Nous avons donc assisté à une présentation un peu à l'image de celle de Destiny 2 l'année dernière, à savoir un show devant divers représentants de la presse internationale, YouTubeurs et autres membres VIP de la communauté Call of Duty. Et comme souvent dans ces ces cas-là, ce fut la foire à l'enthousiasme exacerbé. Avec bien souvent ponctués par des cris d'acclamation pour l'apparition de features qui sont présentes dans la saga ou dans le jeu vidéo... depuis au moins 10 ans. Nous passerons donc sur l'étonnement pour ainsi dire inexistant quant à la présence d'un mod zombie dont vous avez déjà pu voir les premières vidéos officielles sur Gameblog, pour nous consacrer à l'essentiel.

Le Solo c'est tabou ?

Le jeu est 100% multijoueur. Voilà, le mot est lâché. Si vous êtes un aficionado des campagnes dites "solo", vous risquez donc d'être amèrement déçus. Mais si au contraire vous ne jurez que par les rixes entre humains vous allez, bien entendu être aux anges. Pas d'aventure solo certes, mais un mode Zombie qui triple d'importance, avec notamment 3 chapitres bien différents à appréhender. Un se déroulant durant la Rome Antique, l'autre sur le RMS Titanic et enfin le dernier qui reste pour l'instant bien mystérieux. De très bonnes idées en perspective d'autant que celui du Titanic semble jouir d'une très bonne reconstitution, un plaisir qu'on ne va pas bouder et qui permet d'alterner avec le mode très sombre de WWII. Musique de la Belle Epoque, costumes, zombies et hémoglobine... Tout est là pour transformer l'amourette de Jack et de Rose en véritable cauchemar. Pour combler le manque d'une campagne solo, on apprend aussi que le titre proposera des missions pour chacun des spécialistes (opérateurs) jouables (au nombre de 8).

Vous reprendrez bien une pincée de Battle Royale ?

L'autre nouvelle d'importance, c'est la présence d'un très gros mode Battle Royale baptisé Blackout pour l"occasion et qui selon les représentants du studio permettent d'inclure en jeu la plus grande map de l'histoire de la saga Call of Duty, avec notamment la présence de véhicules. Hélas nous n'avons pas eu l'occasion de glaner plus d'informations à ce sujet. On ne sait même pas quelle taille fera la carte en comparaison de la concurrence, et ce n'est pas faute d'avoir harcelé les développeurs avec nos questions. On aurait aimé en savoir un peu plus, mais promis, on essaiera encore prochainement.

Comme dit plus haut, nous avons donc pu poser les mains sur le mode multijoueur, la partie la plus classique du titre, qui ne risque pas de dépayser les fans, puisque tout reste familier, à la manière d'un "Call of" classique, avec toutefois quelques belles améliorations. Ainsi, on sent une certaine inspiration d'un certain Rainbow Six : Siege dans la balistique et dans certaines mécaniques. Et ça ne peut être qu'un très bon point, puisque le jeu susnommé est excellent.. Au revoir les sensations de paintball, ici nous avons enfin un vrai feeling dans les gunfights. Chaque arme possède son propre recul et sa propre approche, forçant le joueur à apprendre de son équipement pour mieux l'utiliser. Les premières minutes en jeu peuvent même dérouter en ce sens où il n'est pas rare de voir son arme faire un véritable bond vertical suite à une rafale. Chaque arme a été pensée par l'équipe de développement comme un véritable personnage à part entière. Un excellent point qui donne au jeu un aspect viscéral qui était peut être trop absent du mode multijoueur de Call of Duty WWII.

Rainbow Six : Ops 4

Black Ops 4 reprend un système d"opérateurs (nommé spécialiste dans CoD) semblable à celui d'un Rainbow Six : Siege. Chacun a ses propres caractéristique comme par exemple Torque qui peut placer une barricade sur la map pour défendre une zone ou un point stratégique. Il est aussi possible de personnaliser sa classe, construire un set-up global qui sera sélectionné et ce peu importe votre choix de spécialiste. Ce set-up inclut une arme secondaire, une arme principale, une arme de "lancée" (grenade, ou autre), un système tiers (une armure par exemple) et différents bonus comme la possibilité de ne pas se faire repérer sur la minimap par l'équipe adverse. Du grand classique donc qui fonctionne grâce à la nervosité propre à un Call of Duty. Ça sprinte en tout sens, le level design pousse à l'affrontement rapide et on respawne quasiment instantanément.

Call of Duty avec options qualité

Sans être une claque, le jeu affiche de beaux graphismes, et permet de bien mettre en valeur la grande diversité des environnements, allant du petit village espagnol niché sur une falaise, à d'immenses silos à missiles de feu l'Union Soviétique. Ça manque un peu de contexte et on ne sait pas (encore ?) pourquoi on se bat, mais ça fonctionne. Les spécialistes apportent un vrai vent de fraîcheur. Coté armement tout semble être calqué sur des armes réelles mais sans en reprendre ni les noms ni mêmes le design. Ce coté futuriste/fictif permet de jouer avec la personnalisation qui permet de laisser libre cours à ses envies, parfois à outrance. Canon long, silencieux, compensateur, pointeur laser et même... des balles FMJ (full metal jacket). Ce qui est un non sens puisque d'office toutes les cartouches militaires ont des ogives FMJ. Une fois ce détail passé, on remarque la grande versatilité de l'armement : tout est possible ou presque. Approche discrète, close-combat, longue distance... L'ensemble est talentueusement exposé via un menu d'une grande efficacité.

La petite subtilité et non des moindres, c'est l'absence de l'auto-heal. Pour se soigner il va falloir en effet se piquer avec une seringue de soin et attendre que le cooldown remonte pour pouvoir à nouveau l'utiliser. C'est ce genre de détail qui fait monter l'adrénaline entre deux affrontements, un gros bon point positif qui met (enfin !) une baffe à 15 ans de tradition.

On notera aussi la présence d'un brouillard de guerre sur la minimap, qui nécessitera de mettre à contribution le spécialiste recon.

Et du coté du PC ?

Bonne nouvelle pour ceux qui ne conçoivent pas de jouer à un FPS avec un pad, la version PC est réalisée avec ce qui fait de mieux. Sans version Steam malheureusement mais avec l'aide de Blizzard pour l'incorporer sur Battle.net avec toute l'expertise PC qui va avec. Il y a évidemment des dizaines d'options disponibles, une optimisation aux petits oignons, du multi-screen, 4K... Le joueur PC devrait y trouver son compte et ne pas pester contre une version au rabais. De la bouche même des développeurs il s'agit "du meilleur portage PC de la saga".

ON L'ATTEND... AVEC CURIOSITÉ
Black Ops IV n'est pas une claque à proprement parler, en tout cas sur ce qui nous a été donné de voir, mais cela ne retire en rien ses (déjà) nombreuses qualités. Si le multijoueur reste classique et ne bouleverse pas énormément nos habitudes, son développeur Treyarch a tout de même mis un bon coup de pied dans la tradition pour renouveler l'expérience. Balistique de qualité, gestion manuelle du soin, véritable recul intéressant des armes... Autant de points assez décevants dans les jeux précédents qui sont une vraie bénédiction ici et qui permettent d'apporter une vraie qualité supplémentaire à la licence de guerre. Hélas, l'absence du mode solo risque de se faire sentir pour une partie de la communauté, surtout après la très bonne surprise de Call of Duty WWII. Reste à voir si le mode Zombie et surtout Blackout réussiront à faire oublier ce curieux choix marketing. Si la partie Battle Royale du titre demeure très secrète pour le moment et donc impossible à juger, le mode Zombie, lui, semble être de très bonne facture, avec notamment un vrai background ayant du sens et liant les chapitres entre eux. Call of Duty : Black Ops 4 fait donc bonne impression mais il est encore bien trop tôt pour se prononcer sur ses qualités "profondes", du moins tant que nous n'aurons pas vu les 2/3 du jeu restant !