Bienvenue en l'an 2142, en pleine guerre entre quatre factions sur une poignée de planètes divisée entre trois régions. Quelles races rejoindrez-vous ? Les humains qui luttent depuis la mort de leur monde natal ? Les Drones rebelles ? Les salvateurs fanatiques ? Ou les Wyr androides dégénérés ? Le déroulement d'une partie sera le même : vous débutez comme grouillot et, au fur et à mesure de vos exploits, vous gagnerez des galons et obtiendrez plus de pouvoir, jusqu'à diriger votre faction.

Guerre totale

En tant que simple soldat, vous participez aux assauts au sol. Cela consiste à massacrer en TPS toute l'infanterie et les bâtiments adverses. Plus tard dans le jeu, des bombardiers et des mechas font leur apparition. Le tout est très basique, avec trois types d'armes (tir, explosif et corps à corps, avec des variantes selon les factions) que l'on peut upgrader en payant (chaque mission rapporte de l'argent). Avec un rang ou deux en plus, vous obtenez votre propre vaisseau et vous pouvez participer à la destruction des bases orbitales ennemies, à la défense de vos stations - attaquées régulièrement - et à la chasse aux pirates. Les combats dans l'espace ne sont pas mauvais, mais terriblement simplistes et répétitifs.

Maintenant, c'est moi l'chef !

Entre deux missions, la trame de l'histoire va se dévoiler, avec des planètes inconnues à explorer en passant par des "trous de vers" non répertoriés. En parlant à d'anciennes statues et en déchiffrant différentes énigmes et puzzles, des runes magiques vous seront offertes en vue d'une bataille ultime. Là encore, le déroulement des opérations reste simple et répétitif. Salvation Prophecy stagne un peu le temps d'arriver au grade de commandant, où l'on vous donne le droit de gérer les constructions de bases et de colonies. À vous d'écraser les autres factions, toujours en participant aux affrontements au sol ou dans un cockpit.

Quand l'immersion va...

Avec sa réalisation datée et ce gameplay riche, mais simplement effleuré, difficile de recommander fermement Salvation Prophecy. Et pourtant, pour quelques amateurs de jeux indés pas trop regardants, et surtout pour pas mal de doux rêveurs, ce titre est attirant. On ne peut pas s'empêcher de ressentir l'ambiance du jeu comme un avant-goût de ce qu'il pourrait être. À son niveau, Firedance Games a réussi à créer une alchimie qui fonctionne : on se sent investi dans une histoire et une guerre, on est content de progresser dans cette structure basique, on profite de ses accomplissements... On se dit que le mec derrière Firedance Games devrait être placé à la tête d'un gros budget de Bioware ou DICE, ou un truc comme ça.

Si vous êtes en école de game design, jetez donc un œil à Salvation Prophecy et prenez des notes sur ce que l'on peut trouver au cœur d'un jeu vidéo. Bien entendu, une équipe de devs si réduite ne peut pas offrir le niveau que ce type de projet devrait atteindre pour être vraiment excellent. Mais la manière dont Firedance touche du doigt des éléments importants est franchement impressionnante.

Salvation Prophecy est dispo dans Steam pour 19 euros, ce qui est clairement trop cher, mais qui sait, avec des soldes ?