Parce que... c'est Call of Duty !

Immédiatement accessible, TitanFall partage avec Call of Duty ce sens du plaisir de jeu immédiat, proposant des parties en multi aussi nerveuses que spectaculaires. Un bon point pour les mordus de "Kaulof" qui se retrouveront ainsi dans des petits chaussons mais aussi pour les joueurs venus d'autres horizons qui n'auront pas de mal à bien vite prendre leurs marques. Le parallèle tient d'autant plus quand on sait que c'est Respawn Entertainment qui développe TitanFall pour le compte d'EA, un studio californien fondé par les têtes pensantes d'Infinity Ward, le studio auquel on doit la création de Call of Duty et surtout des épisodes récents qui ont fait de CoD un phénomène, avec Call of Duty 4 : Modern Warfare par exemple.

Parce que... ce n'est pas Call of Duty !

Se sacrifier au nom de son pays, donner sa vie, son fils, son chien, son lave-vaisselle à la cause des Etats-Unis, enfiler son treillis pour canarder les restes du monde, non l'imagerie militariste et le patriotisme dégoulinant servis chaque année par Activision ne font pas vibrer tout le monde, en détourne sûrement beaucoup. Du coup, avec son univers fictionnel de SF, ses soldats aux armures futuristes et ses robots géants, TitanFall propose un visage certainement plus attirant que celui des bidasses 100% US. Car c'est bien connu, les combattants en jetpack et les méchas, c'est comme les frites et les fesses rebondies, tout le monde aime ça, non ?

Parce que le timing est parfait

Alors que le multi de Call of Duty est aujourd'hui (toutes proportions gardées) moins fréquenté qu'il y a quelques années (lire : CoD, la fréquentation du multi en repli), que Call of Duty : Ghosts n'a pas su imposer la claque technologique qui aurait permis à la série d'entrer de plain-pied dans le grand bain next gen, et ce malgré une toujours très grande popularité, TitanFall arrive au mois de mars sur les consoles Microsoft et sur PC. Avec sa réalisation digne de ce que l'on peut vraiment attendre d'une Xbox One, il a toutes les qualités requises pour s'imposer comme le jeu d'action frénétique multi du début de cette nouvelle génération de consoles. Au mois de mars, il sera le seul représentant de son genre et il profitera évidemment sur Xbox One de la sortie récente de la console qui ne propose pas encore un nombre conséquent de jeux taillés pour sa puissance réelle. De quoi foutre une vraie claque même à ceux qui ne s'intéressent pas forcément aux FPS.

Parce que ça m'intéresse

Comme dans toutes les rédactions, chacun a un peu son genre de prédilection. Moi par exemple, les FPS, ce n'est pas trop mon truc, mon souvenir le plus vibrant d'un jeu du genre étant certainement Half-Life 2. Et pourtant, et il en va de même pour Julo avec lequel nos goûts de joueur se rejoignent souvent, la démo de TitanFall joué à Cologne m'a immédiatement happé. "Raaah, relancez une partie bordel, j'annule tous mes rendez-vous de la journée !!". Oui, à Cologne ce genre de pensée m'a traversé l'esprit, j'en ai été le premier étonné. Accessible, TitanFall jouit aussi d'une direction artistique à la croisée des styles américains et japonais. Et là, ça change tout. Un peu comme Pacific Rim et toutes ses influences nippones qui m'a emballé, face à un Transformers qui se résume pour moi à des boules géantes de métal qui roulent dans un fracas sonore et visuel incompréhensible entre des gratte-ciels. Donc, si ça m'intéresse MOI, celui qui ne joue pas en multi, pas à Call of Duty, alors oui, TitanFall peut attirer plein de nouveaux joueurs dans son giron.

Parce que c'est du jamais vu

Des combats de méchas, OK, des fusillades entre des mecs qui font des bonds de plusieurs mètres, OK, mais le mix des deux, dans un équilibre qui accorde autant d'importance et de soin aux deux composés, c'est du jamais vu. Car ce qui est surprenant dans TitanFall, c'est que l'on incarne un humain ou un robot géant, les environnements répondent totalement aux styles de jeu différents qu'imposent ces deux incarnations. Si évidemment monter dans son Titan est toujours un petit évènement, les combats en tant que fantassin sont haletants, demandant une attention de chaque instant de par la verticalité du gameplay. Par-dessus, par-dessous, de tous les côtés en fait, le danger vient de partout. Sans rentrer dans les détails, l'idée de renvoyer les balles à son opposant par exemple, façon Matrix, fait aussi partie de ces trouvailles qui font mouche, pour un jeu exclusivement multi et sur lequel toute l'attention des confrontations va être porté. La preuve, pour densifier le tout, on vous offre même des bots au comportement convaincant.