Désolé, il faudra attendre le prochain post de blog pour connaître mes aventures au temple, malgré ma promesse précédente. En attendant, une ou deux petites anecdotes du Japon. On commence par une photo pour vous faire marrer :

C'était en 2007 près d'un ryokan (les hôtels typiques, avec Onsen). C'est le genre d'endroit où il y a plusieurs Ryokan dans le même coin et on peut passer d'un bain à l'autre, même si on dort que dans l'un des hôtels. Tout le monde se balade donc en Yukata. Bon là, y'avait pas grand monde, on est juste sorti faire un tour. Je me suis dit, ehhh je vais essayer les geta quand même. Les chaussures traditionnelles en équilibre sur deux lames de bois.

Jamais mis un truc aussi casse-gueule de ma vie. C'est un peu comme les verres qu'ont un fond arrondi : on ne peut pas le poser avant d'avoir fini le contenu. Ici on ne peut pas s'arrêter de marcher, sinon on tombe. Heureusement j'avais la poussette pour me tenir.

Je peux vous dire que dans les descentes, je ne faisais pas le fier. Plus jamais les Getas !

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L'autre histoire se déroule à Kamakura, petite ville balnéaire au sud de Tokyo, une grande rue commerçante, une grande plage pour véliplanchiste, et un grand bouddha en tôle. Un lieu très touristique, mais néanmoins très sympa pour passer la journée.

Nous sommes en 2009, ma fille a déjà 3 ans. Et nous marchons de la rue principale vers la plage un peu en retrait. Sur le chemin, oh joie, un Mister Donuts. Mister Donuts, c'est comme la dernière station d'essence avant le désert : tu ne te poses pas de questions, tu t'arrêtes et tu fais le plein. C'est donc avec un petit sac bien gras et sucré qu'on arrive aux abords de l'immense plage. La mer est loin, mais on est pas là pour se baigner. On va se poser 5mn, manger et repartir vers le bouddha.

Oh je vois bien le panneau « attention, ne pas nourrir les oiseaux » avec un dessin de rapace dessus. Je me dis « hében, ça rigole pas par ici ». Mais bon, faut pas exagérer...

AH BAH CA RIGOLE PAS PAR ICI.

À peine installés sur un banc avec nos donuts, qu'une dizaine de faucons commencent à tournoyer au dessus de nos têtes ! Faye leur cris dessus, mais ils ne semblent pas trop inquiets. Certains sont carrément en vol stationnaire à quelques mètres à peine.

Dame ! 

Impressionnant, mais pas vraiment flippant. Jusqu'au moment où je vois une ombre passer vraiment très près de nos scalps. Pas certain, mais je pense bien qu'un des faucons à tenté un piqué ou du moins une sorte d'attaque pas rassurante.

On remballe et on déguerpit. On ira manger les donuts au pied du bouddha, ça sera largement plus Zen.

Épilogue : on a retrouvé les faucons plus tard, dans la rue commerçante, en train de glander au-dessus d'un restaurant pour voler de la bouffe. Les faucons, c'est rien qu'une bande de branleurs.