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Publié en décembre 2014, "L'étude sur le Jeu Vidéo Dématérialisé" de l'Hadopi met en lumière les raisons de l'équité des prix entre jeux dématérialisés et physiques. A noter dans le même temps que la croissance du marché du jeu vidéo est désormais majoritairement portée par la distribution dématérialisée :

  • 90% des jeux sur PC sont distribués en dématérialisé.
  • 47 % des joueurs français jouent à des jeux distribués en ligne.
  • 71% des joueurs en ligne jouent à des jeux en Free-to-play, accessibles gratuitement dont une partie du contenu peut donner lieu à un paiement.

Yves Guillemot, président d'Ubisoft précise la situation du dématérialisé : 

Il est difficile de fixer un prix moindre pour les jeux dématérialisés, car les distributeurs seraient mis en porte à faux. 

Le consommateur pense que cela va être moins cher. Mais le téléchargement coûte cher, c'est un vrai problème et les gens ne le comprennent pas. On parle d'autoroute de l'information, c'est le bon terme, or une autoroute c'est payant, il y a des péages.

Le péage sur l'internet c'est la bande passante, la bande passante est payante. Ca peut être 1, 2, 3 ou 5 centimes, c'est-à-dire avoir des serveurs, permettre à des gens de télécharger très rapidement, etc. Cela n'est pas gratuit. 

Notons tout de même que si un jeu dématérialisé coûte le même prix qu'un jeu physique, il est fourni sans coffret, et ne peut (dans l'écrasante majorité des cas) pas être revendu. Même prix donc, mais pas totalement même valeur pour l'utilisateur.

L'industrie du disque l'a d'ailleurs bien compris en pratiquant des prix sensiblement différents entre album physique (dont les efforts sur les packagings ont augmenté) et format dématérialisé. Il serait peut-être temps que le jeu vidéo se penche sur la question.

Rappelons que les ventes de jeux consoles dématérialisés devraient être supérieurs aux jeux physiques en 2019... faudra-t-il alors attendre ce moment pour voir de vraies baisses de prix ?

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