Attention ! Fans de RPG pur jus, soyez avertis : ceci n'est pas un RPG. FF XII Revenant Wings est un jeu de stratégie. Et en temps réel s'il vous plaît ! De quoi étonner sur DS, j'en conviens, mais si vous vouliez un RPG classique, vous risquez d'être frustré. Scénario épique et gestion d'une équipe que l'on chouchoute avec amour sont bien là, mais le gameplay n'a clairement rien à voir avec un Final Fantasy "normal". Ici, il va falloir sélectionner ses unités par paquets de 10, réagir à la vitesse de l'éclair et ne pas perdre son sang froid dans des batailles qui, visuellement, sont très vite plus que confuses.

Pour l'amour du risque

Avant de décortiquer les gameplay, parlons scénario justement. On retrouve Vaan et sa troupe, qui sont de retour dans le monde d'Ivalice. Toujours assoiffés d'aventures, ces apprentis pirates du ciel foncent sur une occasion en or : un vaisseau mystérieux s'est posé à deux pas de la cité et ne demande qu'à être emprunté. Après tout, des pirates du ciel sans vaisseau, ça fait un peu cheap, alors au diable sa conscience. On retrouve tout le savoir faire de Square-Enix dans la mise en place de l'histoire et surtout dans sa présentation. Personnellement, je n'avais jamais rien vu de cette qualité sur DS : séquences en images de synthèse (en intro et entre certains chapitres), scènes narratives superbes réalisées avec le moteur 3D du jeu (qui déchire), musiques somptueuses et variées... Cette réalisation sublime force le respect et on regarde sa DS d'un autre oeil après quelques heures de jeu. Les heures, justement, défilent rapidement, signe que ce titre DS est bourré de qualités.

Des sbires par dizaines

Outre son équipe, on gère surtout durant les batailles de nombreux "éons". Pour ne pas dévoiler le scénario, je dirais simplement qu'il s'agit de créatures invoquées par vos personnages - qui font office de leaders - pour combattre à leurs côtés. On groupe ses unités en traçant un rectangle sur l'écran de la DS, on les envoie au combat d'une simple touchette du stylet et on fait de même pour sélectionner et activer les pouvoirs de tout ce petit monde. Toute la stratégie consiste à bien savoir qui envoyer contre quoi : les unités volantes défoncent les pauvres unités de mêlée qui, elles-mêmes, sont imbattables contre les unités à distance. Le bon vieux "pierre-papier-ciseau" des RTS, quoi.

Kamehamehaaa !

Outre les pouvoirs des éons et des leaders, ces derniers vont également récupérer des "super" pouvoirs durant l'aventure. Les activer demande certaines conditions, mais savoir les placer au moment opportun sera indispensable dans certaines batailles. Car ne soyez pas dupes : sous son aspect mignonnet, FF XII Revenant Wings n'est pas un titre si facile. Passé les 5 premières heures de jeu, les choses se corsent sévèrement et il ne sera pas rare de recommencer une mission, en changeant sa sélection d'éons ou de leader pour l'adapter au challenge.

Une DS 2.0 please !

Avec sa vingtaine d'heures de jeu (à la louche), ce titre est un fantastique investissement, pour peu qu'on se fasse au gameplay proposé. Il est évidemment parfois difficile de sélectionner l'unité voulue dans le feu de l'action. Les leaders (et leur groupe d'éons associé) sont facilement contrôlables grâce aux tabs en haut de l'écran tactile, mais ce n'est malheureusement pas aussi intuitif pour les éons isolés... Autre petit regret, les développeurs ont parfois eu les yeux plus gros que le ventre : certaines batailles mettent en scène trop d'unités pour la pauvre DS, qui du coup rame un peu. Rien de dramatique, mais ça agace. Pas longtemps cela dit : le scénario porte le joueur de mission en mission et rien que de devoir m'arrêter en plein chapitre 8 (sur 10, et j'ai un paquet de missions annexes sur le feu) est une véritable torture. Alors, je vous adore, je vous kiffe veugra comme dirait JulienC, mais là, moi j'y retourne !