Spec Ops : The Line fut une vraie surprise. N'étant pas du tout amateur du genre fps militaire, je n'en attendais pas grand chose... Cependant, certains avis de joueurs ont clairement attisé ma curiosité. Surtout que je l'ai trouvé au hasard pour 10€... pourquoi me priver?
Bilan : un putain de bon jeu. D'excellent jeu, même. Pourtant, dans la forme, il ne s'agit que d'un jeu de shoot linéaire sans intérêt. Mais on arrive à passer outre, car les phases de shoot sont jouables et pas trop longue, et on peut ainsi se concentrer sur l'histoire, clairement le point fort du jeu. Le pitch est classique : Walker et son escouade (l'équipe Delta) sont envoyés à Doubaï pour aller voir ce qu'est devenue la 33e compagnie, qui ne donne plus signe de vie et qui avait été envoyée auparavant dans la ville chercher des survivants, suite à une violente tempête de sable.
Bref, on progresse, et on constate que des évenements imprévus se sont produits dans la ville en ruine. Au départ, la team Delta n'est qu'une bande d'américains héroiques venus secourir les leurs, mais ils vont rapidement se rendre compte que ce n'est pas si évident, jusqu'à sombrer de plus en plus dans la folie suite à une scène boulversante au milieu du jeu. A partir de là, l'ambiance de The Line devient totalement différente et le joueur est entrainé dans des situations de plus en plus absurdes, et fait face à de plus en plus de choix moraux. Et ce avec une intensité cresendo jusqu'à un final assez énorme bien que déjà vu, où l'on comprend d'un coup le pourquoi du comment.
Le jeu possède un rythme parfaitement maitrisé, alternant les phases de dialogues, de remise en question des protagonistes, et les phases de shoot un peu lourdes mais plutot péchues.
The Line m'a fait un effet similaire à celui d'un Bioshock quelques années plus tôt : une direction artistique impressionante, des personnages dérangés et surtout une trame assez passionante, qui va plus loin dans sa reflexion sur la guerre que les autres jeux du genre.

Qu'en est-il de la musique? Vous vous doutez bien que les pistes intimistes et mélancoliques au violon n'ont pas trop leur place dans ce genre de jeu (quoi que...), on a donc affaire à du bon gros rock des familles. L'ost est en deux parties : des morceaux connus utilisés pour le jeu, et des compositions originales. Débutons avec Bad Vibrations, des Black Angels, qui appartient donc à la première catégorie.

Spec Ops : The Line - Bad Vibrations (The Black Angels)

 
Ce genre de morceau est généralement diégétique (intégré directement à l'univers du jeu et entendu par les personnages, contrairement aux musiques d'ambiance) : lors de certains passages, "Mr Radio", un des antagonistes, nous accompagne et diffuse des musiques pour rythmer nos combats... Ce qui les rend particulièrement épiques. Bad Vibrations m'a particulierement marqué, parce qu'elle est d'une part bien badass, et que la joute dans laquelle on l'entend est vachement intense. A noter l'accelération brusque du rythme à 3:20, carrément jouissive.
Les autres morceaux de ce type n'ont pas à rougir non plus : on a du Jimi Hendrix, du Deep Purple, du Mogwai, du Black Mountain... Du lourd, en somme!

Passons à un thème composé pour le jeu : Truth Revealed. Bonne écoute!
 

Spec Ops : The Line - Truth Revealed

 

Truth Revealed se joue lorsque... la vérité est révélée. C'est à dire lors de l'excellent twist final où le joueur comprend ce qui a réellement plongé Doubaï dans le chaos.
La musique est un morceau de guitare qui monte en puissance, en accord avec les révélations qui nous sont délivrées petit à petit. Le thème explose réellement à 2:30, où toute la puissance dramatique est concentrée. Un petit chef d'oeuvre, qui conclue parfaitement le jeu, que je conseille à tous les amateurs de Bioshock. The Line m'a paru dans la droite lignée de son modèle, et m'a également bien plus convaincu que Infinite, malgré une grosse différence de moyen.

Sur ce, à la prochaine! Sachant que pour moulte raisons je passerais dorénavant beaucoup moins de temps sur gameblog, il est donc assez probable que mon blog subisse une baisse d'activité. See ya!