En 1998 sortait Xenogears, un des grands RPG de Square sur psone. Un jeu de rôle aussi bien réputé pour son scénario très complexe que pour sa dernière partie baclée par manque de temps/d'argent.

Xenogears voyait également Tetsuya Takahashi monter sur le devant de la scène. Il avait déjà bossé sur pas mal de projets de Square en tant que designer ou illustrateur sur des jeux comme FF IV, V, VI, VIIChrono Trigger, Secret of Mana, Parasite Eve, Front Mission... Un sacré CV. Cependant, Tetsuya devait passer à l'étape supérieure, et c'est ainsi qu'il se lanca dans son propre jeu en tant que réalisateur et scénariste : Xenogears. Ce dernier a remporté un certain succès malgré les thèmes abordés et la complexité de l'histoire.
Tetsuya voulait en faire 6 épisodes, ce que refusa Square, malheureusement. De ce fait, le créateur décida de se séparer de l'éditeur pour fonder sa propre boite, Monolith Soft, et crééer les jeux qu'il veut.
Plus tard, il sera bien entendue connu pour la trilogie Xenosaga, elle aussi très ambitieuse en terme de scénario, ainsi que le récent Xenoblade, plus classique mais également plus maitrisé.

Si Xenogears mérite un article, c'est grace à son OST qui selon moi surpasse celles, également magnifiques, de ses petits frères. Composées par Yasunori Mitsuda, les musiques étaient déjà acclamées à l'époque et d'une justesse remarquable. Il suivra d'ailleurs Takahashi dans bon nombre de ses projets (en signant même le thème de fin de Xenoblade).
Mitsuda se lanca dans un album orchestral reprenant les musiques de Xenogears, Myth, qui vit le jour en 2011. Un album varié, regroupant à la fois des musiques mélancoliques, épiques ou joyeuses et ayant toujours une certaine "valeur ajoutée" par rapport aux musiques originales : il ne s'agit clairement pas ici de reprises de flemmards. Tous les morceaux ne sont certes pas de la même qualité (certaines musiques semblent en deça, comme Stage of Death ou The Wind Calls to Shevat in the Blue Sky) mais l'ensemble est excellent.

Voici donc une compilations de 5 musiques de cet album, mes morceaux préférés en l'occurence. J'espère que vous apprécierez! 

 

 

Xenogears : Dark Daybreak

Dark Daybreak (ou Light from de Netherworld), le thème d'introduction, est sans doute une des pistes les plus puissantes et les plus marquantes de l'ost. Le début est long, mystérieux, tandis que les instruments, les choeurs viennent s'ajouter à la mélodie qui n'en devient que plus forte. Le rythme change régulièrement pour mieux nous surprendre et au final nous émerveiller devant le talent de Mitsuda.
Thème original.

 

Xenogears : My Village is Number One

 
Une musique plus tranquille, mais non moins réussie! Un thème du village de Lahan, très léger, guilleret, chaleureux et respirant la bonne humeur. Vous savez, c'est ce village du début de tout jeu de rôle japonais qui se respecte, où notre héros n'a pas encore compris l'importance de la quête qui lui a été allouée. Je ne sais pas si c'est comme ça dans Xenogears, mais je peux le deviner rien qu'à l'écoute de cette musique qui me rend plus joyeux à chaque écoute. Du très bon!
Thème original.

 

Xenogears : Flight

Nous entrons dans une autre dimension avec ce thème sobrement intitulé Flight : celle de l'épique et de la majestée.
Une réorchestration incroyable, sublimant complètement le morceau original, au côté midi très prononcé et qui n'a au final plus rien à voir. Mon morceau préféré de l'album!
Thème original.

 

Xenogears : Bonds of Sea and Fire

Nous passons maintenant au mélancolique, avec Bonds of Sea and Fire, un thème d'une grande douceur. Le violon revêt d'une importance encore plus forte ici, qui vient donner un morceau un rythme très lent (1:26) pour finalement repartir de plus belle (2:00). La musique se veut même entrainante à partir de 2:47 tout en conservant sa magnifique mélodie. Encore une orchestration de grande qualité!
Thème original.

 

Xenogears : Small Two of Pieces

Une piste qui possède ses détracteurs et ses fans. Un chanson un peu mielleuse, tirant fortement sur la corde sensible de celui qui l'écoute. Cette version orchestrale améliore tout de même largement le tout et gomme certains défauts (guitare électrique, sonorités un peu cheapos...) et le résultat est bien plus convaincant. Du coup, je l'apprécie beaucoup comme ça, ce thème de fin! A noter qu'il existe une version piano, toujours dans l'album Myth, plus sobre et plus classe, mais moins ambitieuse : Faraway Promise.
Thème original.

 

Autres pistes notables de l'album :
Unstealable Jewel, The Gentle Breeze Sings, Broken Shards, The Begging and the End...

Voir aussi :