Si vous n'avez pas joué aux précédents épisodes, nous vous déconseillons évidemment la lecture de ce test.

Oubliez dès à présent le cliffhanger qui ponctuait la fin de l'épisode précédent : il ne donne lieu qu'à une scène anodine vite expédiée. En revanche, ce qui était attendu depuis le début de l'aventure et qui donne le titre au titre de Big Bad Wolf survient enfin : toutes les personnalités influentes rencontrées jusque-là se réunissent autour de la table de Lord Mortimer afin de discuter de l'avenir du monde.

Sphères d'influence

Tous les visages sont désormais bien connus du joueur mais les motivations de chacun demeurent encore nébuleuses. De même, certains protagonistes n'ont pas encore dévoilé toutes leurs vulnérabilités et leurs immunités, ce qui les rend plus redoutables lors des Confrontations. Si celles-ci demeurent agréables à jouer, elles ne présentent pas beaucoup de difficultés tant les outils à la disposition du joueur pour contrer les arguments de l'interlocuteur sont nombreux : items pour dévoiler les faiblesses, pour utiliser une compétence gratuitement...

Lorsque Lord Mortimer fait part de son projet à l'assemblée, les langues commencent à se délier et notre bon Louis voit se dessiner les ambitions de chacun. Tout au long de ce chapitre, ce sera alors au joueur d'opérer les choix stratégiques, ceux qui lui semblent les plus judicieux pour la suite ; ces derniers se révèlent en effet plus impactants que jamais. Chaque décision est lourde de conséquences et, sans trop en dévoiler, la réussite ou l'échec de la toute dernière énigme influera considérablement sur la suite de l'aventure...

Cette énigme s'avère par ailleurs la plus réussie depuis le début du jeu. Elle stimule efficacement les méninges du joueur tout en lui imposant de farfouiller dans le manoir afin de récupérer des artefacts nécessaires à sa résolution. Malheureusement, les très nombreux temps de chargement entre chaque pièce rendent l'exploration extrêmement fastidieuse. L'ambiance générale étant toujours aussi réussie et le rythme de l'intrigue s'accélerant enfin, on s'en accomodera, mais cela gâche un peu l'expérience.

Faute technique

D'autant que ces temps de chargement sont loin de se manifester comme les seuls carences techniques de cet épisode. S'ils ne sont pas aussi présents que dans l'épisode précédent, certains bugs de texture donnent lieu à de drôles de visions et, une première, quelques lignes de dialogues semblent avoir pâti d'un mauvais mixage sonore, de sorte que l'on a l'impression que le personnage a soufflé dans un ballon d'hélium avant de s'exprimer...

À ce sujet, si le doublage se révèle toujours aussi probant, on ne peut pas en dire autant de la synchronisation labiale, parfois aux abonnés absents, ni de l'animation faciale. À l'exception de notre protagoniste et de Lord Mortimer, les visages des personnages paraissent figés dans le marbre et leur regard perdu dans le vide intersidéral. Cela fait un peu beaucoup pour un titre qui mise avant tout sur son immersion et sur les relations entre les différents personnages.