Republication de notre test import du 25 juin 2018

Persona 3 Dancing et Persona 5 Dancing débarquent le 4 décembre dans l'Hexagone sur PS4, mais aussi sur Vita, et avec un changement de nom. Après nos deux tests import, nous y avons rejoué sur PS4, histoire de voir si l'Europe est aussi bien servie que le Japon.

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que niveau habillage, sur PS4, les choses ne sont pas faites à moitié. Noël approche à grands pas et c'est le moment qu'a choisi Koch Media, l'éditeur des productions Atlus, pour nous pondre une petite compilation bien alléchante sur le papier, nommée Persona Dancing Endless Night Collection. Pour 100€, vous aurez droit aux versions disque de Persona 3 Dancing et Persona 5 Dancing, un petit artbook, mais aussi la version digitale de Persona 4 Dancing, qui reste le jeu avec la meilleure playslist des trois.

Aussi, sachez que nous n'en sommes pas encore sûrs, mais c'est le cas au Japon, que s'il sera possible d'acheter P5D et P3D séparément, pour avoir le droit de télécharger P4D version PS4, il faudra forcément acheter la compilation. Ça fait un peu râler ! Autre nouvelle peu réjouissante pour les accros de la portable de Sony, sur Vita, pas de collector, mais un bundle contenant P3D et P5D, ainsi que quelques costumes, sera proposé pour 70 euros, en version digitale uniquement.

Mais venons en sans plus attendre aux faits. Si l'expérience de jeu reste extrêmement similaire, que ce soit avec P3D et P5D, avec un bilan honorable mais des playlists inégales - on garde une petite préférence pour P3D -, le duo nous fait l'agréable surprise de bénéficier d'une traduction Française de bonne facture, avec un vocabulaire familier et un ton adaptés à l'univers des jeux, mais aussi des doublages anglais et japonnais.

Si vous avez déjà pratiqué les versions japonaises, il faudra recommencer car les sauvegardes ne sont pas compatibles d'une région à une autre. En revanche, il sera possible de scorer deux fois les trophées puisque la version Européenne propose une ligne différente de la mouture nippone.

Enfin, sachez que le très gadget mode VR sera lui aussi de la partie, et qu'il faudra probablement s'attendre à un programme DLC sensiblement identique à ce qu'à connu le japon, avec des chansons et des costumes supplémentaire à payer avec du vrai argent. Voilà, vous savez tout, et vous voilà prêt à enflammer le dancefloor !

Jonathan Bushle


Ci-dessous une mise à jour de notre test import originel réalisé à l'époque à partir d'une version import japonaise fournie par notre partenaire nin-nin-game.com


Si vous êtes de ceux qui frissonnent déjà à l'écoute de l'intro de Persona 5, il se peut que vous soyez tombés pile au bon endroit. En effet, Persona 5 Dancing Star Night, le jeu de rythme basé sur l'un des meilleurs RPG de 2017, vient tout juste de faire son entrée dans les boutiques d'import. L'occasion de vous donner notre avis sur ce titre au potentiel de séduction assez important auprès d'une certaine frange de joueurs personaphiles.

Perofella

Persona, c'est vraiment une très longue histoire, et même désormais une institution. Une marque qui fait frissonner les fans à sa simple évocation. À tel point que de multiples spin-off voient le jour, même sur d'autres médias tels que l'animation. Avec la bande son magique (et si peu usuelle dans le jeu vidéo) que nous propose la série depuis maintenant des années, dont les mélodies trottent encore dans la tête de milliers de joueurs aujourd'hui, quoi de plus logique qu'un de ces spin-off soit un jeu de rythme ? Persona 4 Dancing avait balisé le chemin il y a trois ans, ayant même le culot de sortir de sa boîte avec une PS Vita limitée jaune citron, et séduisant avec une jouabilité intéressante et une playslist familière, revisitée et entraînante... Pour ce nouvel opus dansant, pas de console collector cette fois mais une double sortie à la Pokémon bleu et rouge, puisque Persona 3 Dancing est lui aussi sorti le même jour que le Persona 5 Dancing qui nous intéresse aujourd'hui.

C'est donc avec un gameplay extrêmement semblable à celui de P4D que l'on découvre P5D lors d'un court tutoriel qui va nous apprendre les bases. Au programme : six touches. Trois de chaque côté, qu'il faudra frapper au bon moment pour les notes simples, tenir un instant pour les doubles, et - petite nouveauté - toucher deux fois de suite rapidement pour les notes duo. Des cercles balayent également l'écran et il faudra "scratcher" au bon moment pour valider son combo. Si l'on pouvait jouer ces scratchs à l'écran tactile sur Vita, sur PS4 il faudra le faire avec les sticks de la manette. Pour moi qui n'en avait pas l'habitude, il a véritablement fallu réapprendre à jouer, et l'écart entre le stick et les boutons étant plus important que sur une PS Vita, les enchaînements étaient alors plus complexes. Le jeu n'en reste pas moins exigeant, puisque seul le "Perfect" ou le "Great" comptent pour faire grimper son combo vers les sommets.

Project Persona

Les notes partent toujours timidement du centre de l'écran et grossissent quand elles arrivent sur le HUD, pour nous permettre de rester un minimum concentré sur les chorégraphies, même s'il faut bien avouer que cela reste très difficile ! En grattant les bonnes notes au bon moment, il sera toujours possible d'activer le mode Fever, pendant lequel votre combo est plus difficile à briser, tandis que vos coéquipiers viennent vous filer un coup de main en dansant avec vous. Désormais, vous pourrez en appeler deux à la rescousse ! Il sera enfin toujours possible d'ajouter des bonus et des malus, comme par exemple une option pour retarder l'apparition des notes, ou permettre de faire un "Good" sans casser son combo, en échange de points en plus ou en moins. Avec cette jouabilité, toujours solide et plaisante, la maîtrise du joueur augmente en même temps que la difficulté, qu'on peut régler sur quatre niveaux (dont le plus difficile est débloqué après avoir fini une première fois toutes les chansons). Clairement, le système est moins jouissif que celui d'un Project Diva, mais ça fonctionne bien et l'on prend volontiers sa dose de rythme au bout des doigts.

Mais à partir de maintenant, nonobstant toutes les qualités de jouabilité de Persona Dancing, la suite de ce test sera un poil moins réjouissante... En effet, comme avec son aîné, on risque d'en faire vite le tour, avec une playslist composée de seulement 25 chansons, soit deux de moins que dans P4D. On pourra bien sûr compter sur quelques DLC payants, et trois gratuits dont un de P3D (histoire de donner envie d'acheter la "version bleue" si tu n'as que la rouge). Malheureusement, ce qui était un point fort de l'épisode précédent, à savoir sa playlist vraiment dansante, ne l'est pas autant autant ici. Les chansons ne sont vraiment pas toutes très entraînantes ! Des remix sont bien évidemment proposés, mais la plupart se payent le luxe d'avoir un tempo moins élevé que la chanson originale, un comble ! Les mélodies les plus enjouées sont celles qui n'ont pas été modifiées, posées telles quelles depuis le jeu d'origine. Les versions live et les clips plus élaborés s'en sortent un peu mieux, mais la playlist de P5D n'est clairement pas la plus flamboyante qui soit, puisqu'elle ne propose pas vraiment d'audace, ou alors maladroitement. En termes de comparaison, P4D enflammait clairement plus le dancefloor !

Voleurs de coeurs

Il y a un autre point sur lequel P5D fait moins bien que P4D : le mode histoire. C'est simple, ici, il n'existe pas ! Vous avez le mode solo, avec ses classements, ses replays ou la possibilité d'observer un Perfect ou le clip, et c'est tout. C'est en jouant au solo que vous allez déverrouiller des saynètes, nommées ici "COMMU" (et au nombre de 8 par personnage). Les enjeux y sont inexistants, très légers, sans autre réel intérêt que de nourrir le fan service. Clairement, on est un peu déçu, et la durée de vie déjà faiblarde du titre n'en ressort pas grandie... Néanmoins, quelques autres réjouissances sont au programme, comme une galerie avec un Sound Test très complet, proposant pas moins de 300 répliques par personnage,et un visionneur de costumes compatible avec le PSVR (même s'il faut bien dire que cette option est seulement un bon gros gadget qui vous aura lassé au bout de trois minutes). Parlons-en de costumes : ils sont bien plus nombreux que dans P4D, et les possibilités de personnalisation sont plus poussées. Là-dessus, pas de doute, le fan sera ravi...

D'autant plus que sur PS4, les modèles 3D des personnages semblent encore un peu plus beaux que ceux de Persona 5. En revanche, en plus de nous imposer les sticks pour les scratchs, le jeu sur télévision propose un autre désavantage : Le HUD est carrément disproportionné, et l'action est nettement plus difficile à suivre à cause du grand écart qu'il faut faire avec sa vision périphérique pour ne rien manquer. Il devient donc encore plus complexe de suivre les chorégraphies, au demeurant assez cools, mais au final, en certaine opposition avec une partie de la playlist. Bref, vous l'aurez compris : Persona 5 Dancing fait perdre un peu de sa superbe à la désormais série de jeu de rythme Persona.

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L'AVIS DE RUDY

Je ne sais pas si c'est à cause du succès de Persona 5, ou par peur de froisser les fans des thèmes du jeu original, mais les libertés prises dans les remix de Persona 5 Dancing Star Night sont encore moins prononcées que dans ceux Persona 3 Dancing Moonnight. On se retrouve avec une playlist plus discrète et moins punchy, qui nous rappelle bien moins la piste de danse d'un club endiablé que le fumoir d'un bar lounge parisien.

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