Comme c'est souvent le cas avec ce genre de titres, Saints Row IV : Re-Elected & Gat Out Of Hell est une remasterisation pour PS4 et Xbox One du Saints Row IV de la génération précédente. Cette dernière est accompagnée de tous les DLC et extensions sorties jusqu'à présent, ainsi que d'une extension inédite (dont il est question dans la seconde partie du test). Et qui dit remasterisation dit bien évidemment évolution technique. Mais dans le cas présent, le travail effectué sur un Grand Theft Auto V paraît bien loin. Alors oui, Saints Row IV bénéficie bien de son arrivée sur PS4 et Xbox One.

Cette version est logiquement la plus belle sortie jusqu'à présent sur consoles. Mais ces améliorations, comme la meilleure profondeur de champ ou l'augmentation de la résolution, ne permettent pas de donner une nouvelle jeunesse au titre de Volition. D'autant plus que le studio n'a pas pris la peine de corriger certains défauts présents dans la version originale : aliasing, tearing, etc. De plus, certains des bugs qui ont fait la renommée de la série sont toujours bien là. Un boss qui fusionne avec un mur et qui se retrouve par conséquent intouchable, ça fait un peu tâche... Cela étant dit, Saints Row n'a jamais été une série réputée pour ses qualités techniques. Ses limitations n'ont jamais empêché les jeux d'être fun et Saints Row IV Re-Elected en est une nouvelle preuve.

L'enfer est pavé de bonnes intentions

Inutile de s'attarder sur l'intrigue de Saints Row IV. Plus d'un an et demi après sa sortie, l'humour et l'histoire absurde du jeu font toujours mouche. Un des aspects de cette réédition qui intéresse le plus les fans de Saints Row de longue date est la présence ici de Gat Out of Hell, une nouvelle extension standalone (autrement dit qui ne nécessite pas de posséder Saints Row IV pour être utilisée) incluse dans le lot. Dans cette dernière, le joueur incarne au choix Johnny Gat ou Kinzie Kensington alors que ces derniers sont envoyés en enfer (lieu qui ressemble étrangement à la ville de Saints Row IV comme s'en amusent les protagonistes) pour y secourir le boss des Saints.

Le gangster, héros historique de la série, a en effet été kidnappé par Santa car il veut lui faire épouser de force sa fille Jezebel. Ça ne s'invente pas. Et même si ce synopsis montre que le côté décalé de la licence est toujours là, force est de constater que Gat Out of Hell est moins inspiré que ce que les scénaristes de Volition ont pu proposer jusqu'à présent. Malgré quelques bonnes idées comme une séquence de comédie musicale ou la présence d'un William Shakespeare en responsable de discothèque, le jeu donne l'impression que les scénaristes sont arrivés au bout de la question et qu'ils ont ramé pour produire une nouvelle histoire.

Si l'on ajoute à ça le fait que la campagne principale de ce standalone ne demande qu'environ cinq heures pour être bouclée, les joueurs qui ont retourné Saints Row IV en 2013 n'ont pas forcément de raison de replonger. Pour les autres, la conclusion est toute autre. Pour 40 euros, les néophytes auraient tort de passer à côté d'une des expériences les plus drôles et barrées de la génération précédente.