Apparemment, Hasashi Suzuki n'a toujours pas digéré son éviction en 2002 du plus haut poste de direction de Square Enix . Dans un tweet rageur, l'homme règle ses comptes avec l'actuel état major du numéro un de l'édition au Japon. Selon lui, la fusion avec Enix opérée en 2003 et contre laquelle il était farouchement opposé "est un échec complet". Les piètres résultats financiers publiés par Square Enix lui donnent du grain à moudre. L'éditeur souffrirait en effet d'une mauvaise gestion et d'une "perspective d'avenir rabotée" par les crises successives post-fusion.
 
Suzuki fait trompeusement remarquer que la valeur boursière actuelle de l'éditeur "est en deçà" de celle qui prévalait avant la création de la holding. Problème, à l'époque Enix présentait de biens meilleurs actifs que son homologue, grand bénéficiaire de ce rapprochement. Il faut effectivement se rappeler que ce mariage de raison entre les deux spécialistes du rpg a été accéléré par la prise de participation inattendue de Sony dans le capital de Square (à hauteur de 20%).
 
En raison de ses errements cinématographiques avec FF : Les créatures de l'esprit sorti en 2001, l'éditeur est au bord de la faillite. Contre l'opinion de son conseil d'administration, Suzuki lancera un appel désespéré à Sony qui ne se fera pas prier pour prendre en sous main le contrôle d'un géant de l'édition responsable du succès planétaire de la PlayStation. Mis sur la touche pour avoir fait entrer le loup dans la bergerie, c'est à l'initiative de son nouveau président Yoichi Wada (toujours en poste) que l'alliance avec Enix sera effectuée afin de diluer l'influence jugée malsaine de Sony.
 
Hisashi Suzuki démissionnera plus tard de son poste honorifique (donc sans réel pouvoir décisionnaire) de directeur de Square Enix en 2005 pour rejoindre peu après Sega.