Dans Indivisible, un titre difficilement né du financement participatif et qui - excusez du peu - bénéficie des compositions de Hiroki Kikuta (Secret of Mana), de scènes d'animation réalisées par Studio Trigger et d'une intro signée Yoh Yoshinari (Little Witch Academia), on incarne Ajna, une jeune fille à la découverte de ses pouvoirs hors du commun. Cette farouche combattante a la capacité de réunir en elle, dans son "for intérieur", les alliés qu'elle va rencontrer à travers sa quête. Un prétexte pour constituer un généreux panel de personnages, les alliés d'Ajna durant son périple et ses très nombreux combats.

L'étranger est un ami qu'on a pas encore rencontré

C'est l'une des forces évidentes d'Indivisible, un titre qui revendique une inspiration piochée dans les mythologies d'Asie du sud-ouest tout en les remaniant très largement à sa sauce anime : son visuel flamboyant et sa galerie de personnages qui ne l'est pas moins. Si dans leur globalité, tous sont loin de se révéler très charismatiques, chacune ou chacun est toujours au moins mignon ou amusant. Une farandole de mascottes en somme, nombreuses, qui évolue dans un univers 2D très soigné, comme dans un dessin-animé. La forme d'abord, donc, réservée à un public séduit par un style on ne peut plus nippon, colle au fond, qu'il s'agisse des phases de plate-forme ou des combats. Dans la première, il est question de dash, d'exploration dans des zones aux chemins multiples, pas forcément l'aspect le plus folichon du titre tant les niveaux sont d'abord pensés comme tels plutôt plus que comme des univers à part entière.

Dans la seconde, celle des affrontements donc, l'inspiration et l'hommage sont liés à Valkyrie Profile, monument du JRPG, avec un système de combat dynamique, dans lequel chaque personnage est associé à un bouton de la manette et où il est question de placer ses attaques de manière combinée par pression multiple sur le bouton dédié, avec ses alliés pour plus d'efficacité. Et comme c'est plus d'une vingtaine de personnages, aux styles et aux capacités variés, qu'il sera question de rencontrer, il faudra rester attentif à trouver le bon tempo, pour un jeu d'association toujours grisant et un dynamisme constant. Il résulte, à travers ce mix de genres et ces inspirations piochées dans des classiques du jeu vidéo, un titre qui, s'il manque de profondeur, s'avère éminemment sympathique, en particulier grâce à son dynamisme et sa direction artistique.