Je parie que vous vous demandez comment fonctionne la ligne éditoriale de Gameblog concernant les tests de jeux indé avec des hypothèses genre « ils sont contactés par les devs pour faire le test » ou « C'est JulienC qui fait des recherches de performances sur Google et qui dit quel jeu faut acheter, », ou encore « ça dépend de l'enveloppe de cash » pour les partisans du « tous pourris ». Eh bien rien de tout ça. C'est au feeling, en fait. Par exemple quand Steam indique que tous mes potes commencent à lancer le même titre, je m'y intéresse. Récemment, c'est Terraria qui est sorti du lot.

Et je me les paye, les jeux, hein.

Voilà pour les éclaircissements. On ne pourra pas me dire que mon test est trop court cette fois ! Maintenant, il faut que je parle du jeu, sinon ça va gueuler sur le déséquilibre blabla / infos / critique / subjectivité / objectivité / etc. Donc, Terraria est un petit soft indé de 16 Mb vendu sur Steam pour 10 euros et qui offre un gameplay au croisement entre Minecraft et Mario. Le jeu balance votre personnage dans un monde en 2D généré aléatoirement, à vous de vous débrouiller avec une épée en bois (littéralement), une pioche, une hache. Le jour des petits blobs vous attaquent. La nuit ce sont des zombies et des yeux démons. Et en vous éloignant du point de départ, vous pouvez tomber sur des endroits pas cool du tout.

Michael Landon Simulator

Mais au début pas question de partir trop loin en vadrouille. Vous coupez du bois et vous minez de la roche, de quoi poser deux murs, un toit et une porte, histoire de vous protéger. Puis une salle où vous installerez un établi pour l'artisanat. Et pourquoi ne pas agrandir un peu ? Rajouter un ou deux étages, une chambre, deux sous-sols, un garage, une piscine. À ce niveau-là, vous avez en général creusé des galeries dans tout le secteur proche, tombant à l'occasion sur des veines de cuivre, de fer, ou bien d'argent, d'or, pour les plus aventureux.

Le monde magique d'Ykea

Terraria possède aussi un petit côté jeu de rôle fantasy sympathique. Vous pouvez bâtir un village pour attirer des Personnages Non joueurs qui vous seront utiles. Vous améliorez votre héros avec des armures en métal et diverses armes (épées, arcs, flèches enflammées, bombes collantes...) et vous meublez votre maison avec les objets que vos nouvelles ressources vous permettent de fabriquer : table d'alchimie (sable > verre > bouteille > posée sur une table), un pot de fleur (argile > pot), un lit (toile d'araignée > soie + bois > lit) qui fait office de point réapparition, si vous voulez construire des avant-postes dans des terres plus hostiles. Sans oublier des événements aléatoires qui viennent perturber le quotidien (une armée de goblin ? What ?), des gros Boss à buter et plein plein de trucs à découvrir. À ce moment-là, il est 3h du mat' et vous maudissez cet instinct animal incontrôlable qui vous pousse à creuser, creuser, encore creuser pour amasser toujours plus !

Au final, Terraria est une sorte de jeu de plates-formes, sauf que c'est vous qui modelez un immense monde en fabriquant lesdites plates-formes. Il se montre plus simple et direct que Minecraft, si vous ne voulez pas trop construire et partir rapidement à l'aventure. Et on peut aussi y jouer à huit, ce qui n'est pas négligeable (surtout qu'on peut se taper dessus au besoin). Dommage que la réalisation soit tout de même super limitée, on aurait par exemple aimé plus d'effets physiques sur les différents terrains. Enfin qui sait, le soft est en perpétuel développement. Terraria reste un titre sympathique dans le style bac à sable, pour qui accroche au genre. Mais attention, c'est vraiment un siphon à temps libre.