... mais juste le Light World. Et déja je suis content. Parce qu'après je tombe sur les niveaux avec Bandage Girl, les niveaux du Dark World déja balaises dans le premier monde, les deux packs de niveaux dans Teh Internets, dont un spécial Gish plutôt retors... Bon, je vais attendre un peu...

N'empêche, Super Meat Boy, c'est de la bonne. Le genre de steak qui n'a pas de date de préremption. Le genre de jeu qui donne une leçon de game design à la plupart des gros titres sur cette génération de consoles. Vous vous plaignez des jeux de plate-formes trop faciles? Pas de souci, SMB est là, et vous en aurez pour votre argent. Et pourtant, le pitch est simple: Meat Boy doit délivrer sa fiancée, Bandage Girl, capturé par le Dr Foetus. Evidemment, la belle vous attend à chaque fin de niveau, juste avant de se faire emporter par le vil docteur juste à l'arrivée. Vous pouvez y voir une sorte de fin de monde de Mario à répétition, si vous voulez.

Les niveaux sont plutôt courts, se terminent assez vite mais vu que vous refaites les niveaux une dizaine de fois pour les réussir, ça peut devenir long (sauf peut-être pour les deux-trois premiers mondes si vous n'êtes pas manchot et un peu habitué à la plate-forme). Meat Boy répond au doigt et à l'oeil, et c'est ce qui fait sa force. Les sauts deviennent de plus en plus calculés et sa capacité à rebondir sur les murs s'assimilent très vite, en même temps que la difficulté des niveaux qu vous demandent de plus en plus de précision. Et les petits plus qui ont l'air de rien renforcent cette idée de fun. Chaque saut est représenté par une tache de viande, ce qui permet de se repérer plus facilement, et la mort du personnage enchaîne quasi directement avec le restart du niveau. Pas de temps de chargement où on appuie frénétiquement sur les touches de la manette en savant pertinemment que ça ne fera pas avancer le loading plus vite. Non, ici, on muert, et direct on recommence.

Du coup, les crises de nerfs sont beaucoup moins fréquentes. Et c'est vraiment indispensable pour un titre du genre. On profite pleinement du plaisir de réussir un niveau au bout de cinquante essais et de voir tous ces petits Meat Boys sauter joyeusement sur le niveau en mourant au fur et à mesure jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un. Un peu comme une course de spermatozoïdes, en quelque sorte...

Et les niveaux sont de plus en plus délicats, surtout que les pièges et autres ennemis sont redoutables. Scies sauteuses, missile téléguidés, dont certains explosent dans toutes les directions (un calvaire), clone de Meat Boy reproduisant vos actes, nuages de sel qui suivent vos mouvements... Autant d'éléments qui ne font qu'augmenter la difficulté en plus des phases de plate-forme où la précision est de rigueur. Tout ça pour arriver au dernier monde, plus petit mais dont les niveaux sont plus long que la moyenne et vous demandera de connaître les manipulations par coeur pour franchir les obstacles. On devient au bout d'un moment un véritable automate, reproduisant les mêmes sauts jusqu'à arriver enfin à la ligne d'arrivée. Et quel bonheur à ce moment!

Super Meat Boy, c'est un jeu addictif mais terrifiant, le genre de jeu où l'on s'arrête à un niveau car il faut en garder quelques uns tout en évitant une crise de nerf. Mais c'est aussi le genre de jeu où il est impossible d'arrêter en plein milieu d'un niveau si on a eu le malheur de le commencer. Mais quelle satisfaction, quelle victoire lorsqu'enfin on arrive au bout de l'aventure, entier mais tout tremblotant. Un jeu rempli d'émotions pures.


Super Meat Boy en trois lignes, c'est:

- grave kiffer le "Suuuuper MEAT Boooy!!!" de l'écran titre, et relancer le jeu juste pour le ré-entendre.
- tenter de faire exploser un vrai steak en le lâchant dans une poêle pleine de sel.
- exploser de rage quand on se rend compte que les téléchargements finis du XBL provoquent un retour sauvage à l'écran titre du jeu (encore plus sur le dernier niveau).