Cette année fut une année faste pour moi qui ait eu le plaisir de me faire violemment molester à coup de baffes ultimes par trois animés à coté desquels j'étais passé. Quand j'ai fini le visionnage de Tengen Toppa Gurren Lagann, je me suis dit que c'était plié, j'avais eu ma part d'epicness, remballez le tout, on rentre à la maison. Puis ensuite, ma route a croisé celle de Puella Magi Madoka Magica et nouveau renversement dans mon petit cœur tout mou. Une réussite sur tous les points un animé que j'aime d'un amour pur et sincère, qui eut sur moi un impact énorme. Alors c'est tout ? J'ai tout vu ? Je ne serai plus surpris ? Je peux reprendre le visionnage de Fairy Tail et m'extasier sur les boobs gigantesques des personnages féminins ? Que nenni Crito. Voici venir la prochaine mandale cosmique qui va venir secouer ta caboche, décoller ton cervelet, laissant sur ta joue une trace indélébile. Vous l'aurez compris à la lecture de cette intro, Noein, l'animé dont je vais vous parler fait partie de mon Top 5 universel (et vu le nombre d'animés que j'ai ingurgité au cours de mon existence, croyez-moi, ce n'est pas un mince exploit) . 

 

Noein, série issue des studios Satelight a vu le jour en 2005. Il s'agit d'une série de science-fiction pure. J'entends par là que la série ne se contente pas de simplement faire de la « fantasy » futuriste en y collant l'étiquette « science-fiction » mais qu'il s'agit réellement d'extrapolation sur des théories scientifiques réelles. Ici, les concepts-clés étant les bases de la mécanique quantique et les théories de multivers qui vont de pair avec la fameuse théorie des cordes. En d'autres termes, dans Noein, on admettra que dans le multivers, chaque dimension résulte d'une divergence à partir de diverses fenêtres de possibilités. Par exemple, là je suis en train d'écrire un article pour ce blog. Au même moment, un Crito d'une autre dimension vient d'abandonner l'écriture dudit article pour se faire des pâtes, un autre Crito au même moment est en train de faire autre chose etc...Bon bien sûr je l'explique très mal, mais ne craignez rien, il n'est pas nécessaire d'avoir étudié la mécanique quantique pour s'y retrouver. La série est elle-même très didactique et de ce fait très intéressante à suivre, ne serait-ce que par son aspect éducatif.

    

                                             Toute l'histoire tourne en vérité autour de Haruka et Yuu

                                    

                         Haruka et ses potes qui passent leur temps à traîner dehors. Bravo les parents !

Avec tout ça, je ne suis pas entré dans le vif du sujet. Mais de quoi ça parle, Noein ? Lacrima est un monde dévasté, harcelé par d'horribles machines envoyées par une dimension mystérieuse, Shangri-la dirigée par un roi énigmatique du nom de Noein. Les habitants de Lacrima sont des gens qui ont totalement maîtrisé la physique quantique. Ils ont d'ailleurs transcendés leur statut d'humains pour devenir des êtres quantiques, dotés de capacités extraordinaires et pouvant voyager à travers les dimensions. Parmi ces hommes, une armée nommée les Dragons est chargée de repousser l'envahisseur. Et à la tête de ces Dragons se trouve l'élite, les Oiseaux qui sont chargés de voyager à travers les dimensions pour retrouver un artefact du nom de Torque du Dragon qui pourrait peser sur la balance dans la guerre contre Shangri-la. Pendant ce temps, dans notre monde vit une petite fille tout à fait banale du nom d'Haruka Kaminogi. Celle-ci goûte des vacances d'été bien méritées en compagnie de ses amis Isami, Ai, Miho et surtout Yuu Gotou, petit génie poussé par sa mère à réviser des examens d'entrée pour le collège. Un soir que le petit groupe (oui ils ont des parents très permissifs) se balade dans un cimetière à la recherche de fantômes, ils rencontrent d'étranges hommes en manteaux noir dotés de pouvoirs étranges. L'un d'eux, Karasu (qui est l'un de ces fameux Oiseaux) découvre que le Torque du Dragon qu'il recherche tant n'est autre qu'Haruka. Mais alors qu'il aurait pu se contenter de simplement kidnapper la gamine, des souvenirs de son passé l'en empêchent et le troublent. 

        

Karasu est extrêmement charismatique, et en plus il partage le même doubleur que Zoro Roronoa et Mugen de Samurai Champloo. 

                  Atori est bien plus intéressant qu'il n'y paraît, et ce bien qu'il soit le sosie de Deidara 

Je n'en dirais pas plus sur le scénario qui est riche. Mais vraiment, hein...Les retournements de situations sont légions et sont passionnants à suivre, de même que l'évolution des divers personnages. De plus, comme pour Puella Magi Madoka Magica, la série fait se confronter deux mondes qui n'ont rien à voir ensemble. D'un coté le monde de l'enfance, qui est celui d'Haruka avec sa naïveté et sa tranquillité apparente et le monde des adultes avec son lot de ténèbres, de gravités et de choix difficiles. Plus la série avance, et plus ces deux aspects tendent à se mélanger, renforçant la dramaturgie. Car outre tout l'aspect science-fiction, Noein est une série qui aborde avec intelligence le passage à l'âge adulte. Avec beaucoup de justesse, la série explique ce que cela implique réellement de grandir, avec le lots de difficultés et d'afflictions qui vont avec. Le message passe parfaitement. On pourra cependant reprocher à la série une certaine lenteur au début, mais qui est selon moi nécessaire pour appréhender l'œuvre comme il se doit. Une fois les bases de la série posées, les événements s'enchaînent avec fluidité.

         

                                                          Karasu et Fukurou, deux des Oiseaux

Visuellement, Noein en impose. Pour commencer, le character design a une identité propre. Les personnages sont charismatiques, et cela est renforcé par des doublages d'une justesse agréables. La galerie de personnages tape juste, ils participent clairement à nous impliquer dans les enjeux de la série. Certes, tous ne seront pas forcément mémorables, mais dans l'ensemble, ils tiennent la dragée haute. Autre claque visuelle : l'animation. Noein a une particularité singulière : plusieurs directeurs d'animation se sont succédés, certains même n'ont officié que pour un seul épisode. Il en résulte une impression de fraîcheur à chaque nouvel épisode. Ajoutons à cela que l'animation est de très belle facture, certains combats étant des morceaux de bravoure. Je pense notamment à l'un des combats (et non je n'en dirais pas plus sur ce combat) dans lequel le découpage des mouvements couplés à la charte graphique de cette séquence étaient saisissants tant la violence de l'affrontement était palpable. On pourra éventuellement regretter les incrustations un peu grossières d'éléments 3D, mais là franchement, ce serait pinailler.

                      

                              Les machines de Noein ont un design anxiogène qui me plaît beaucoup.


                                       Le voici le voilà, le fameux Noein dont on parle depuis tout à l'heure !

L'OST est une réussite. Hikaru Nanase, la compositrice signe avec Noein une vraie splendeur. Les morceaux varient entre l'épique et le relaxant, le mystique et le mélancolique, et le tout sans donner l'impression d'être décousu. Pour faire simple, je dirais qu'il y a dans cette OST autant de perles qu'on en trouverait sur un collier déposé sur le cou grassouillet d'une bourgeoise du 16ème arrondissement de Paris (et ça fait beaucoup). 

                          

                                             L'OST, à l'aise dans ses basket dans le registre épique...

              

                                           ...aussi bien que dans un registre plus intimiste.

Tu aimes la physique quantique, les animés avec un scénario bien écrit, une direction artistique qui ne te sert pas la même soupe déjà cent fois régurgitée ? (Oui je vous tutoie...enfin sauf sur cette phrase-là) Et bien fonce ! Va voir Noein ! Va te délecter de cette série d'une excellence rare. Probablement l'une de mes meilleures expériences devant un animé. FUCK YEAH SCIENCE(-fiction) !!!

                                

                                                      Ah ouais et l'opening est vraiment bien aussi !