pour voir rouler à tête de Louis XVI et monter en haut de Notre-Dame de Paris (désolé pas de Tour Eiffel ni d'Arc de Triomphe, par contre on a bien les Invalides en stock). Je passe évidemment rapidement sur toutes les missions qu'on pourrait effectuer à Paris parce que j'en écrirais un article trois fois plus long que celui-ci, mais entre les catacombes et la destruction des reliques du Christ qui ont mystérieusement "disparu" pendant la Révolution, y'a de quoi faire !

Donc en résumé voilà mon pari : Assassin's Creed III verra les assassins des temps modernes partir à la recherche du temple situé dans l'état de New-York, et pour cela quelqu'un devra revivre des événements d'un nouvel ancêtre ayant vécu la Révolution américaine et la Révolution française. Avec tout ça, si le prochain titre n'est pas Assassin's Creed : Revolutions je veux bien avoir le gage que vous déciderez dans les com'... Mais c'est quand même un nom qui pète, vous ne trouvez pas ?

Guillaume Delalande

PS : Y a juste un risque dans tout ça : celui qu'AC3 ne se déroule qu'en 2012... à la recherche du Temple à New York. Mais ce serait quand même un peu renier l'esprit de la série qui s'est toujours basé sur le plaisir de revivre des époques historiques, ou alors je suis complètement à coté de la plaque. Mais j'aurai quand même appris plein de trucs sur les révolutions américaine et française, et rien que pour ça, merci à la team d'Assassin's Creed.