Les jeux nouvelle génération seront multi-plates-formes ou ne seront pas. Une énième lubie de Patcher ? Non, c'est l'expression d'une tendance de fond selon Eugène Evans de Bioware. Les joueurs d'aujourd'hui veulent garder la maîtrise de leur jeu depuis n'importe quel support pourvu d'une connexion Internet "quand ils le veulent où ils le veulent."
 
L'éveil à une 3D haute définition des formats mobiles (tablette, smartphone) ouvre de nouvelles perspectives d'interaction entre tous les écrans du quotidien du joueur (PC, console...). Conséquence heureuse, "la prolifération des plates-formes a desserré l'étau concurrentiel" se réjouit Evans. La dépendance à l'égard d'un ou deux constructeur "n'existe plus", et selon lui "c'est bon pour le business."
 
Dans ce contexte défavorable aux géants comme Sony et Microsoft, la tentation de contrôler directement les éditeurs est grande. Ainsi, la rumeur selon laquelle Microsoft serait en lice pour acheter Activision n'est pas anodine. L'exclusivité d'une grande franchise reste aux yeux des fabricants un critère de différenciation concurrentielle important. Sans elle, l'identité ludique d'une console est défaillante, les mascottes étant passées de mode.