Vivant une journée de 1er Avril habituelle parmis tant d'autres, j'avais décidé de rester chez moi tranquillement, par une magnifique chaleur printanière, les cerisiers en fleurs de mon jardin me faisant presque oublier la journée pourrie qui était en train de se dérouler en dehors de mon petit Eden personnel. Tout aurait pu se dérouler pour le mieux, jusqu'à ce que je me dise " Tiens, ma brave Ashlotte, ça fait un moment que tu n'as pas joué à la GameCube."

Erreur fatale. Le temps de trouver le carton tout au fond du placard sombre, tout au fond du grenier encore plus sombre , qu'on pourrait renommer assez aisaiement" le cimetière des consoles", je ressortais ma jolie console bleue cubique, et je la branchais sur mon écran de télévision. Un dilemme allait alors s'offrir à moi. A quoi allais-je bien pouvoir jouer aujourd'hui?
Je parcourais mes doigts fébriles sur les boîtes de jeux, lorsque mon regard fût imperceptiblement attiré vers un titre.

UN SEUL TITRE DONT J'AVAIS TOTALEMENT OUBLIE JUSQU'A L'EXISTENCE MÊME : GOTCHA FORCE.

Gotcha force est un de ces jeux qu'on pourrait dire "A réaction bipolaire". Lorsqu'on en parle, la personne dira invariablement deux sortes de phrases :

"Connait pas."

L'autre possibilité étant :

"OH mon dieu ! Gotcha force! desolée , je ne peux pas rester, il faut absolument que je retourne y jouer, salut !"
(Evidemment, je ne suis pas responsable des gens sans coeur qui pourraient ne pas aimer le jeu, j'y suis pour rien, moi.)

C'est avec une infinie précaution que j'installais le minidisque dans la console, quand, Ôh Joie ! Ôh Miracle ! L'introduction du jeu était entrain de se jouer devant mes yeux ébahis, pétillants de la même lueur que lorsque je n'étais qu'une petite poupée en fer blanc , alors que je n'avais aucune idée de l'engrenage dans lequel j'avais mis le doigt, et qui allait me faire perdre de précieuses heures de mon existence .

Et comme je suis pas un rongeur, voilà ladite introduction.

Si on observe correctement celle-ci ,Je vous laisse deviner les deux composants principaux qu'on y trouve :
D'une part des enfants, d'autre part des robots. Bravo, on ne vous a jamais dit que vous étiez observateur?
Carton plein, bingo, Jackpot, c'est justement ce dont il est question dans le jeu. Des enfants, des robots, et des enfants qui possèdent des robots. (L'inverse étant un peu scabreux.)
Dans le jeu, on incarne donc Kou, un jeune roux (déjà avec un nom pareil, il était pas rendu dans la vie , mais en plus, il est roux.) Qui assiste à une pluie d'étoiles filantes une belle nuit d'été, et observe un petit météore se crasher non-loin de chez lui. Etant une sorte de casse-Kou ( je sais, c'était facile.), Le garçon va s'aventurer dans la forêt afin d'observer ça d'un peu plus près, parce que les enfants de 11 ans trouvent fascinant d'approcher un météore radioactif et brûlant qui vient de se crasher. Enfin bref, toujours est-il que le météore en question n'en est pas un. En fait, c'est un petit robot nommé G-Rouge, qui apprend au jeune enfant que sa planète s'est fait détruire par l'infâme Empereur Galactique et sa Force de la Mort. Il annonce également que la prochaine cible de L'Empereur n'est autre que, surprise, notre belle planète Terre !
Kou, qui ne veut pas se le faire tordre ( le Kou...Oubliez.), va alors s'allier à G-Rouge, à d'autre Gotcha borgs ( les exilés de la planète d'origine de G-rouge, faut suivre un peu.) et à ses amis de la cour de récré ,dans une Gotcha Force rebelle ayant pour but de protéger la terre de l'infâme empereur Galactique.

Ce qui nous emmène à nous poser la question suivante : Pourquoi lorsque des extraterrestres attaquent en Amérique , ce sont toujours des millitaires musclés qui leur font la peau, et lorsqu'ils débarquent au japon, ce sont des enfants de dix ans? Mais passons.

Le scénario, qui, il faut le dire, tient dans un poing ( Et pas un bien grand poing en plus) , est plutôt, au final bien ammené , au travers de dialogues sous forme de bulles de BD , doublés avec des voix attachantes, aussi bien dans la version japonaise qu'anglaise, ce qui n'était pourtant pas évident.
Dans l'absolu, Kou aura trois objectifs :

-Collecter des nouveaux robots et utiliser ceux-ci...

-Pour se mettre sur la tronche avec d'autres robots.

-Et convaincre ses potes que sauver la terre, c'est pas pour les mauviettes, et qu'il aurait bien besoin d'un coup de main pour lutter contre les robots de 30 centimètres qui menacent la planète.

D'aucun l'aura compris, le but du jeu n'est pas de faire claquer une des durites de son cerveau en se prenant la tête, on est là pour froisser de la tôle , casser des mâchoires, et faire grincer des dents.
Partant de ça , le gameplay est à la fois ultra-simple et ultra-efficace. Le choix de notre prochaine mission se fait sur une map de la ville , découpée en plusieurs quartiers évocateurs , comme le square, l'école, la chambre de tel pote, le terrain de foot, ect...(Loin de moi l'idée de vouloir mettre en doute la valeur stratégique de la chambre d'une petite fille de 9 ans.)
Lorsque le choix est fait, une petite séquence de dialogue expliquant le comment du pourquoi se lancent, puis on fait le choix du copain qui va vous épauler dans la mission. On en compte plus d'une dizaine, qui sont, contrairement à ce qu'on pourrait penser de prime abord, plutôt charismatiques, et chacun ayant une personnalité et un type de robots particulier. Par exemple la jeune Mana, douce et gentille, se spécialise dans les robots de type soigneurs. Kakeru, le meilleur ami de Kou, (un Koupain quoi.), se bat aux côtés de borgs ninjas, ainsi de suite. Les protagonistes choisissent ensuite une liste de borgs qui se battront pour eux, dans la limite de leurs
« points de force », qui limitent la taille de leur Ost de bonshommes en métal à un certain nombre maximum. Une fois ceci fait, ils se lancent dans la bataille.


J'suis la carte, j'suis la carte, j'suis la carte...

Le gameplay lors d'un combat est, pour moi, très sympathique , et c'est un vrai plaisir de manipuler la plupart des types de robots. ( Certains sont aussi agiles que des enclumes asthmatiques, mais bon, il faut de tout pour faire un monde n'est ce pas.) On court, on saute, on vole, on nage dans des bulles d'eau crées par antigravité (si si.), on se propulse, on se déplace sous terre, le tout avec une facilité déconcertante. A chaque type de robot ses contrôles, ceux-ci disposant de jusqu'à trois attaques particulères, se déclenchant respectivement sur B ,X ou Y, qui varient parfois selon la pression des touches. Prenons par exemple G-rouge. Celui-ci , lorsqu'on presse B de façon répétée, sort son flingue et tire des rafales de balles. Lorsqu'on maintient la touche enfoncé, celui-ci charge un laser (comme c'est original.), afin de pulvériser les méchants . Proche d'un ennemi, la touche b servira aussi d'attaque au corps à corps , et G-Rouge démontera son adversaire à coups de poings ou de katana s'il est en forme. La touche X, quant à elle, lui sert à faire un Dash sur un ennemi, et lui rentrer dans le lard assez violamment pour un type de 10 centimètres.
Chaque robot dispose de ses combinaisons d'attaques et de compétences particulière. Sachant qu'il existe des centaines de types de robot, il est impossible de ne pas trouver celui de vos rêves dans le tas. Du super soldat à la Loli chanteuse, de la Valkyrie au tank, du porte-avions géant au dragon de glace, du phénix au ninja, du robot à la transformers à une véritable copie d'ultraman, il y'a de tout, et de n'importe quoi.

Il y'en a pour tous les goûts.


Vraiment tous les goûts.

Le combat se termine lorsque tous les robots d'en face (ou les votres, si vous êtes trop mauv...Pas assez préparé) ont été dézingués par vos soins. Simple, mais addictif au possible.

Le jeu se termine en une dizaine d'heures, et est donc assez court, mais dispose d'une replay value (han comment je parle trop bien Anglais !) extrêmement élevée, puisqu'il y'a des centaines de robots à collectionner, dont la plupart sont impossibles à obtenir lors d'une première partie. J'en suis par exemple moi-même à mon 26ème replay. Non, je plaisantes même pas.
Il est à noter que l'histoire varie à chaque replay, et si vous vous donnez la peine de faire les missions dans un ordre différent, certains de vos anciens ennemis se joindront à vous, ou certaines nouvelles menaces se feront connaître, ce qui ajoute à l'envie du joueur lambda qui a apprécié la galerie de personnages, à refaire le jeu encore et encore.

 

Ça en fait, des bêbêtes.

J'ai eu la surprise de voir que le jeu avait été descendu par certaines critiques, et acclamé par d'autres, mais également d'apprendre que Capcom le considérait comme l'un de ses chefs-d'oeuvres.
Je vous invite donc vous aussi à vous mettre à l'abattage et à l'élevage de robots massif, si vous arrivez à mettre la main sur une copie de ce jeu sur lequel j'ai passé des heures et des heures, au lieu d'aller chercher des météorites dans la forêt. Bref, pour le Kou, je suis retombée sous le charme, et je suis repartie pour de nombreuses nouvelles heures de jeu. Allez, je Kours y rejouer, salut les p'tits loups !

Ok, promis, j'arrête les jeux de mots.