Dans cet article, je vais revenir sur deux interviews publiés dans le numéro 5 d'IG Magazine. Ce n'est pas vraiment un coup de gueule, mais plus l'expression de mon désaccord et de mon mécontentement sur certains points de ces interviews.

 

La première entrevue dont je vais parler, est celle entre Nicolas Gavet du site PocketGamer.fr et Chris Byatte, CEO de Chillingo. Chillingo est un studio de développement spécialisé dans les plateformes mobiles, en particulier pour l'Iphone.

A travers cette interview, j'ai en fait ressenti ce que je repproche en général au développeurs spécialisé flash ou mobile, c'est à dire le fric facile sur des développements rapide et sans âmes.

En fait dès le début de l'interview, j'ai ressenti (j'insiste la-dessus, car c'est mon opinion qui n'est pas forcément juste) en Chrys Byatte son non attachement au jeux vidéo.

J'e prendrai en exemple la deuxième question :

Pourquoi avez-vous commencé à développer des jeux ?

Question classique de début d'interview, dont le réponse me semble tellement clichée que je pense directement à un gros mensonge :

Cela a été une obsession pour moi depuis mon enfance ! Les jeux vidéo m'ont toujours apporté beaucoup de sensations. Je me souviens de mon tout premier micro-ordinateur, un ZX-81 de Sinclair en 1982... Malgré ses 1 Ko de mémoire vive et son pauvre microprocesseur cadencé à 3 MHz, je garde encore le souvenir de son graphisme en noir et blanc et de sa mauvaise résolution qui me paraissaient tellement impressionnants à l'époque ! Le fait de développer aujourd'hui des jeux vidéo est donc pour moi une évidence.

Dans la suite de l'interview, il parle de sa motivation à faire des jeux innovants. Malheureusement, une grande partie des jeux de Chillingo sont de simple reproduction mobile de se que l'on retrouve ailleurs. Il y a bien des concepts qui sortent du lot, mais de la à dire que la ligne conductrice du studio est l'innovation, il y a un fossé.

Chris Byatte parle ensuite de l'apport de l'Iphone, notamment de l'écran tactile. Il cite ainsi les pads virtuels, idée plus régressive qu'évolutive par rapport à la majorité des plateformes de jeux. Ils continues donc sur ces pads virtuels, et parle donc de son idées révolutionnaire de "roues", comprennez deux joysticks virtuels :

L'une permet de déplacer son joueur où l'on veut, l'autre de tirer indépendamment dans toutes les directions.

Ce système de double "roue" à été utiliser dans leur jeu iDracula :

D'habitude, dans un jeux de tir, un personnage a tendance à tirer toujours devant lui. Or là, ce n'est pas du tout le cas : on peut très bien avancer et tirer en arrière.

Révolutionnaire je vous dit.

Pour finir, une petite phrase à propos de leur prochain jeu qui m'a bien amusé :

Il s'agit d'un shoot horizontal dans lequel on doit détruire des aliens avec un graphisme en 2D magnifique, comme s'ils étaient peint à la main, et il disposera également d'une bonne dose d'humour.

Je résume, un bête shooter en cell-shading, proche d'Alien Hominid. Innovation est le maître mot.

Bref, cette interiew montre pour moi tout le mauvais côté de l'explosion des jeux Iphone. Des jeux fait à la va vite par des gens qui n'ont l'air passioné pour un sous, se cachant derrière les pseudo innovations duent à l'écran tactile.


Pour le seconde interview, celle de Sebastien Halleux, co-fondateur de Playfish, je me concentrerai sur un point qui avec lequel je ne suis clairement pas d'accord.

Le gameplay s'écarte de celui des jeux traditionnels pour se concentrer sur la création d'émotions. Habituellement, ce qui domine est le sentiment de fierté d'avoir passé un niveau, la frustration ou la joie d'avoir atteint un high score. Dans nos jeux nous essayons de créer des émotions sociales ressenties entre plusieurs personnes.

Il y a plusieurs choses à dire sur cette citation.

D'abord, je ne renie en rien le fait qu'ils mettent en avant le côté social, c'est leur crédo. Par contre, qu'ils disent s'éloigner du jeu traditionnel pour créer de l'émotion, je crie au scandal.

Déjà parce que leurs "émotions" sociales sont justement crées par les high scores dont ils veulent s'éloigner. Il n'y a rien de plus dans leur jeux. Je ne dit pas c'est mauvais, je dit que leur discours est juste incohérent.

De plus parler des jeux "traditionnels" comme des jeux à high scores, c'est être resté coincés dans les années 80. Que ça soit des jeux consoles, ou certains jeux flash, les émotions sont nettement plus présentes que dans les jeux de Playfish. Je vais prendre un exemple un peu gros, mais par exemple le Live sur Xbox donne bien plus d'émotions sociales qu'un jeu comme Word Challenge ou l'on voit juste les scores de ces amis.

 

Pour finir, je dirais donc que ces gens se voient comme des génies renouvellants le jeux vidéo, alors qu'ils ne sont que des opportunistes qui n'ont aucune passion pour ce qu'ils créent.