Ca fait quelques mois que ces pochons trainent en magasins et qu'ils me narguent avec leur esthétique plus qu'attrayante sans que je ne succombe compulsivement à la tentation gourmande et curieuse de les acheter.

Après trois mois d'efforts intenses j'ai fini par craquer, aujourd'hui même, de peur que cette campagne de vente ne s'estompe comme souvent au Japon le pays où les produits de consommation temporaire sont légions.
Mais il n'y a pas de culpabilité à avoir. Sans même avoir gouté leur contenu, je sais que ces petits paquets de «amé» valent leur pesant de yens - 105 yens, soit 85 centimes d'euro.

Non, je n'ai pas de don d'extralucide me permettant de lire à travers la membrane faite de plastique et d'aluminium des paquets, bien au contraire, c'est le regard totalement bloqué sur le packaging seul qui m'a convaincu que cet achat n'était pas une dépense stupide.

En effet, ces petits bonbons appelés les Ninja Meshis (忍者めし) sont représentés par un salaryman ninja vachement cool.
Il y a six versions, aux gouts, textures et usages différents,  s'adressant chacune à une cible particulière : pour les hommes, pour les femmes, pour les vieux, etc. , et comme les choses sont bien faites, le ninja change en fonction de la version. Ils sont tous plus cool les uns que les autres.
Oui le Dieu du marketing à encore frappé. Le salaryman ninja fait tout l'attrait de ce produit, il le rend sympathique, et indispensable au moins une fois. 

Ainsi on obtient (je n'ai trouvé que 5 versions):

 

Prune: à l'acide citrique pour les salaryman dit « classique »

 

Raisin : chargé de protéine pour les durs-à-cuire

 

Peche: bourré de collagène pour les femmes en mal de jeunesse

 

Myrtille: aux anthocyanes pour améliorer l'élasticité de la peau des hommes coquets

 

Mangue: Pour les vieux, mais je sais pas pourquoi, y a pas marqué quel fortifiant... un panaché de tout peut être.

Afin de compléter ma review j'ai décidé d'ouvrir le paquet rose, celui techniquement destiné à la gente féminine.
Comme l'indique le paquet, ces Ninja Amés contiennent 1500mg de collagène.

WAouhhh !!! C'est la grande mode ici de mettre du collagène à tout va dans tout ce qui ce mange pour faire grimper les ventes.

Bon, ne soyons pas dupes, 1500mg ne font que 1,5g ce qui ne devrait pas empêcher quelques rides de se dessiner sur mon visage. 

Comme toute Amé, ce bonbon prend la forme d'une petite pastille un peu plus grosse qu'un Dragibus (ca existe encore ???). Celle ci est de couleur rose nacrée, mouchetée de variations allant du rose au rose vif.

Aucun gout n'est perceptible après l'avoir simplement déposée dans la bouche. C'est une fois mordue que l'on ressent un gout acide de pêche, rappelant l'acidité provoquée par une morsure à même la peau du fruit et de l'éclat de jus s'en suivant.

Les dents perforent facilement le glaçage nacré fait de sucre et de produits chimiques mais se heurtent à mi-chemin à une sous-couche interne, dissimulée jusqu'à pr
te;sent tel un noyau dans une olive sensée être dénoyautée, la sensation de douleur en moins.

Cette deuxième partie est constituée d'un « dur-mou » à la manière des vieilles gommes aux fruits qui se vendaient à l'époque de nos parents. Beaucoup plus douce que sa coquille, cette partie diffuse un gout de pêche qui envahit uniformément tout l'espace buccal avec la même douceur qui caractérise le vrai fruit. Il faut bien compter 1 minute de suçage à haute pression salivaire pour venir à bout de ce petit noyau.

Verdict: C'est bon. Pas ouf mais suffisamment bon pour être consommé; et c'est surprenant. Impossible de croquer le truc, il vous fera plus d'une minute pour le déglutir, ce qui en fait un bon remède pour les fumeurs en période de d'arrêt. Ou pas !