Les épisodes DS de Inazuma Eleven sont incontestablement les jeux qui ont le plus tourné sur ma Dual Screen puis ma 3DS ces deux dernières années, avec Pokémon Noir & Blanc. Il faut dire que ces deux RPG partagent beaucoup de choses, le onze d'Inazuma mettant en plus en scène d'adorables petits footballeurs, que l'on prend beaucoup de plaisir à diriger sur le terrain, dans des phases de jeu dynamiques, au stylet. Dans Inazuma Eleven Strikers, on va enchaîner les matchs avec la combinaison de son choix, Wiimote seule, Wiimote et Nunchuck ou manette classique. Fini le RPG, fini le stylet et fini... le dynamisme ?

Poussifs poussins

On le sait, surtout qu'avant que n'arrive chez nous ce Inazuma Eleven Strikers d'autres sont sortis au Japon, avec ce jeu Wii, place à l'action en match, on ne s'embarrasse pas de toutes les histoires des jeux DS. Dans le principe, pourquoi pas, je joue à assez de jeux dans l'année pour ne pas avoir forcément envie de les refaire dans des versions déguisées, mais là, Level-5 déçoit. La recette est toute faite, rien ne surprend dans les matchs de ce Inazuma Eleven Srikers. Chaque match sera plus ou moins calqué l'un sur l'autre, les situations de jeu étant tellement redondantes. En effet, les personnages, assez lourds à déplacer d'ailleurs, possèdent une palette de mouvements peut étoffée (passe, tir, tacle, coup d'épaule), on enchaînera donc en permanence les attaques spéciales (en secouant la manette pour les feintes et la défense, en maintenant le bouton de tir pour déclencher des pralines fantastiques), seule manière d'être vraiment sûr d'avoir une chance de marquer. Au bout de deux matchs, en théorie, vous devriez être totalement blasés par des attaques magiques que vous aurez déjà vu quinze fois. Rien n'est fou dans ce jeu, tout est très convenu, faisant même passer un Mario Strikers pour un jeu autrement plus défoulant et inspiré. Pour comparer ce qui est comparable, même Captain Tsubasa sur PS2, qui comptait son lot de cinématiques redondantes et de situations scriptées, proposait un gameplay plus fouillé (choix des actions, puissance des passes, etc.) et incluait des QTE dans les confrontations, pour un peu d'aléatoire. Ici, on s'ennuie et on on se retrouve face au football du dernier Mario & Sonic aux JO de Londres, auquel on aurait juste ajouté des attaques spéciales. Ca fait léger.

"Elles sont où tes affaires de sport ?"

Ca fait léger, d'autant plus que l'on pourrait se dire que ce titre, d'abord destiné aux enfants, n'a pas besoin d'une complexité trop grande dans son gameplay, mais là les situations de jeu sont tellement redondantes et le contenu tellement pauvre, qu'on se demande si Inazuma Eleven Strikers amusera un gosse plus de quatre ou cinq matchs. Alors oui, on pourra entraîner ses joueurs, en recruter d'autres, bien les faire jouer ensemble pour renforcer leur lien, mais quand on revient dans le menu principal pour s'apercevoir que les cinq mini-jeux proposés sont en fait ceux des épreuves d'entraînement dans le "mode championnat", on se dit que c'est un peu chiche. Le contenu se résume à ça : cinq mini-jeux, un mode tournoi jusqu'à huit joueurs, le local du club pour entraîner ses poussins et leur faire gagner le championnat et des matchs amicaux avec quatorze équipes donc certaines sont à débloquer, l'une étant votre équipe perso, avec des joueurs recrutés, parmi les 150 du jeu.

Inazuma Eleven rate le cadre avec son adaptation Wii, ne rendant pas hommage à la série sur DS. Si le jeu n'est pas raté, reste jouable, propose beaucoup de joueurs issus de la série et reste dans l'esprit, il est tellement convenu, sans idées neuves et devient si redondant au bout d'à peine quelques matchs, qu'il déçoit, surtout qu'au niveau du contenu, c'est vraiment la misère. Dommage, parce qu'on les aime vraiment bien les petits footeux d'Inazuma.