Quelques accords mélancoliques. Des images à la cruauté rare. Des zombies affamés. La cinématique de Dead Island résonne encore dans toutes les têtes (même si malheureusement son compositeur ne participera pas au jeu à proprement parler). Il nous tardait donc de découvrir ce qui se dissimulait derrière les images de synthèse. L'ambition des développeurs se révèle ainsi relativement élevée. Leur volonté ? Se démarquer des Resident Evil et autre Dead Space de par le cadre du jeu (une île paradisiaque) et une nervosité de tous les instants. Chez Deepsilver on qualifie son titre de Zombie Slasher / Action RPG. Un genre un rien fourre-tout mais qui symbolise bien la richesse de contenu censé s'épanouir ici. Soyons francs, ce que nous avons vu à l'heure actuelle ne nous aura pas scotchés. Difficile en effet de retrouver l'originalité formelle du trailer. Pour autant, Dead Island n'est pas à condamner. Des idées il y en a, reste à forger une ambiance...

Petits meurtres entre zombies

En début de partie, vous aurez à choisir votre incarnation parmi 4 personnages proposés. L'histoire sera commune et se voudra relativement réaliste. Ainsi, en tant que simple vacancier sur une île ravagée par un redoutable virus, vous ne débuterez pas sulfateuse en mains. Au contraire, vous devrez composer avec certains éléments du décor, des outils, des armes banales... que vous pourrez néanmoins améliorer au fil de l'aventure. D'entrée de jeu, Dead Island vous pousse au contact, aux combats rapprochés. Le monde est ouvert, relativement imposant même si vous ne serez pas libre de vous y mouvoir totalement à votre convenance. L'aventure étant découpée en sections. Une plage, un complexe hôtelier écrasé par le soleil... un cadre assez rare pour un massacre de zombies. Car Dead Island ne fait pas dans la dentelle. De sexe et de corpulences variés, vos ennemis dégénérés se révèlent décharnés à souhait et délicieusement collants. Déception, voire également incohérence face à la cinématique bien connue, aucune petite fille zombie ne viendra vous croquer le mollet. Il n'y en a tout simplement pas. Vincent Kummer s'en expliquera dans notre interview vidéo à venir.

Sous le soleil de Satan

Le titre comprend aussi quelques subtilités comme un Fury Mode temporaire voyant votre force décuplée et vous permettant de littéralement passer à tabac vos adversaires. Intéressant aussi de constater que, contrairement à de nombreux titres à la première personne, votre héros existe bel et bien. Vous voyez ses bras, ses jambes et le tout est assez habilement mis en scène lors de courtes séquences scriptées. Certains mouvements sont aussi bien vu comme la possibilité de jeter son arme, puis de courir pour l'arracher du corps encore chancelant de son ennemi. Le sentiment d'urgence est d'ailleurs assez présent. Même s'il ne nous a pas encore été donné de voir des séquences présentant (comme sur certaines images) des dizaines de zombies simultanément, la tension est palpable... bien que très différente d'un survival traditionnel. Le fait de combattre entre des palmiers y contribue assurément. Les créateurs nous préviennent que d'autres styles d'environnements seront présents (ville, passages de nuit mais pas de cycle jour/nuit, égouts, etc). Vous pourrez d'ailleurs parcourir les lieux avec divers véhicules mais uniquement des 4 roues... pas d'hélico ou de bateaux donc. Dommage.

Une question d'experience

Dead Island se targue de proposer une composante RPG. Certes, cette dernière ne prend pas non plus une place colossale et réside dans l'augmentation des capacités de votre héros. Vitesse, puissance, endurance... autant de caractéristiques qui s'étofferont. En face, les zombies rigoleront de moins en moins au fil de votre progression. De simples bêtes sauvages, certains d'entre eux, finiront par maîtriser certaines armes, tandis que d'autres s'équiperont de redoutables protections. Enfin, n'oublions pas non plus que le titre pourrait se révéler des plus intéressants en multi coopératif. Jouable jusqu'à 4, il permettra à 3 amis de vous rejoindre à tout moment pour vous prêter main forte dans la campagne principale. A noter qu'il est possible que des modes en ligne compétitifs soient annoncés à l'avenir, mais rien de concret pour le moment. Une chose est sûre, à ce jour, les développeurs estiment à une vingtaine d'heures de jeu le solo, leur objectif étant de proposer une aventure conséquente.

Oui, les attentes entourant Dead Island étaient stratosphériques. Oui, il est difficile de ne pas ressentir une légère déception à la lumière de ces premiers pas. Pour autant il serait ridicule de condamner le titre. Ambiance inhabituelle et nervosité bien réelle pourraient en faire un défouloir satisfaisant. Si vous espériez une révolution dans le survival/horror en revanche, vous êtes mort...