Plusieurs années après une première annonce intrigante, le puzzle qu’est Pragmata, la dernière licence originale de Capcom en date, commence à prendre forme. Après l’avoir essayé durant le Summer Game Fest 2025, nous avons à nouveau pu mettre la main dessus dans le cadre d’une demo prévue pour la Gamescom 2025. Un duo improbable entre un soldat de l’espace et une enfant androïde qui envoie du rêve garni de moutons électriques ? Voici nos impressions dans cette seconde preview, sur une version PS5 Pro du titre.
En réalité, cette nouvelle session de jeu sur Pragmata dans sa version PS5 Pro s’est avérée être peu ou prou exactement la même que celle que nous avions déjà pu essayer durant le Summer Game Fest 2025. La première a cependant été réalisée par un autre collègue que votre serviteur qui vous délivre son propre ressenti. Personnellement, la proposition de cette nouvelle licence de Capcom m’a plutôt intrigué grâce à son ambiance science-fiction, et sa thématique centrée sur la relation entre l’humain et la machine/l’intelligence artificielle. La perspective de mélanger combats en shooter à la troisième personne et puzzle me paraissait toutefois risquée, pouvant rendre l’ensemble un brin brouillon et confus. Maintenant que j’ai pu prendre en main le jeu pendant une trentaine de minutes, j’en ressors cependant rassuré et plus intrigué, même si des interrogations demeurent.
Nouvelles impressions 3D sur Pragmata
Il apparaît donc redondant de refaire le match par rapport à la précédente preview de Pragmata présente dans nos colonnes. On va donc se contenter d’un bref rappel du contexte, si d’aventure vous aviez raté nos premières impressions sur le jeu. La démo jouable à la Gamescom 2025 nous met donc in media res dans la peau de Hugh, une sorte de soldat envoyé sur le Berceau, une station lunaire où tout contact a été perdu, pour enquêter. Après un terrible accident, il se trouve cependant aux portes de la mort. Ce n’est que grâce à la fameuse androïde à l’apparence de petite fille, qu’il surnommera Diana, qu’il parvient à survivre. Notre duo improbable va ainsi explorer le Berceau et tâcher de lever le voile sur ce mystérieux silence radio, tout en nouant des liens étroits allant au-delà du rapport pragmatique qu’entretiennent normalement un être humain et une machine. Même si on en sait peu sur l’intrigue du jeu, on sent que Capcom a accordé une importance toute particulière à ce duo attachant, opposant un vétéran protecteur et une petite androïde naïve et innocente. On espère que cet aspect du jeu n’ira qu’en s’améliorant, de même que des phases d’exploration à base de plateformes et d’énigmes à résoudre assez basiques, du moins dans le cadre de cette démo.
On sait tout du moins que cette station dispose d’une technologie d’impression 3D révolutionnaire, et semble avoir connu une dangereuse anomalie, alors que les robots la protégeant se mettent à attaquer sans discernement nos deux compagnons. C’est dès le premier combat qu’entre donc en scène le gameplay si propre à Pragmata. L’aborder comme un simple shooter à la troisième personne ne vous emmènera pas bien loin, Hugh étant incapable de percer l’épaisse armure de ses opposants. Ce n’est que grâce aux compétences de hacking de Diana qu’on pourra les vaincre, ce grâce à un mini-jeu rappelant à s’y méprendre celui du piratage dans BioShock. Il faudra en effet déplacer un curseur vers différents points pour augmenter la durée et l’efficacité du hack, offrant ainsi à Hugh une fenêtre pour éliminer les diverses menaces qui hantent le Berceau.
Si mon collègue trouvait cette proposition assez fragile, j’ai personnellement plutôt apprécié ce qui m’apparaissait sans y jouer assez bancal. Les combats de la démo présentaient certes des puzzles assez simples, mais on sent que Capcom a encore plus d’un tour dans son sac. C’est d’autant plus flagrant dans le seul et unique combat de boss de cet aperçu précoce de Pragmata, qui met vraiment nos réflexes et notre rapidité à le pirater à l’épreuve, tout en esquivant ses attaques de zone et en utilisant les différentes armes à disposition de Hugh ; dont un fusil ralentissant les cibles touchées, et un fusil à pompe à très faible cadence de tir, mais infligeant énormément de dégâts. Notre soldat se déplace en effet avec une certaine agilité, notamment grâce à des bottes équipées de réacteurs, qu’il faudra cependant utiliser avec parcimonie en raison d’une jauge se rechargeant au fil du temps. On a donc dans un seul et même affrontement un plutôt habile et convaincant, mélange entre jeu de rythme, shooter à la troisième personne et puzzle game.
Le duel avec cet imposant mécha se termine alors que Diana débloque une nouvelle capacité, baptisée Overdrive, qui fonctionne peu ou prou comme une attaque ultime ralentissant les mouvements de notre ennemi et le rendant vulnérable à nos tirs. La démo de Pragmata se concluait ainsi avec une cinématique bien ficelée mettant un point final assez épique à ce combat qui l’était tout autant. Je suis donc ressorti de cette session avec une impression plutôt positive, en attendant évidemment de voir si l’essai se transformera dans la version finale du jeu.
On attend Pragmata… plutôt rassurés, en espérant un puzzle à la hauteur d’une longue attente
Si on est à peu près sûrs que Pragmata aura énormément de mal à arriver à la cheville de monuments de Capcom comme Resident Evil ou Monster Hunter, on espère malgré tout que le studio japonais a utilisé à bon escient ce (très) long temps de développement sur sa dernière nouvelle licence en date pour peaufiner cet intrigant mélange entre shooter et puzzle game. Même s’il est encore trop tôt pour être catégorique à son sujet, la proposition manette en main m’a en tout cas paru plutôt convaincante, et je ressors ainsi assez curieux de voir jusqu’où le concept sera poussé dans la version finale. Pour le découvrir, rendez-vous cependant courant un vague 2026, en espérant qu’il ne soit pas encore victime d’un report aussi mystérieux que son univers science-fiction en compagnie de Hugh et Diana.