Malgré l'étroitesse des relations entre Nintendo et Ubi Soft, le président de l'éditeur français dispose d'une certaine liberté de parole. Et il ne s'en prive d'en user, quitte à égratigner la Wii U. Considérées comme un marché à risque, les consoles de Nintendo n'ont pas bonne presse parmi les rois de l'édition. Chacun y va donc de sa recette pour éviter une trop grande exposition. Celle d'Ubi Soft est toute trouvée.
 
Ainsi, Yves Guillemot ne fait pas mystère de son appréciation de la Wii U. Il est vrai que l'effet médiatique de Zombi U et Rayman Legends avait quelque peu masqué la stratégie de sous-investissement appliquée à la prochaine console du géant japonais : "sur sept jeux prévus, cinq viennent de transfert" d'autres supports HD. Bien que "le réinvestissement soit assez faible", que l'homme fort d'Ubi Soft évalue "à moins d'un million d'euros", un minimum de traitement spécifique leur sera réservé afin de coller au cahier des charges imposé par le fabricant. Nintendo a d'ailleurs confirmé que la norme 720p sera acceptée pour le catalogue de lancement avant que le 1080p devient la norme pour tous en 2013.
 
Quand bien même ZombiU et Rayman Legends mobilisent un investissement financier plus conséquent "celui-ci reste inférieur à des titres tels qu'Assassin's Creed ou Ghost Recon" se réjouit Guillemot. Cela tient à la nature de la Wii U qui est aux yeux du président d'Ubi Soft un "concentré d'innovations" pour laquelle la production de "jeux à forte valeur ajoutée" est dispensable. Il préfère s'appuyer sur "l'inventivité" du dispositif de la Wii U pour réaliser des jeux spécifiques... à moindre frais.
 
L'enthousiasme des premiers instants s'est donc quelque peu émoussé pour devenir plus prudent.