Nom : The Legend of Zelda : Majora's Mask
Année de sortie : 2000
Support : Nintendo 64
Genre : Action-Aventure
Editeur : Nintendo
Développeur : Nintendo

Compositeur de la musique : Koji Kondo & Toru Minegishi
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Que celui qui trouve les Zelda trop faciles et classiques joue à Majora's Mask. Déjà, faire la quête principale, c'est gratiné. Faire le jeu à 100% sans soluce, c'est totalement utopique tant certaines quêtes sont occultes (le Masque des Amoureux est rentré dans la légende comme ça).

Un épisode dont l'histoire suit directement celle de l'épisode précédent, Ocarina of Time, dans lequel on pouvait croiser le personnage de Skull Kid, dans les Bois Perdus, lors d'une quête annexe. Skull Kid est un petit personnage farceur. Portant un masque étrange, il attaque Link, lui vole l'Ocarina du Temps et s'enfuit. Link se retrouve à Termina, une grande plaine avec une ville au centre, laquelle même est articulée autour d'un clocher, transformé en Peste Mojo par un sortilège, et en plus la Lune menace de s'écraser sur les lieux dans les 3 jours ! Un sacré bordel d'entrée de jeu. On doit donc, et ce dès le départ, récupérer l'Ocarina et retrouver apparence humaine. Pour la Lune, il faudra plus tard partir à la recherche de 4 Géants.

Bref, un gameplay articulé autour du port de masques et de transformations, mais aussi et surtout autour de la gestion du temps, et de la possibilité qu'a le joueur à le remonter.

Ce Zelda est clairement celui de la saga possédant l'univers le plus sombre et le plus dérangé. L'histoire se tisse entre amitié, fraternité, folie, tristesse et noirceur. Des traits que la BO de Koji Kondo, qui s'est dédouané pour les thèmes de boss et demi-boss, met totalement en valeur.

 

CHOIX N°1 : SONG OF HEALING

De son nom français "Chant de l'Apaisement", il est l'un des thèmes principaux de Majora's Mask, entendu dans le Clocher du village. Un chant qui libère Link de sa condition de Peste Mojo en début de jeu. Ballade belle et sombre à la fois, elle apaise autant qu'elle ne laisse le joueur à fleur de peau, tirant les émotions et les larmes vers l'extérieur. Malheureusement trop rare pour un Zelda.

CHOIX N°2 : GIANT'S THEME

"Oath to Order", en français le Serment de l'Ordre, est le nom de la mélodie d'ocarina, mais le morceau apparaît dans la BO sous le nom de "Giant's Theme". C'est donc le thème des 4 géants qui, une fois réveillés par Link lors du Carnaval, le 3e jour à minuit, stopperont la folle chute de la Lune.
Il s'agit d'un arpège en Ré Mineur exprimant à nouveau beaucoup de douleur, dans une poésie propre au jeu.
J'ai mis 2 vidéos, la première étant le morceau seul, et la 2e étant aussi membrée du chant du géant ("Oath to Order" donc) et d'un arrangement pour orgue très solennel

CHOIX N°3 : DEKU PALACE (PALAIS MOJO)

Un peu de légèreté avec cette musique à tendance médiévale, thème du Palais Mojo. Difficile de se cacher des gardes (dans l'esprit du Château d'Hyrule dans Ocarina of Time), et de gérer les états d'âme de la Princesse Mojo en même temps. Mais les Mojos, ce sont des petites bêtes attachantes ! Cette musique leur va si bien <3

 

CHOIX N°4 : ASTRAL OBSERVATORY

 

Splendeur parmi les splendeurs, le thème de l'Observatoire est véritablement un poétique voyage dans les étoiles. On regrettera qu'il soit utilisé dans un lieu visité 30 secondes dans le jeu seulement. Shut up & listen.

CHOIX N°5 : LAST DAY

Terminons par la fin, bien entendu. Une musique qui angoisse, qui ravive nos peurs, nos douleurs les plus enfouies, qui sonne comme un dernier cri de désespoir avant l'instant de fatalité. Entendu le troisième et dernier jour de jeu, après minuit, il accompagne les derniers instants des habitants de Termina, alors que la Lune les écrasera au lever du jour.

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Un Zelda difficile à appréhender et à finir, mais totalement indispensable. C'est l'épisode qu'il faut aux joueurs rebutés par l'esprit enfantin de la saga, celui qu'il faut aux joueurs qui aiment se prendre la tête. C'est aussi, pour les fans, la marque d'un lien fort entre eux et les personnages qui vivent des épreuves bien plus adultes que l'imagerie Zelda ne le montre.

Une BO qui montre, par sa grandiose portée, la tragique beauté des larmes.

Ouais, la semaine prochaine, on reviendra à du Zelda plus léger quand même.