Le pitch de départ de Generation Zero commence bien. Nous sommes dans la Suède des années 80 et sommes dans la peau d'étudiants tentant de réchapper à une "apocalypse" d'un genre nouveau. Des robots ont décimé une bonne part de la population et il va falloir traverser le pays en quête de réponses (entre autres). Le titre nous plonge donc dans une délicieuse atmosphère rétro, avec sa musique synthé, ses looks typiques et son atmosphère reconnaissable entre mille.

Le Left 4 Dead du pauvre

Hélas et c'est le premier souci à déplorer, le jeu n'approfondit pas assez les choses. Il faut fouiller par soi-même dans les décors pour avoir une vague idée de ce qui se passe et le jeu (le scénario en l'occurrence) reste très avare en termes d'indices ou d'indications claires. Un joueur qui n'est pas un minimum curieux n'aura aucune idée de ce qu'il est en train de faire. C'est dommage car il y avait une vraie matière, une vraie substance à modeler... Les personnages n'ont pas exemple aucune profondeur puisqu'il est possible de créer son propre "héros". Une bonne idée mais qui dans le cas précis réduit à néant l'immersion, à l'inverse d'un Left 4 Dead qui proposait des personnages atypiques et intelligents.

Les robots : LA bonne idée

L'idée des robots est bonne mais malheureusement tellement mal exploitée. On a affaire pour une fois dans ce type de jeu à autre chose que des morts-vivants sauf que la majorité du temps nous n'avons même pas l'opportunité d'avoir des affrontements digne de ce nom avec eux. Telle une bouteille d'eau de source au milieu du Sahara, il faut presque partir à la chasse pour trouver un peu d'action. Et la majorité du temps cela ne représente pas un grand danger car on trouve des munitions partout, tout le temps. Chaque grange, chaque cabane de jardin, chaque WC possède son stock de cartouches pour armes de poings et armes d'assaut. À se demander comment une telle extinction de la population a pu avoir lieu avec des habitants sur-armés. La logique dans le jeu vidéo donc... On ne ressent pas non plus suffisamment l'aspect survie puisque mêmes les armes en elles-mêmes se trouvent un peu partout. Une fois le combat engagé c'est aussi la douche froide avec un feeling des armes assez mauvais... Seul le bruit de l'armement vient relever le niveau.

Pas grand chose à sauver

L'IA est aux fraises et elle est soit capable de vous repérer à 400 mètres ET de nuit derrière une maison ou alors de ne pas vous voir du tout, même en plein jour. Le problème majeur c'est que le jeu est VIDE. On ne fait que fureter un peu partout sans raison, de maison en maison (elles se ressemblent toutes, du moins pour les intérieurs) à la recherche d'action. Il ne se passe rien dans les environnements, et même au niveau sonore c'est Waterloo morne plaine. Seules les musiques viendront bercer vos oreilles avec de sympathiques morceaux de synthé.

Une technique qui sort du lot

C'est dommage car l'atmosphère générale est plutôt bonne. Le cycle jour/nuit est extrêmement bien réussi dans le monde ouvert et les décors sont plutôt jolis avec notamment une belle gestion des textures et de la lumière. Hélas le titre n'a ni les épaules ni ce qu'il faut dans le ventre (à l'heure actuelle) pour être recommandée et il faudrait faire un énorme travail pour rattraper le coup. D'autant qu'il possède une belle dose de bugs dignes d'un accès anticipé de mauvais goût (ennemis bloqués dans le décor notamment...) Bref, peut mieux faire à ce niveau.