Le feuilleton judiciaire rythmé par la confrontation entre Silicon Knights et Epic Games connaît un épilogue douloureux pour l'une des deux parties. Contre toute attente, << le jury a rejeté la plainte de SK >> et reconnaît le rôle malveillant du studio désigné coupable d'avoir sciemment violé l'accord d'un licencié Unreal Engine, détourné des secrets commerciaux d'Epic, plagié des droits de propriété industrielle.
 
La justice a rejeté d'un bloc les chefs d'accusations de Silicon Knights, les qualifiant d'infondées. Aucune opération de sabotage délibérée n'a pu être étayée par des preuves clairement établies par le plaignant. Pire, de statut de victime présumée de la prédation d'Epic, Silicon Knights devient diffamateur et accorde un comportement parasitaire au studio.
 
La semaine dernière, la justice américaine avait condamné SK à payer 1 euro de dommage et intérêt en première instance. Son pdg Denis Dyack s'était montré confiant mais la peine s'est considérablement alourdie. Désormais, le studio doit verser à Epic la somme considérable de 4,45 millions de dollars : << nous accueillions ce verdict avec la plus grande satisfaction >> souffle Jay Andrews, responsable des affaires juridiques au sein d'Epic Games.
 
Désormais, l'avenir du studio Silicon Knights s'écrit en pointillé. Son pdg n'avait pas caché être en quête d'argent frais, comptant sur les réparations judiciaires espérées (56 millions de dollars !) pour se refaire une santé financière. Las, le pari a été perdu. En attendant un hypothétique retour dévoilé à l'E3, les chances de survie du studio demeurent incertaines.