Si la nouvelle orientation plus dynamique de Dragon Age II : Rise to Power ne plaira pas à tout le monde, nous savons désormais que l'histoire, développée par BioWare, jouera un grand rôle dans le plaisir que l'on pourra ressentir dans le jeu. Nous avons d'ailleurs débuté une partie pour découvrir la première demi-heure de jeu. Ce fut l'occasion de mieux comprendre les motivations du héros, Hawke, et de son entourage quant à leur engagement contre les forces du mal qui tentent, une fois encore, de conquérir Ferelden.

Des flashbacks de légende

La première chose à savoir est que l'aventure qui vous sera contée se résume à plusieurs histoires, expliquées par différents protagonistes qui auront croisé le chemin du champion que Hawke sera devenu, un peu comme si cette épopée était une légende. Ne vous attendez donc pas à un chemin tout tracé mais plutôt à vivre des moments-clefs d'une aventure plus globale. Néanmoins, le premier récit qui vous enmène en Ferelden débute comme cela : alors que Hawke et sa famille tentent désespérément d'échapper aux démons et aux engeances, vous débutez l'aventure sur un champ de bataille. Ca déboule de partout et vous ne tardez pas à être cerné... Ainsi commence le périple par un bon affrontement des familles pour vous apprendre les rudiments du combat. On retrouve une grande partie de ce qui a fait le succès de Origins mais aussi ses défauts (pas de vue tactique sur les versions consoles), même si on commencera plutôt par pester contre la disparition du friendly fire, sauf au niveau de difficulté maximum. Notre première rixe s'est soldée par la mort de nos trois comparses et seul le héros restait debout, face à un gigantesque ogre. Heureusement, un énorme dragon nous a tiré de cette mauvaise passe avant de se transformer en une sorcière, tirée du premier volet, que vous n'allez pas forcément bien aimer...

Un mur infranchissable

La magicienne demande, pour vous avoir sauvé (et ceci même si votre frère y est resté) de porter une amulette en son nom jusqu'à la ville fortifiée de Kirkwall. Prudent mais reconnaissant, nous nous dirigeons vers la cité avec le pendentif. Les portes de la ville sont désormais closes à cause des milliers de villageois qui tentent de s'y réfugier. Débute alors une succession de quêtes multiples avec des voleurs, un oncle oublié et divers badauds pour essayer de pénétrer dans le château. Nous ne rentrerons pas dans les détails mais il paraît clair que Dragon Age II table énormément sur son aspect narratif pour nous happer dans son univers. Les dialogues avec les personnages nous ont, d'ailleurs parus plus concis et synthétiques, sans pour autant oublier de conserver l'ambiance et l'esprit de la saga. Abordons aussi cet étrange système de narration au travers des divers personnages qui comptent les prouesses de Hawke. Nous avons pu voir qu'ils semblaient altérer la vérité et que cela aurait une influence sur l'évolution des héros du jeu. Reste désormais à savoir, comment cela fonctionnera sur la longeur. Pour le moment, ce système nous à juste permis de sourire durant certains dialogues entre le narrateur, qui enjolivait la réalité, et son auditoire finalement peu crédule...

Une commande, une action !

Côté combats, nous avons pu remarquer plusieurs choses durant nos affrontements à haut niveau après avoir chargé les sauvegardes que nous avaient laissées les développeurs. D'abord, il paraît clair que BioWare veut que le joueur soit submergé par l'action. Chose que l'on ressent de suite durant les joutes puisqu'à chaque commande succède une action d'un personnage. Ensuite, la carte qui permet de s'orienter est particulièrement efficace, au point de se demander si la notion d'exploration existe encore dans ce DA II. Nous avons pu aussi utiliser des bornes pour changer de personnages à la volée ou crafter en plein donjon. De quoi, sans doute, faciliter l'exploration...

Vous l'aurez compris, Dragon Age II : Rise to Power semble s'orienter vers une simplification pour que l'aventure soit plus abordable pour tous. Ainsi, l'action a la part belle et le studio a préferé prendre certains raccourcis pour démocratiser son oeuvre. Il faudra s'y habituer car même si ces modifications ne sont pas du goût de tous, nous avons passé un bon moment tant les combats sont dynamiques et la réalisation de haute volée. Rendez-vous le 11 mars 2011 sur PC, Xbox 30 et PlayStation 3 pour savoir si ces changements n'ont pas trop éclipsé l'aspect RPG, si cher aux amateurs du genre...